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Tariq Krim, le nouveau gourou du Web

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    Tariq Krim, le nouveau gourou du Web
    LE MONDE | 16.05.07 | 14h57 • Mis à jour le 17.05.07 | 16h36

    Aux Etats-Unis, Tariq Krim a eu les honneurs des journaux les plus prestigieux. Walter S. Mossberg, le journaliste le plus influent des nouvelles technologies, lui a consacré un long article en février, s'étonnant que ce jeune homme vienne de "Paris - France - et non de la Silicon Valley ou de Seattle..."

    PARCOURS
    1972
    Naissance à Paris.
    1984
    Lance son premier serveur personnel sur le Minitel.
    1996
    Journaliste
    à "La Tribune", à Paris,
    puis à San Francisco.
    1999
    Lance mptrois.com,
    l'un des premiers blogs
    en France.
    2005
    Crée Netvibes, portail individuel convivial.
    2007
    100 médias internationaux utilisent Netvibes
    pour leur diffusion.

    A 34 ans, le nouveau gourou du Web est à l'opposé des jeunes loups de la nouvelle économie : plutôt sage, discret, avec un phrasé posé, rien au premier abord ne retient l'attention chez Tariq Krim. Il est pourtant créateur de Netvibes, un portail individuel composé de modules d'informations qui permet à l'internaute d'accéder à tous ses sites favoris sur une seule page. Et de pouvoir la personnaliser à l'infini.

    Lancée en 2005, cette start-up a attiré 15 000 utilisateurs dès le premier jour et n'a pas cessé de grossir depuis. Aujourd'hui, Netvibes est utilisée par plus de 10 millions de personnes, dont la moitié aux Etats-Unis. A l'été 2006, elle a annoncé la plus importante levée de fonds européenne de ces dernières années pour une société Internet (12 millions d'euros). Et compte comme concurrents rien de moins que Yahoo!, Google ou Microsoft...

    "C'est l'un des dix entrepreneurs qui comptent le plus aujourd'hui. L'une des rares personnes du Web français à avoir une visibilité aux Etats-Unis. Il serait américain, il serait un héros", dit de lui Loïc Le Meur, directeur pour l'Europe de la plate-forme de blogs Six Apart.

    Tariq Krim aime bien incarner ce nouveau visage de la France qui réussit à l'étranger, comme on le présente souvent. "Mais je ne veux pas être considéré comme le jeune beur qui a réussi. Tout simplement parce que c'est faux", dit-il. Il a toujours vécu dans le Marais à Paris, a eu ce que l'on appelle une bonne éducation, a étudié le piano au conservatoire. Ses parents sont nés en Algérie, père professeur d'économie et mère professeur de sports, "des parents très ouverts", souligne-t-il. A 9 ans, cet aîné de 3 garçons reçoit son premier ordinateur ; à 10 ans, il crée son premier serveur personnel ; deux ans plus tard, il pirate le système informatique du Minitel pour créer une application de messagerie.

    Tariq Krim dit n'avoir jamais souffert du racisme. Mais se souvient de ce dialogue avec une conseillère d'orientation qui n'avait même pas pris la peine d'ouvrir son dossier : "Ça te dirait de faire une filière technique ?" Et lui de répondre du tac au tac : "Ah non, moi je me vois plutôt aller à H4 (Henri IV) et devenir ingénieur." Après des études de physique à Jussieu, il intégrera l'ENST, la prestigieuse Ecole nationale supérieure des télécommunications.

    Un détour aux Etats-Unis va lui faire découvrir l'Internet. Mais côté journaliste. A un poste d'ingénieur bien payé dans un grand groupe, il préfère les piges pour le quotidien économique La Tribune. "A l'époque, les journalistes s'intéressant à l'Internet se comptaient sur les doigts d'une seule main", se souvient un ancien collègue.

    Visionnaire, Tariq a souvent un coup d'avance. A l'époque, il était sans doute le seul à pouvoir écrire sur le piratage ou sur la musique en ligne. Et bien avant que la folie des blogs n'envahisse la France, Krim avait lancé dès 1999 mptrois.com qu'il rebaptise, cinq ans plus tard, générationMP3.com : sans doute le blog le plus influent sur la technologie autour des baladeurs MP3. Entre-temps, il a abandonné le journalisme. "J'étais en Californie, j'interviewais un patron d'un site de musique en ligne et j'ai pris conscience que je n'étais pas à la bonne place", se souvient Tariq. Lorsque le débat sur les échanges de fichiers musicaux et le téléchargement illégal fait rage, il prend la tête du mouvement. Consultant pour l'Adami, la société civile française qui répartit les droits des artistes interprètes, il devient incontournable sur ce sujet. Pierre Chappaz, autre figure du Net, fondateur de Kelkoo et aujourd'hui reconverti dans le Web 2.0, dit qu'il a été littéralement fasciné par lui. A tel point qu'il a décroché son téléphone pour lui proposer ses services. Aujourd'hui, Chappaz s'occupe du business de Netvibes et Krim du produit. "Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi impressionnant que lui. C'est aujourd'hui l'un des plus grands visionnaires de l'Internet."

    Cette position n'est pas sans lui déplaire. Avec aplomb, Tariq Krim aime à dire qu'il a toujours rencontré qui il voulait. Il s'est fait courtiser par les politiques qui s'inspirent de ses idées. Lors de la semaine Web.3 organisée par Loïc Le Meur, Nicolas Sarkozy lui a rendu hommage : "Le miracle, c'est que nous ayons quand même des gens comme Loïc, Tariq..."

    Mais loin de lui l'idée de faire fortune avec une bonne idée. "Son moteur n'est pas l'argent mais la curiosité... Il préférera toujours valoriser ses idées plutôt que le capital de ses idées", affirme un de ses amis. Il a une vraie vision politique sur les enjeux de l'Internet. Krim est pour une alliance stratégique avec l'éducation. Il soutient l'idée de numériser les contenus pour l'éducation, se félicite que les trois principaux candidats à l'élection présidentielle aient retenu cette idée dans leur programme. Aujourd'hui, il parcourt le monde pour expliquer sa vision du futur Internet.

    La politique ? Il ne s'est jamais engagé, n'a soutenu aucun candidat mais voudrait que les choses avancent pour les gosses des banlieues. Un autre épisode lui revient en mémoire : un été alors qu'il travaillait à Orly. "J'étais avec des gens adorables qui ne savaient pas lire. Tous les matins, je leur résumais les articles de journaux, leur donnais les résultats du foot et du tiercé. Ce qui est scandaleux, c'est que l'Etat aurait dû s'occuper de leurs enfants. Une génération a été sacrifiée. Ca suffit !"

    En 2004, il rencontre Ségolène Royal. Elle est séduite par ses idées. Mais plutôt que de travailler pour elle, il lui présente Aziz Ridouan, président de l'Association des audionautes, l'une des chevilles ouvrière de la ségosphère. Son combat, c'est plutôt l'accès au savoir pour tous. Avec son association en ligne, Catalyseur numérique, il espère construire un réseau entre les gens qui ont le pouvoir et ceux qui ont le savoir. Au lycée François-Couperin à Paris, où il était élève, il s'était déjà illustré avec un brûlot : "L'informatique pour tous."

    Français mais patriote du Net, ce citoyen qui parle anglais sans accent et emploie dix nationalités différentes se désole des débats autour de la discrimination positive qu'il juge largement dépassée.

    Nathalie Brafman
    Article paru dans l'édition du 17.05.07. Elections 2007 : Le Monde chez vous pour 16€/mois

  • #2
    Ouaou

    il est celibataire ce monsieur?
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    \¸.♥ ALGERIE ♥.¸¸.
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    • #3
      bonjour

      voila un homme plein de bon sens
      Eagles

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      • #4
        il a l'air balèze

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        • #5
          ilest surtout hanoune j'ai vu ses photos sur le net il est pas du tout mal
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          \¸.♥ ALGERIE ♥.¸¸.
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