Le verdict des urnes est tombé. Ces élections législatives, dont la faiblesse des résultats était prévisible, livrent trois enseignements majeurs.
Le premier étant d’abord lié au taux d’abstention. Si le niveau bas de participation au scrutin n’est pas une surprise, il n’en reste pas moins qu’il révèle la faillite du système politique actuel comme il est représenté. Les acteurs politiques, qu’ils soient de gauche, du centre ou de droite, n’arrivent plus à convaincre. Les résultats marquent une sorte de défiance de la société à l’égard de la classe politique qui est aujourd’hui sommée de tirer la sonnette d’alarme afin de se remettre profondément en cause. Le taux d’abstention invite désormais les partis à réfléchir autrement. Et pour ce faire, il est plus que jamais nécessaire d’intégrer dans leur staff de jeunes responsables qui sont en phase avec la société. Les résultats des législatives du 17 mai signifient aussi la fin des barons de la politique. Ce qui devrait entraîner, par conséquent, un redéploiement des partis afin d’être à l’écoute des préoccupations majeures des Algériens au-delà des objectifs partisans.
Deuxième enseignement : le régime présidentiel comme il est actuellement en vigueur a atteint ses limites. Il y a comme une sorte de consensus pour aller vers un système plus démocratique, plus ouvert et pluraliste. Du coup, on peut aisément constater aujourd’hui que les fondements de ce régime rendent son rôle caduc. Alors s’agira-t-il de réformer les institutions ? De revoir la Constitution ? De repenser les fondements mêmes du régime présidentiel et son contenu ? Il faut également relever que cette élection sanctionne l’image du Parlement désormais intégrée auprès des Algériens qu’ils considèrent ni plus ni moins comme une caisse de résonance.
Troisième enseignement : l’engouement des Algériens à la politique s’est rétréci jusqu’à devenir quasiment nul. De toute la classe politique, il y a cependant une mention spéciale à Louisa Hanoune qui s’est révélée comme un petit phénomène politique dans le sens où son discours a séduit, alors qu’il était le seul qui ne s’appuyait pas sur le programme du Président. Les résultats sont aussi une sonnette d’alarme pour le président Bouteflika qui doit maintenant composer avec une alliance des trois partis de la majorité qui, dans leur ensemble, n’ont pas pu convaincre.
Pour toutes ses raisons, ce serait mal placé pour quiconque, et même pour ceux qui ont amélioré leur score, de crier victoire.
source : Liberté
Le premier étant d’abord lié au taux d’abstention. Si le niveau bas de participation au scrutin n’est pas une surprise, il n’en reste pas moins qu’il révèle la faillite du système politique actuel comme il est représenté. Les acteurs politiques, qu’ils soient de gauche, du centre ou de droite, n’arrivent plus à convaincre. Les résultats marquent une sorte de défiance de la société à l’égard de la classe politique qui est aujourd’hui sommée de tirer la sonnette d’alarme afin de se remettre profondément en cause. Le taux d’abstention invite désormais les partis à réfléchir autrement. Et pour ce faire, il est plus que jamais nécessaire d’intégrer dans leur staff de jeunes responsables qui sont en phase avec la société. Les résultats des législatives du 17 mai signifient aussi la fin des barons de la politique. Ce qui devrait entraîner, par conséquent, un redéploiement des partis afin d’être à l’écoute des préoccupations majeures des Algériens au-delà des objectifs partisans.
Deuxième enseignement : le régime présidentiel comme il est actuellement en vigueur a atteint ses limites. Il y a comme une sorte de consensus pour aller vers un système plus démocratique, plus ouvert et pluraliste. Du coup, on peut aisément constater aujourd’hui que les fondements de ce régime rendent son rôle caduc. Alors s’agira-t-il de réformer les institutions ? De revoir la Constitution ? De repenser les fondements mêmes du régime présidentiel et son contenu ? Il faut également relever que cette élection sanctionne l’image du Parlement désormais intégrée auprès des Algériens qu’ils considèrent ni plus ni moins comme une caisse de résonance.
Troisième enseignement : l’engouement des Algériens à la politique s’est rétréci jusqu’à devenir quasiment nul. De toute la classe politique, il y a cependant une mention spéciale à Louisa Hanoune qui s’est révélée comme un petit phénomène politique dans le sens où son discours a séduit, alors qu’il était le seul qui ne s’appuyait pas sur le programme du Président. Les résultats sont aussi une sonnette d’alarme pour le président Bouteflika qui doit maintenant composer avec une alliance des trois partis de la majorité qui, dans leur ensemble, n’ont pas pu convaincre.
Pour toutes ses raisons, ce serait mal placé pour quiconque, et même pour ceux qui ont amélioré leur score, de crier victoire.
source : Liberté
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