Ségolène Royal ne sera jamais ''Présidente'' de la France pour comprendre cela il faut remonter à la Loi Salique de 1328 jusqu'à nos jours
En ces temps-là, il est vrai que le nationalisme ne pouvait être mis en doute, du fait que le prétendant à exclure n’était autre que le roi d’Angleterre, Edouard III, héritier au royaume de France (dynastie des capétiens) par sa mère Isabelle de France, au bénéfice d’une branche collatérale de la famille royale, en l’occurrence, Philippe VI de Valois, premier roi de la dynastie des Valois.
Et Microsoft Encarta 2007 donne un bref résumé de cette loi non écrite qui a toujours influé sur les processus :
"Salique "loi salique" recueil des coutumes écrites en latin, transcrites pour la première fois au début du VIe siècle par les Francs Saliens sans doute sous le règne de Clovis, et dont le dernier remaniement remonte au règne de Charlemagne. Il codifie les procédures et les peines, principalement les amendes à payer, dans plusieurs cas de blessures ou de crimes. Parmi ses titres civils, on trouve toutefois l'interdiction faite aux filles d'hériter de la terre des ancêtres (terra salica).
C'est sous cet aspect que le terme de "loi salique" est le plus souvent employé. L'exclusion des femmes de l'héritage foncier a servi d'argument, de façon abusive, pour écarter les filles de la succession au trône dans plusieurs pays d'Europe, et en particulier en France. Cette loi franque, qui ne réglait initialement que les successions privées, fut étendue à la succession dynastique pour éviter que la couronne ne quitte le pays par le mariage d'une femme de la famille royale avec un prince étranger.
La "loi salique" est devenue, sous cet angle, un élément important de la constitution non écrite de la France monarchique. Elle fut utilisée pour la première fois en 1358 pour écarter de la succession à la couronne de France, Isabelle de France, la fille de Philippe IV le Bel, qui avait épousé le roi Édouard II d'Angleterre. Après la mort de Jean Ier le Posthume, fils de Louis X le Hutin, le seul héritier direct de la dynastie capétienne était le roi d'Angleterre Édouard III, fils d'Isabelle. Cette loi donnait une base légale au refus d'accorder la couronne de France à Édouard III ; cette querelle fut à l'origine de la guerre de Cent Ans. Le recours à la loi salique comme justification du principe de masculinité de la succession au trône fut également effectué à l'avènement des rois Philippe VI de Valois, Charles VIII et Louis XII.
Mais ce ne fut que le 28 juin 1593, lors du problème posé par la succession des Valois, que le Parlement prit l'arrêt dit "de la loi salique" afin de couper court au prétention de l'infante Isabelle, fille de Philippe II d'Espagne et descendante par sa mère, Élisabeth de Valois, d'Henri II.
Cet arrêt fondait sur la tradition le principe de masculinité.
Pourtant, il faudrait bien se souvenir que cette "loi salique" a trouvé un défenseur de valeur dont le nationalisme était enraciné dans les gènes et dont le combat libérateur a trouvé son apothéose sur l’échafaud, en dépit d’un sacrifice non des moindres au bénéfice de la nation.
Nous nous référons toujours aux livres d’histoire et à Microsoft ® Encarta ® 2007 dans lequel des passages intéressants relatent l’épopée de la "Pucelle d’Orléans" au service du royaume.
" Manifestement peu aimée des courtisans dont le catholicisme était culturellement très éloigné de sa religiosité populaire, vite abandonnée par le roi, elle a surtout galvanisé les troupes et les populations assiégées. Mais les deux caractéristiques qui ont été attachées à son image au XXe siècle (le nationalisme et la sainteté) et qui ont fait l'objet de nombreuses récupérations politiques, s'inscrivent dans des moments précis de l'histoire nationale et apparaissent chargées d'erreurs de perspective historique.
Ni sorcière luciférienne, ni nationaliste dévote illuminée, Jeanne d'Arc a été, comme l'explique l'historien médiéviste Jacques le Goff, " une paysanne qui a ressenti avec une intensité extraordinaire les sentiments inspirés à son milieu rural par le drame d'une France partagée entre la "France française" et la "France anglaise", et livrée aux "misères matérielles et spirituelles de la guerre". Pour réaliser sa mission dans un milieu soit réticent en raison d'une distance sociale et culturelle (côté français), soit hostile à cause des formes militaires et politiques de son action (côté anglais), elle avait absolument besoin d'une légitimité qui dépassait la simple révolte humaine. Mais l'échec de sa capture atténua son charisme et sa mystique. Toutes les réhabilitations dont elle a fait l'objet, de 1456 à nos jours, ont finalement bien peu à voir avec la Jeanne d'Arc historique et sont davantage des témoignages sur les préoccupations idéologiques de divers milieux et de diverses époques que des investigations sérieuses sur la vie de cette sainte dont on célèbre la fête chaque année, le deuxième dimanche de mai.
Figure héroïque et mythique de l'histoire de France, Jeanne d'Arc a inspiré plusieurs œuvres littéraires et artistiques. Voltaire la célébra dans son poème narratif la Pucelle d'Orléans (1756). Au théâtre, elle a été le sujet de nombreuses pièces telles que la Pucelle d'Orléans (Die Jungfrau von Orléans, 1801) de Schiller, Sainte Jeanne (Saint Joan, 1923) de Bernard Shaw, l'Alouette (1953), de Jean Anouilh. Charles Péguy lui consacra deux drames, Jeanne d'Arc (1897) et Mystère de la charité de Jeanne d'Arc (1910). Le compositeur Arthur Honegger lui dédia son oratorio, Jeanne au bûcher (sur un texte de Paul Claudel), joué pour la première fois en 1938.
Au cinéma, Carl Theodor Dreyer donna de l'histoire de Jeanne d'Arc une interprétation à la fois simple et profonde dans Jeanne d'Arc (1927) et de nombreux autres réalisateurs lui consacrèrent des films (Preminger, Rossellini, Bresson, Rivette). "
L’épopée eut la fin que tout le monde connait, mais beaucoup ignorent que le jugement de l’héroïne fut rendu par et pour ceux pour lesquels elle s’était sacrifiée sur l’autel de la gloire, sacrifice qui n’a même pas recueilli la gratitude de celui qui en a tiré le plus grand bénéfice, à savoir le roi de France, Charles VII. Ce qui avait le plus coûté à l’accusée, c’était de faire face à un reproche purement rattaché à la masculinité, à savoir le port d’une armure réservée aux hommes ! Lèse-majesté s’il en est, ceci relevant d’une loi … canonique qui devait certainement s’être abreuvée à la fameuse source référentielle la " loi salique " ! Gageons, puisque rien ne le précise, que l’Université de Paris, chargée de l’affaire de " la Pucelle d’Orléans " était constitué uniquement de représentants de la gent masculine et l’on comprendrait pourquoi certaines portes ouvertes sont difficilement franchissables par la gente féminine, dont les droits sont aussi restreints que faire se peut ! Et, l’on ne peut se permettre d’oublier que la "Journée de la femme " si pompeusement décrétée se limite à l’octroi d’une demi-journée de repos pour le 8 mars de chaque année !
" Suivant la recommandation de l'université de Paris qui, dès le 26 mai, avait réclamé qu'elle fût jugée comme hérétique par le tribunal de l'Inquisition, les Anglais la remirent à la justice d'Église tout en déclarant qu'ils la reprendraient si elle n'était pas déclarée coupable d'hérésie. Son procès s'ouvrit à Rouen le 9 janvier 1431. Le tribunal ecclésiastique, présidé par l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon, lui reprochait le port du vêtement d'homme (son armure militaire) qui tombait sous le coup d'une interdiction canonique, sa tentative de suicide (elle se jeta du haut d'une tour dans une tentative d'évasion), ses visions considérées comme une imposture et un signe de sorcellerie, et son refus de soumission à l'Église. Elle se défendit avec finesse et intelligence tout au long de son procès et maintint avec courage que ses voix ne l'avaient pas trompée. Le 24 mai 1431, au cimetière de Saint-Ouen, on lui notifia la sentence qui la déclarait coupable d'idolâtrie et d'apostasie. Elle avait le choix entre abjurer publiquement ses erreurs ou être remise au bras séculier de la justice. Dans un moment de peur et de faiblesse, Jeanne, qui avait résisté aux menaces de tortures, abjura. Condamnée à l'emprisonnement à vie, elle ne tarda pas à se rétracter, fut déclarée relapse et brûlée vive sur la place du Vieux-Marché de Rouen, le 29 mai 1431.
Charles VII ne tenta rien pour la sauver. Bien que la troisième prophétie de Jeanne (la reprise de Paris) se fût réalisée dès 1437, sa réhabilitation n'intervint qu'en 1456 au terme d'un long procès (procès en nullité du précédent). Elle fut ensuite béatifiée en 1909 et canonisée en 1920 par le pape Benoît XV. Son procès, dont les débats sont parfaitement connus des historiens (grâce à des archives précises et remarquablement conservées), révèle chez Jeanne une piété authentique, de bonnes connaissances religieuses, ainsi qu'une haute estime de la monarchie et de l'unité nationale, qui sont autant de traits partagés par ses contemporains et exaltés en elle.
Ainsi, il n‘est pas étonnant que, dans l’esprit des électeurs potentiels, dans la vie quotidienne de ceux qui sont les " héritiers " (dociles ou indifférents) de cette " loi salique ", la prédominance de l’élément masculin ne saurait faire doute et, au moment de glisser le bulletin dans l’urne, il se peut fort bien que la volonté d’influer sur le processus électoral ait cédé devant la … résurgence de sentiments enfouis dans les méandres d’une mémoire qui continue à se chercher et se retrouve … toute seule. Ne peut-on s’empêcher de constater que certains hommes politiques ont fortement déclaré leur intention de ne pas voter " Sarko ", sans pour cela annoncer qu’ils voteraient " Ségo " ? A noter, aussi, comme l’ont souligné toutes les chaînes de télévision d’une manière tant objective que subjective, que les deux candidats, contrairement à leurs prédécesseurs, ne se sont présentés devant l’urne, ni l’une ni l’autre accompagné du conjoint, ce qui laisse le champ ouvert à autant d’extrapolations que possible.
Ainsi, ce 16 mai prochain, les adeptes de la primauté de la masculinité, les fans de la droite et les défenseurs de la " loi salique " pourront aisément exprimer leur satisfaction, légitimée par les urnes, à la passation de consignes entre les présidents actuel et futur, tous deux dignes représentants de la gent masculine.
Par La Dépêche de Kabylie
En ces temps-là, il est vrai que le nationalisme ne pouvait être mis en doute, du fait que le prétendant à exclure n’était autre que le roi d’Angleterre, Edouard III, héritier au royaume de France (dynastie des capétiens) par sa mère Isabelle de France, au bénéfice d’une branche collatérale de la famille royale, en l’occurrence, Philippe VI de Valois, premier roi de la dynastie des Valois.
Et Microsoft Encarta 2007 donne un bref résumé de cette loi non écrite qui a toujours influé sur les processus :
"Salique "loi salique" recueil des coutumes écrites en latin, transcrites pour la première fois au début du VIe siècle par les Francs Saliens sans doute sous le règne de Clovis, et dont le dernier remaniement remonte au règne de Charlemagne. Il codifie les procédures et les peines, principalement les amendes à payer, dans plusieurs cas de blessures ou de crimes. Parmi ses titres civils, on trouve toutefois l'interdiction faite aux filles d'hériter de la terre des ancêtres (terra salica).
C'est sous cet aspect que le terme de "loi salique" est le plus souvent employé. L'exclusion des femmes de l'héritage foncier a servi d'argument, de façon abusive, pour écarter les filles de la succession au trône dans plusieurs pays d'Europe, et en particulier en France. Cette loi franque, qui ne réglait initialement que les successions privées, fut étendue à la succession dynastique pour éviter que la couronne ne quitte le pays par le mariage d'une femme de la famille royale avec un prince étranger.
La "loi salique" est devenue, sous cet angle, un élément important de la constitution non écrite de la France monarchique. Elle fut utilisée pour la première fois en 1358 pour écarter de la succession à la couronne de France, Isabelle de France, la fille de Philippe IV le Bel, qui avait épousé le roi Édouard II d'Angleterre. Après la mort de Jean Ier le Posthume, fils de Louis X le Hutin, le seul héritier direct de la dynastie capétienne était le roi d'Angleterre Édouard III, fils d'Isabelle. Cette loi donnait une base légale au refus d'accorder la couronne de France à Édouard III ; cette querelle fut à l'origine de la guerre de Cent Ans. Le recours à la loi salique comme justification du principe de masculinité de la succession au trône fut également effectué à l'avènement des rois Philippe VI de Valois, Charles VIII et Louis XII.
Mais ce ne fut que le 28 juin 1593, lors du problème posé par la succession des Valois, que le Parlement prit l'arrêt dit "de la loi salique" afin de couper court au prétention de l'infante Isabelle, fille de Philippe II d'Espagne et descendante par sa mère, Élisabeth de Valois, d'Henri II.
Cet arrêt fondait sur la tradition le principe de masculinité.
Pourtant, il faudrait bien se souvenir que cette "loi salique" a trouvé un défenseur de valeur dont le nationalisme était enraciné dans les gènes et dont le combat libérateur a trouvé son apothéose sur l’échafaud, en dépit d’un sacrifice non des moindres au bénéfice de la nation.
Nous nous référons toujours aux livres d’histoire et à Microsoft ® Encarta ® 2007 dans lequel des passages intéressants relatent l’épopée de la "Pucelle d’Orléans" au service du royaume.
" Manifestement peu aimée des courtisans dont le catholicisme était culturellement très éloigné de sa religiosité populaire, vite abandonnée par le roi, elle a surtout galvanisé les troupes et les populations assiégées. Mais les deux caractéristiques qui ont été attachées à son image au XXe siècle (le nationalisme et la sainteté) et qui ont fait l'objet de nombreuses récupérations politiques, s'inscrivent dans des moments précis de l'histoire nationale et apparaissent chargées d'erreurs de perspective historique.
Ni sorcière luciférienne, ni nationaliste dévote illuminée, Jeanne d'Arc a été, comme l'explique l'historien médiéviste Jacques le Goff, " une paysanne qui a ressenti avec une intensité extraordinaire les sentiments inspirés à son milieu rural par le drame d'une France partagée entre la "France française" et la "France anglaise", et livrée aux "misères matérielles et spirituelles de la guerre". Pour réaliser sa mission dans un milieu soit réticent en raison d'une distance sociale et culturelle (côté français), soit hostile à cause des formes militaires et politiques de son action (côté anglais), elle avait absolument besoin d'une légitimité qui dépassait la simple révolte humaine. Mais l'échec de sa capture atténua son charisme et sa mystique. Toutes les réhabilitations dont elle a fait l'objet, de 1456 à nos jours, ont finalement bien peu à voir avec la Jeanne d'Arc historique et sont davantage des témoignages sur les préoccupations idéologiques de divers milieux et de diverses époques que des investigations sérieuses sur la vie de cette sainte dont on célèbre la fête chaque année, le deuxième dimanche de mai.
Figure héroïque et mythique de l'histoire de France, Jeanne d'Arc a inspiré plusieurs œuvres littéraires et artistiques. Voltaire la célébra dans son poème narratif la Pucelle d'Orléans (1756). Au théâtre, elle a été le sujet de nombreuses pièces telles que la Pucelle d'Orléans (Die Jungfrau von Orléans, 1801) de Schiller, Sainte Jeanne (Saint Joan, 1923) de Bernard Shaw, l'Alouette (1953), de Jean Anouilh. Charles Péguy lui consacra deux drames, Jeanne d'Arc (1897) et Mystère de la charité de Jeanne d'Arc (1910). Le compositeur Arthur Honegger lui dédia son oratorio, Jeanne au bûcher (sur un texte de Paul Claudel), joué pour la première fois en 1938.
Au cinéma, Carl Theodor Dreyer donna de l'histoire de Jeanne d'Arc une interprétation à la fois simple et profonde dans Jeanne d'Arc (1927) et de nombreux autres réalisateurs lui consacrèrent des films (Preminger, Rossellini, Bresson, Rivette). "
L’épopée eut la fin que tout le monde connait, mais beaucoup ignorent que le jugement de l’héroïne fut rendu par et pour ceux pour lesquels elle s’était sacrifiée sur l’autel de la gloire, sacrifice qui n’a même pas recueilli la gratitude de celui qui en a tiré le plus grand bénéfice, à savoir le roi de France, Charles VII. Ce qui avait le plus coûté à l’accusée, c’était de faire face à un reproche purement rattaché à la masculinité, à savoir le port d’une armure réservée aux hommes ! Lèse-majesté s’il en est, ceci relevant d’une loi … canonique qui devait certainement s’être abreuvée à la fameuse source référentielle la " loi salique " ! Gageons, puisque rien ne le précise, que l’Université de Paris, chargée de l’affaire de " la Pucelle d’Orléans " était constitué uniquement de représentants de la gent masculine et l’on comprendrait pourquoi certaines portes ouvertes sont difficilement franchissables par la gente féminine, dont les droits sont aussi restreints que faire se peut ! Et, l’on ne peut se permettre d’oublier que la "Journée de la femme " si pompeusement décrétée se limite à l’octroi d’une demi-journée de repos pour le 8 mars de chaque année !
" Suivant la recommandation de l'université de Paris qui, dès le 26 mai, avait réclamé qu'elle fût jugée comme hérétique par le tribunal de l'Inquisition, les Anglais la remirent à la justice d'Église tout en déclarant qu'ils la reprendraient si elle n'était pas déclarée coupable d'hérésie. Son procès s'ouvrit à Rouen le 9 janvier 1431. Le tribunal ecclésiastique, présidé par l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon, lui reprochait le port du vêtement d'homme (son armure militaire) qui tombait sous le coup d'une interdiction canonique, sa tentative de suicide (elle se jeta du haut d'une tour dans une tentative d'évasion), ses visions considérées comme une imposture et un signe de sorcellerie, et son refus de soumission à l'Église. Elle se défendit avec finesse et intelligence tout au long de son procès et maintint avec courage que ses voix ne l'avaient pas trompée. Le 24 mai 1431, au cimetière de Saint-Ouen, on lui notifia la sentence qui la déclarait coupable d'idolâtrie et d'apostasie. Elle avait le choix entre abjurer publiquement ses erreurs ou être remise au bras séculier de la justice. Dans un moment de peur et de faiblesse, Jeanne, qui avait résisté aux menaces de tortures, abjura. Condamnée à l'emprisonnement à vie, elle ne tarda pas à se rétracter, fut déclarée relapse et brûlée vive sur la place du Vieux-Marché de Rouen, le 29 mai 1431.
Charles VII ne tenta rien pour la sauver. Bien que la troisième prophétie de Jeanne (la reprise de Paris) se fût réalisée dès 1437, sa réhabilitation n'intervint qu'en 1456 au terme d'un long procès (procès en nullité du précédent). Elle fut ensuite béatifiée en 1909 et canonisée en 1920 par le pape Benoît XV. Son procès, dont les débats sont parfaitement connus des historiens (grâce à des archives précises et remarquablement conservées), révèle chez Jeanne une piété authentique, de bonnes connaissances religieuses, ainsi qu'une haute estime de la monarchie et de l'unité nationale, qui sont autant de traits partagés par ses contemporains et exaltés en elle.
Ainsi, il n‘est pas étonnant que, dans l’esprit des électeurs potentiels, dans la vie quotidienne de ceux qui sont les " héritiers " (dociles ou indifférents) de cette " loi salique ", la prédominance de l’élément masculin ne saurait faire doute et, au moment de glisser le bulletin dans l’urne, il se peut fort bien que la volonté d’influer sur le processus électoral ait cédé devant la … résurgence de sentiments enfouis dans les méandres d’une mémoire qui continue à se chercher et se retrouve … toute seule. Ne peut-on s’empêcher de constater que certains hommes politiques ont fortement déclaré leur intention de ne pas voter " Sarko ", sans pour cela annoncer qu’ils voteraient " Ségo " ? A noter, aussi, comme l’ont souligné toutes les chaînes de télévision d’une manière tant objective que subjective, que les deux candidats, contrairement à leurs prédécesseurs, ne se sont présentés devant l’urne, ni l’une ni l’autre accompagné du conjoint, ce qui laisse le champ ouvert à autant d’extrapolations que possible.
Ainsi, ce 16 mai prochain, les adeptes de la primauté de la masculinité, les fans de la droite et les défenseurs de la " loi salique " pourront aisément exprimer leur satisfaction, légitimée par les urnes, à la passation de consignes entre les présidents actuel et futur, tous deux dignes représentants de la gent masculine.
Par La Dépêche de Kabylie
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