Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Après 1962, le FLN a-t-il une raison d'être en tant que tel ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Après 1962, le FLN a-t-il une raison d'être en tant que tel ?

    Pendant la lutte de libération, le FLN, au côté de l'ALN, fut dans l'ensemble, d'un intérêt incontestable dans la mobilisation et la coordination de toutes les sensibilités confondues autour d'un objectif noble et commun qui consiste à libérer le pays du joug colonial et d'aboutir à l'indépendance politique. Ce but étant atteint en 1962, dès lors, la mission du FLN est considérée objectivement comme terminée, car, en dehors de la libération de la patrie, il n'y a pas, à notre avis, d'autres territoires à libérer.

    Cependant, eu égard au contenu du programme de Tripoli, l'Algérie s'assigne une nouvelle mission, laquelle doit traduire dans les faits les idéaux pour lesquels se sont sacrifiés un million et demi de chouhada à savoir l'édification d'une société démocratique et libre dans le cadre des principes de l'Islam (1). Cette société libre de son destin ne doit obéir ni aux influences capitalistes ni à celles socialistes. Elle doit être une société du juste milieu selon le contenu du programme de Tripoli.

    Sur le plan économique et social, la mission porte sur la réalisation d'une économie indépendante durable appuyée sur nos forces propres. Cette recommandation est en adéquation avec le résultat des expériences vécues à travers le monde. En effet, il est prouvé universellement, qu'une indépendance politique non consolidée par une indépendance économique est vouée à l'échec. Elle perdra inévitablement sa souveraineté et tombera dans la dépendance, une autre forme de recolonisation qui ne dit pas son nom. Pour satisfaire aux exigences de la nouvelle mission, le FLN se doit dès 1962 de faire sa mue, sa mise à niveau mentale. Il doit, en d'autres termes, changer de sigle, de statut, de stratégie, afin d'orienter les différentes couches sociales autour du nouvel objectif : l'indépendance économique par les forces propres. A ce titre, le parti doit prendre l'appellation de front national de libération économique (FLNE). De ce fait, son existence sera amplement justifiée et légitimée.

    Malheureusement, dès l'indépendance politique, le FLN a rongé son frein et son accélérateur. Il a perdu son âme et il a perdu aussi son éthique. Succombant à la course scandaleuse et effrénée à l'avoir et au pouvoir, le FLN a sombré dans l'archétype des partis uniques institutionnalisés du tiers-monde.

    En psychanaliste avisé, Frantz Fanon a mis en garde sur les signes avant-coureurs de ces partis après l'indépendance, dans son ouvrage : les damnés de la terre (2).

    Au lieu de mobiliser le peuple autour de la reconstruction du pays dévasté par l'OAS, la composante du FLN ne s'est préoccupée que de remplacer le colon en occupant les hauts postes de fonction de l'Etat, le pouvoir de l'Etat, les fermes, les commerces, les usines, de coucher même dans le lit du colon à voir plus de 90% de villas et de logements meublés accaparés par ses militants. Le FLN s'est érigé en un système kleptocratique. En cultivant la corruption, le tribalisme, le régionalisme, le passe-droit, la «maarifa», le «piston», la rapine, la scéleratesse, l'accaparement du foncier agricole, les constructions illicites, la malversation, la hogra, la délinquance, le mensonge, la malhonnêteté, le clientélisme, le népotisme, et la liste est longue, la société a perdu ses repaires. Elle est en proie à une crise morale et spirituelle alarmante à voire le nombre accablant de suicides, de «haragas» et de terroristes qui place l'Algérie en très mauvaise position dans la scène mondiale.

    En tant qu'instrument du pouvoir, le FLN a légitimé les pouvoirs autoritaires successifs. Il a privilégié la politique sur l'économie, la médiocrité sur le talent, les barons du trabendo des «conteneurs» sur les entrepreneurs honnêtes, les monopoles sur la petite activié, l'économie de la rareté sur l'abondance, l'appel et l'utilisation du savoir étranger au mépris des compétences nationales.

    Comme le souligne le poète Octavio Paz : «le retard économique de nos pays n'est pas dû au capitalisme mondial, mais à notre système de gouvernance basé sur des appareils et un parti unique dominant qui ont bloqué la dynamique sociale de croissance et l'esprit d'entreprise de nos peuples. Sous les apparences d'une démocratie à la bolchévique, ce parti, alimenté par ses propres contradictions, se reproduit d'une manière héréditaire. Il gagne toutes les élections présidentielles et les législatives. Tous les présidents, les ministres, les membres du sérail sont désignés parmi les dignitaires du parti au pouvoir».

    Octavio Paz ajoute un critère simple qui permet de distinguer si une nation appartient ou non au tiers-monde : la corruption publique. Partout estime-t-il où les représentants du parti et de l'Etat, fonctionnaires ou politiques, du haut en bas de l'échelle de la hiérarchie sont corrompus. Cette pratique est quasi-officielle. conclue-t-il.

    Le parti FLN se targue de s'ériger en «famille révolutionnaire», alors que pour avoir ce privilège, il aurait fallu faire passer l'économie nationale du stade de l'économie sous-développée à celle du niveau du Japon.

    Le mot «famille» est devenu un «in» si bien qu'à cette allure l'Algérie va devancer l'Inde par le nombre de castes et des intouchables. Dans les pays du tiers-monde dont l'Algérie, c'est le parti qui fait et défait les hommes au pouvoir. Il est un laboratoire où s'élabore toutes les stratégies qui mènent à la dépendance et au sous-développement sachant que ce dernier reflète un état d'esprit. Il a joué le rôle de la CIA du pouvoir despotique. En dehors de la chine, existe-t-il un parti unique dont la stratégie a conduit à l'indépendance économique, seul indice de valeur d'une souveraineté d'un pays parmi les puissances économiques actuelles ?

    Selon Kemal Mahmoud, politologue égyptien : «c'est le parti unique qui a détruit l'Allemagne, qui a brisé l'échine de l'Italie, qui a ridiculisé le Japon. Il a détruit le grand empire de l'ex-URSS et a défait tous les pays socialistes de l'Europe centrale».Dans son livre «la révolution d'hier, d'aujourd'hui et de demain», Louis Mario a bien résumé le sort des pays dirigés parle parti unique, en disant ceci : «la révolution est faite par les naïfs, elle est poursuivie par les intrigants et elle est consommée par les scélérats».Si toutes les religions sont contre le parti unique, les Etats démocratiques sont encore de farouches adversaires.

    Le FLN qui a guidé depuis 1962 le destin de l'Algérie n'est-il pas responsable de la crise multidimensionnelle et de la dépendance économique que nous vivons, alors qu'il a reçu mandat de réaliser l'indépendance économique nationale, conformément à l'esprit de Novembre 1954.

    En tant que musulman, nous croyons au jugement dernier. Que doit-elle avancer cette famille «révolutionnaire» comme argument devant le Président du tribunal divin pour convaincre et avoir le pardon de ceux - les vrais moudjahidines - qui ont versé leur sang pour que vive l'Algérie avant tout, pour une Algérie digne, libre et souveraine économiquement, politiquement et culturellement.

    Ce que la mémoire collective a retenu de l'actuel FLN est que ce parti a vécu dans une léthargie spectaculaire comme l'a si bien dit Frantz Fanon. Durant tout son règne, il ne fait que mobiliser les militants qu'à l'occasion des fêtes de l'indépendance ou pour applaudir les chefs d'Etat en visite de dans le pays. Les trois «révolutions» que le pouvoir a initié sous son égide ont été d'un fiasco incommensurable. Ce triste bilan a été synthétisé d'une manière objective par Benyoucef Benkhadda dans son ouvrage : «la crise de 1962», il soulignait que «les trois révolutions ont été un désastre : la «révolution agraire» a miné l'agriculture, «la révolution industrielle» a hypothéqué l'avenir de nos enfants et «la révolution culturelle» a sapé les principes de l'Islam du 1er Novembre. Il est à noter que depuis 1962 jusqu'à 1988, les budgets de fonctionnement et d'équipements du FLN sont de l'ordre d'une fois et demie ceux de l'Etat non comptabilisés le montant des cotisations de militants et les quotes-parts (50%) des organisations de masses (UNFA, UNJA, UNPA) placées sous son égide.

    La Cour des Comptes chargée de contrôler les deniers de l'Etat a subi une fin de non recevoir en 1984 de la part du parti prétextant que le FLN n'a pas mis sa comptabilité à jour. Le pays a vécu plus de la rente et de la gabégie que de l'effort. Le passé est passé. C'est en tirant les leçons du passé que se fait le présent et s'envisage l'avenir.

    Nous ne sommes pas pour la mort du FLN ou d'un autre parti quelconque d'ailleurs, car la démocratie est fille de la pluralité.

    Notre souhait est que le FLN, répétons-le, se remette en cause, fasse son autocritique, révolutionne idéologiquement de fond en comble afin d'éliminer en son sein les forces rétrogrades, (des oportunistes et des despotes) qui ont maintenu notre pays dans la dépendance, l'injustice et la corruption.

    Que l'indépendance politique est réalisée par les «naïfs» ceux-là qui ont la foi et la confiance en leurs propres forces, l'indépendance économique ne peut échapper à cette règle. Pour reprendre sa crédibilité, il faut qu'il se repente de ses erreurs, de se démarquer du verbe creux et des promesses non tenues.

    Celui qui reconnaît ses erreurs est le meilleur des hommes dit le prophète Mohammed (qssl). Le FLN fut, hier, le symbole de la lutte de libération et de l'indépendance politique, aujourd'hui, il doit être celui de l'indépendance économique. Faute de quoi, il sera relégué à la périphérie de l'histoire. Il endossera la responsabilité du vide qu'il laissera devant lui. Pour répondre au défi, il doit se métamorphoser en un véritable front politique, économique social et culturel réunissant tous les Algériens par la probité, la confiance et imbue par le même objectif : la construction d'une économie indépendante par nos forces propres. L'instauration de ce nouveau front tel que nous le souhaitons et son engagement dans le pouvoir pourra assurer plus de liberté et de démocratie. Il suscitera l'enthousiasme du peuple et sa cohésion autour de la réalisation de cet objectif noble à la dimension de notre histoire.

    Par Tehami Ali, Le Quotidien d'Oran

  • #2
    J'espère que Belkhadem lira cet article et j'espère qu'il se remettra en cause ne serai-ce qu'un petit-peu.

    Commentaire


    • #3
      Je le répète haut et fort le FLN n'est pas un parti et ne pourra jamais devenir un vrai parti.
      La preuve est que cette association regroupe des (laïques, des islamistes, des libéraux, des communistes, des socialistes des conservateur, …..)

      Si vraiment vous appelez ça un parti, je dis bravo, l’algérien a inventer un nouveau concept de la politique.
      .


      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

      Commentaire


      • #4
        FLN veut dire "front de liberation national", a moins que je ne me trompe, l'Algerie est libre aujourd'hui et la guerre est terminée, donc le FLN n'a pas plus de raison d'exister que l'OAS ou tout autre formation politico guerriere contextuelle a cette époque de decolonisation.

        Commentaire


        • #5
          Il s'agit du moins pour moi,du PFLN (Parti du Front de Libération Nationale)
          le FLN original était un front qui regroupait toutes les tendances algériennes pour un objectif commun à savoir l'indépendance nationale et une fois l'indépendance acquise ,ce front n'a pas lieu d'etre à moins qu'il s'assigne comme objectif principal :la sortie de crise multiforme que connait le pays pour que les jeunes algériens ne quittent plus leur pays et qu'à terme notre diaspora retourne au bercail.
          Cet objectif est a notre portée au regard des capacités humaines et économiques dont dispose le pays.

          Commentaire


          • #6
            Malgré toute la bonne volonté pour comprendre je le dis franchement le parti fln (front de libération nationale) est devenu le parti de l'affront national de libération.
            Le mot libération est ici utilisé pour libérer l'algérie des khobzistes, des opportunistes hypocrites et des dangereux corrompus.

            Commentaire


            • #7
              y a du vrai mais attention aux anachronismes

              le parti republicain et le parti democrate existent depuis 150 ans,
              en angleterre c'est carrement depuis pres de 300 ans

              ce n'est pas l'age des partis qui compte,
              mais les idées qu'ils proposent et les programmes qu'ils defendent

              benflis et sa bande ont loupé leur hold nocturne du parti,
              l'algerie l'a echappée belle devant cette clique d'affairistes qui revaient de jouer les ioukatchenko en algerie,
              le tropisme pro americain en moins (pléonasme !!)

              belkhadem est serieux,
              meme s'il allé à san egidio pour pactriser avec le FIS...

              le fln est dans notre hymne national,
              cas unique au monde !!

              longue vie à ses adherentrs (dont je ne fais pas parti )

              pourvu qu'il arriment l'algerie à la modernité sans renier les valeurs arabo musulmanes

              Commentaire


              • #8
                Aux yeux des algériens, le fln d'aujourd'hui représente l'emblème du passe droits, des magouilles, des hondas accords et des mazda 929 Limited, bref tout ce qui peut mettre en colère n'importe quel citoyen lambda.

                Le ranger sur une étagère en verre pour lui présever son rôle historique et ne pas offenser l'âme des Chouhadas qui s'ils venaient aujourd'hui faire un tour dans ce bas monde, seraient horrifiés voir même déclencher une nouvelle révolution.

                Commentaire


                • #9
                  J'ai connu, malgré mon jeune âge, beaucoup de militants et mêmes des "représentants" du parti fln.J'avoue que j'ai été éberlué par tant d'anachronismes.
                  Ils se présentent comme les héritiers de la révolution alors que tout le monde sait que la plupart sont des opportunistes, des corrompus et des "petits dictateurs".Leur premiere "mission" est de tromper l'adversaire (le peuple est leur adversaire et surtout les gens intelligents un danger pour leurs "acquis"... ) et pour cela tous les moyens sont bons y compris jeter l'anathéme, le chantage au patriotisme (du khorti bien sûr.. ) et même inventer des coups tordus dont ils sont spécialistes.
                  Je suis comme beaucoup ici, totalement opposé à l'éxistence de partis politiques "siglés" révolution ou religion.
                  D'ailleurs les électeurs de ce parti dont j'ai des difficultés (morales et de conscience) à l'appeller FLN ne sont-ils tout simplement que les faux-moudjahidines et les ayant-droits (fiche communale et tout le tralala...).

                  Ceux qui ont abbaissé ces 3 lettres magiques F L N (qui expriment un symbole grandiose pour le peuple algérien) au rang d'officine khobziste et synonyme de beaucoup de malheurs de la jeunesse algérienne portent une lourde responsabilité devant l'histoire.Espérons qu'ils rendront des comptes de leurs méfaits.
                  Dernière modification par TouKo, 22 mai 2007, 21h12.

                  Commentaire


                  • #10
                    reeeeeverblu

                    FLN veut dire "front de liberation national", a moins que je ne me trompe, l'Algerie est libre aujourd'hui et la guerre est terminée, donc le FLN n'a pas plus de raison d'exister que l'OAS ou tout autre formation politico guerriere contextuelle a cette époque de decolonisation.
                    Tout a fait a guema !
                    on as ralbol qu'on nous parle que du 1er novembre , qu'est ce qu'on as foutre de se date , je veux dire on sait tous ce qu'elle représente pour l'Algérie alors maintenant c'est fini la guerre , place au future , j'ai suivi un peu cette compagne et j'ai remarquer qu'au lieux qu'ils nous parle de leurs programme et ce qu'ils vont faire pour l'Algérie d'aujourd'hui et c'elle de demain , ils nous parle du passé , du la guerre d'Algérie , de Moudjahiddins du 1er novembre !! Du moment qu'on regarde que le passé, on n’avancera JAMAIS !! c'est une chute en avant ....
                    Monsieur le président c’est avec cœur lourd que je m’adresse a vous ses quelque phrase d’un condamné qui trancherons la soif de certains individus opprimée

                    Commentaire


                    • #11
                      Un journaliste qui a effectivement tout compris, il fuat que l'algerie et son gouvernement a sa tete et en premier sorte definitivement de la periode colonialiste et tourne la page pour aller de l'avant, autrement cela risque de finir comme cuba. Un fron t de liberation nationale a ete un parti de resistance, la france etant partie, il aurait du se dissoudre pour former un nouveau parti a vocation de construction du pays et non pour perpetuer un discours de resistance 50 ans apres l'independance. Le multipartisme vrai est la cle de l'acces a l'algerie a une democratie saine.

                      my 2 cents..

                      Commentaire


                      • #12
                        Oui, je crois que le FLN aurait du s'eclipser devant le gouvernement provisoire sa tache terminer.
                        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

                        Commentaire

                        Chargement...
                        X