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L'analyse de Ouyahia sur les dernières elections

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  • L'analyse de Ouyahia sur les dernières elections

    « La lettre de Bouchaïr a permis d’éviter le pire »

    Le patron du RND, Ahmed Ouyahia, est finalement sorti de sa réserve. Dans une déclaration à El Watan, le secrétaire général du RND est revenu longuement sur les questions de l’heure.

    Il qualifie d’inquiétant le phénomène d’abstention et estime que même si celui-ci ne remet pas en cause la légitimité de l’Assemblée élue, le phénomène de l’abstention, a-t-il dit, reste une problématique qui mérite d’être analysée. L’ex-chef de gouvernement pense qu’il est impératif et nécessaire de réviser la loi sur les élections avant la tenue des locales prévues pour le 6 septembre prochain. Pour M. Ouyahia, la lettre de Saïd Bouchaïr reflète la réalité. L’intervention de M. Bouchaïr a permis d’éviter le pire, pense encore M. Ouyahia. C’est ainsi qu’à l’issue de la réunion du bureau national du RND, M. Ouyahia a, en guise de préambule, donné ses appréciations et analyses sur les résultats des élections législatives du 17 mai. De son avis, le score réalisé par sa formation reflète, d’une part, une progression numérique (15 sièges supplémentaires) et d’autre part, confirme définitivement la présence du parti comme une force politique et le « lave ainsi de plusieurs qualificatifs que certains ont voulu lui coller à l’exemple de parti fictif ». Ce taux a été décroché en dépit, dira M. Ouyahia, de bon nombre de dépassements et d’irrégularités constatés par les observateurs et représentants du parti sur le terrain.

    Les points faibles du RND

    Tout en saluant l’attachement des autorités au niveau national pour la garantie des élections des plus transparentes y compris avec l’arsenal de dispositions que comporte la loi sur les élections, M. Ouyahia déplore, en même temps, le comportement de certains agents et élus au niveau local qui, dira-t-il, « sont portés sur la culture de passe-droit et une culture dont souffrent les partis politiques lors des élections et les citoyens au quotidien dans leur qualification du service public ». Le RND n’a obtenu aucun siège dans huit wilayas du pays. Cette défaite a été imputée, entre autres, à une concurrence malsaine à l’intérieur du parti. « Je ne nie pas qu’au RND l’égoïsme l’a emporté parfois sur la famille politique qui doit être le prima. Mais je dois dire que nous sommes entré aux élections comme une entité soudée. Toutefois, j’admets qu’il y a eu des lacunes. Nous n’avons aucune gêne à le dire. D’ailleurs, je peux vous révéler avec certitude que les élections (...) étaient une pagaille légale et qu’en fin de parcours chaque parti s’est rendu compte du niveau de sa désorganisation. » L’autre constat établi est que le RND n’arrive pas à mobiliser ni à maîtriser la population des grandes villes. « Nous peinons à rafler la mise dans les agglomérations, notamment à Alger, alors que nous avons 14 000 militants dans la capitale », a avoué le SG du RND. L’abstention est l’autre problème qui préoccupe sérieusement l’ex-chef de gouvernement. Il battra en brèche les commentaires faits par certains accusant les partis politiques d’être la cause de ce phénomène. Ce dernier est préoccupant et interpelle, selon lui, la scène politique et les institutions. « Cette abstention ne peut être interprétée comme un désaveu des formations politiques qui ont exercé les responsabilités seulement car les citoyens avaient un large choix quant à d’autres formations respectables et qui représentent les diverses tendances de la scène politique nationale », a expliqué M. Ouyahia. Il fera remarquer plus loin que l’abstention, enregistrée le jour même du vote si elle ne remet nullement en cause la légitimité de l’APN élue, reste une problématique qui mérite d’être analysée pour en tirer des conclusions et introduire des correctifs. « C’est un phénomène généralisé. Il ne faut pas avoir honte de le dire. Il y a un malaise, et à cet effet, il faut chercher les tenants et les aboutissants », dira-t-il. Abordant un autre sujet qui a défrayé la chronique, ces derniers jours, à savoir la réaction du coordonnateur de la Commission nationale politique de surveillance des élections, notamment la lettre adressée au président de la République, M. Ouyahia a pratiquement applaudi le geste de M. Bouchaïr en certifiant que la lettre documentée avec des exemples reflétait une réalité. Mais dans le même temps, le SG du rassemblement estime que la tentative de certains de la lire comme un constat d’une situation catastrophique était résolument excessif. « Cette lettre a eu le mérite de tempérer les ardeurs de quelques agents subalternes et de certains élus locaux. » Néanmoins, M. Ouyahia ne pense pas que la lettre ait engendré une polémique entre MM. Zerhouni et Bouchaïr. « Il faut prendre en considération les circonstances dans lesquelles ont travaillé (72 heures d’affilée) les deux personnes, le mot polémique est excessif. L’analyse des résultats d’une élection doit se faire après un net recul. Personnellement, je vais prendre le temps nécessaire pour revoir les résultats commune par commune », a-t-il dit.

    La loi électorale doit être revue

    Quant à la loi sur les élections, le RND, par la voix de son SG, a rappelé : « Nous n’avons jamais cessé de dire notre inquiétude face à la loi électorale et les résultats sont là pour confirmer cet état de fait. » M. Ouyahia argumente ses propos en affirmant : « D’un côté, il existe un émiettement excessif de l’APN et d’un autre, nous assistons à la perte de deux millions de voix qui se sont exprimées en faveur de plus de 900 listes qui n’ont pas obtenu de siège. Ce faisant, ce sont 40% des suffrages exprimés et validés qui ont été sans effet. Ce qui est inacceptable dans un système basé sur la proportionnelle. » D’où la nécessité, selon lui, de réviser la loi électorale avant les prochaines échéances. Dans ce sillage, il tonnera que la révision de ce texte de loi mettra un terme à la domination de l’argent dans notre système électoral. Sur le chapitre relatif à l’Alliance présidentielle, M. Ouyahia qualifie celle-ci d’« importante ». Selon l’ancien chef de gouvernement, celle-ci pourra servir dans le cas où une crise s’installerait entre l’Exécutif et le législatif. M. Ouyahia estime aussi que son élargissement à d’autres partis est discutable. Le SG du RND a rendu en outre un hommage appuyé aux différente forces de ce pays pour leur mobilisation et leur dévouement qui ont permis le déroulement des élections législatives dans la sécurité assurée aux citoyens et ce en dépit des menaces et tentatives des groupes terroristes résiduels et de leur commanditaires extérieurs.
    Nabila Amir (El Watan)

  • #2
    Bien voilà, quand une élection est libre ou rien n'est gagné d'avance, tous les partis sans exceptions sont obligés de reflechir et de faire le bilan de leur performances.

    Chaqu'un est libre d'avancer son point de vue, d'émettre des propostions et d'apprécier la réalité à sa façon.

    Ces élections sont une belle avancée démocratique pour l'Algérie.

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