Anfgou : Une partie de l’aide humanitaire s’envole
Le décès de plus d’une vingtaine d’enfants a sorti Anfgou de l’oubli. Depuis, des aides humanitaires ont été destinées à cette région. Mais, une bonne partie de ces aides n’arrive pas à destination...
« Nous avons entendu dire que beaucoup d’aides humanitaires parviennent à notre région, mais nous n’en avons vu et reçu que très peu », grommelle Moujane Lahhou Mimoune. Cet habitant d’Anfgou n’est pas le seul à se plaindre ainsi. Dans le reste des douars sinistrés dont Anmzi, Agoudim, Aghddou et Tirghist certains habitants jurent n’avoir rien reçu du tout.
OÙ sont-elles donc parties les tonnes de vêtements, de denrées alimentaires et de couvertures données par des associations et dont avaient parlé presse écrite et télévisions nationales ?
C’est à Tounfit, le seul village proche d’Anfgou qui est desservi par une route carrossable, que sont déposées les aides apportées par des ONG. De là, elles doivent être acheminées vers Anfgou, le plus souvent à bord de camions, par des associations locales. Seulement, « c’est dans les locaux de certaines organisations associatives de Tounfite qu’une bonne partie de l’aide reste bloquée, quand elle n’est pas distribuée à tort et à travers », rapporte, navré, un militant de l’AMDH.
Pire, dernièrement, des membres du regroupement associatif Aït Yafelmane à Tounfite ont été soupçonnés de détourner des couvertures destinées à des familles vivant à Anfgou. « Des piles de couvertures ont été trouvées stockées au lieu d’être distribuées », rapporte un témoin. Une enquête judiciaire a été aussitôt ouverte. Il est attendu qu’elle suive son cours pour faire toute la lumière sur cette affaire.
En attendant, des habitants d’Anfgou et des douars avoisinants restent dans l’expectative. Certains demandent aux associations voulant les aider d’acheminer leurs dons jusqu’aux mains des bénéficiaires. Sinon, déplorent-ils, rien n’arrivera.
D’autres, catégoriques, rappellent que des denrées alimentaires, des vêtements et des couvertures ne résolvent pas les problèmes, beaucoup plus profonds, dont souffre leur région. « Ce par quoi il faut commencer, c’est relier Anfgou et les autres douars de la région à Tounfite et de là au reste du Maroc », insiste un vieil habitant d’Anfgou. Et d’ajouter : « Sortez-nous de l’exil, nous saurons nous aider nous-mêmes ! »
Mohamed Zainabi
Le décès de plus d’une vingtaine d’enfants a sorti Anfgou de l’oubli. Depuis, des aides humanitaires ont été destinées à cette région. Mais, une bonne partie de ces aides n’arrive pas à destination...
« Nous avons entendu dire que beaucoup d’aides humanitaires parviennent à notre région, mais nous n’en avons vu et reçu que très peu », grommelle Moujane Lahhou Mimoune. Cet habitant d’Anfgou n’est pas le seul à se plaindre ainsi. Dans le reste des douars sinistrés dont Anmzi, Agoudim, Aghddou et Tirghist certains habitants jurent n’avoir rien reçu du tout.
OÙ sont-elles donc parties les tonnes de vêtements, de denrées alimentaires et de couvertures données par des associations et dont avaient parlé presse écrite et télévisions nationales ?
C’est à Tounfit, le seul village proche d’Anfgou qui est desservi par une route carrossable, que sont déposées les aides apportées par des ONG. De là, elles doivent être acheminées vers Anfgou, le plus souvent à bord de camions, par des associations locales. Seulement, « c’est dans les locaux de certaines organisations associatives de Tounfite qu’une bonne partie de l’aide reste bloquée, quand elle n’est pas distribuée à tort et à travers », rapporte, navré, un militant de l’AMDH.
Pire, dernièrement, des membres du regroupement associatif Aït Yafelmane à Tounfite ont été soupçonnés de détourner des couvertures destinées à des familles vivant à Anfgou. « Des piles de couvertures ont été trouvées stockées au lieu d’être distribuées », rapporte un témoin. Une enquête judiciaire a été aussitôt ouverte. Il est attendu qu’elle suive son cours pour faire toute la lumière sur cette affaire.
En attendant, des habitants d’Anfgou et des douars avoisinants restent dans l’expectative. Certains demandent aux associations voulant les aider d’acheminer leurs dons jusqu’aux mains des bénéficiaires. Sinon, déplorent-ils, rien n’arrivera.
D’autres, catégoriques, rappellent que des denrées alimentaires, des vêtements et des couvertures ne résolvent pas les problèmes, beaucoup plus profonds, dont souffre leur région. « Ce par quoi il faut commencer, c’est relier Anfgou et les autres douars de la région à Tounfite et de là au reste du Maroc », insiste un vieil habitant d’Anfgou. Et d’ajouter : « Sortez-nous de l’exil, nous saurons nous aider nous-mêmes ! »
Mohamed Zainabi
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