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Augmentation des suicides à Tizi Ouzou

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  • Augmentation des suicides à Tizi Ouzou

    L'évolution constante du nombre de suicides ou de tentatives de suicides est un signe alarmant qui ne doit pas être négligé par le gouvernement en Algérie Sans compter que c'est malgré tout un sujet qui demeure tabou et ainsi les chiffres avancés ne correspondent pas forcément à la stricte réalité.
    Y répondre par des "le suicide existe dans tous les pays " ne résoudra en rien le problème qui demande un ensemble de solutions.

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    Le suicide est-il une «maladie», un «phénomène» lié à l’évolution de la société, ou encore tout simplement, comme le prétendent certains, une «fuite» devant les problèmes. Les cas se multiplient et les psychiatres semblent ne pas vouloir ou pouvoir donner les raisons essentielles qui poussent des êtres, apparemment fragiles ou fragilisés par la vie, à commettre l’irréparable.

    On nous décrit la tentative de Boussad, un père de famille qui, devant la perte de son emploi, a cherché à se réfugier dans la mort. Une tentative que beaucoup condamnent ne sachant pas, qu’en réalité, c’est un appel au secours. Boussad est rentré de son travail, comme tous les jours, son épouse lui a préparé ses vêtements de rechange, car Boussad aime prendre sa douche tout de suite après son arrivée à la maison, et en ce jour fatidique, son épouse n’a pas senti que Boussad est dans un autre monde. Ce matin, son chef d’entreprise où il est employé lui a signifié la fin de son contrat.
    Dans sa tête, les choses se mettent à «bouillir»: comment trouver un autre travail à son âge, lui, qui ne sait pratiquement rien faire d’autre que son métier de coffreur? Cherchez chez le privé, et reprendre son errance d’antan, à travers les divers chantiers, ne lui semble guère une porte de sortie. Retourner au travail de la terre ne lui semble guère suffisant, son petit champ schisteux et de très faible rendement n’arrivera pas à sustenter sa famille. Et puis, il y a ces grosses dettes à payer, la dernière fête de circoncision de son petit dernier lui a coûté les yeux de la tête.

    Boussad pense aussi au prochain mariage de sa fille, et puis il y a aussi la maladie de son épouse. Comment s’en sortir, et cette perte d’emploi n’est guère faite pour arranger les choses. Boussad est là avec ses problèmes et ne prête guère attention aux gambades de Hocine son préféré. Les nuages aussi noirs que lourds s’amassent au-dessus de sa tête. II sent les choses l’oppresser et tout son être est dans un tel état...

    Boussad a réfléchi depuis ce matin, depuis que son chef lui a annoncé la terrible nouvelle de son licenciement, au moyen de se supprimer. Il n’a, désormais, que cette idée en tête: comment mourir? Alors, lui viennent des clichés de sa vie passée, en somme, selon lui, un véritable gâchis! Il se secoue et va se réfugier dans sa chambre afin de penser dans le noir. Boussad passe une mauvaise nuit.

    Tôt le matin, il se lève et se dirige vers son champ. C’est là que son épouse retrouve son corps pendu à un olivier. Les difficultés sont terminées, certes, pour Boussad, mais celles de sa famille ne font, hélas, que continuer. Le suicide en Algérie est pratiquement en évolution importante et touche pratiquement toutes les tranches de la population. Les chiffres généralement tenus secrets, notamment par les familles et aussi par les praticiens qui ont eu à intervenir sur le sujet.

    Une étude épidémiologique du phénomène, menée par la Forem, indique que le pays a comptabilisé, entre 1995 et 2003, 4571 cas de suicide, et ce chiffre ne semble pas être l’exacte réalité du fait que le suicide est un sujet tabou.

    La gendarmerie affiche 203 tentatives de suicide durant les onze premiers mois de l’année 2006. Il paraît également que les hommes réussissent leurs tentatives, alors que les femmes semblent ne pas atteindre leur objectif. Ainsi, sur 120 hommes ayant tenté le «grand saut», 83 ont réussi leur funeste projet, et sur 86 femmes qui ont cherché à mourir seules, 29 ont réussi. Les adolescents sont aussi touchés par cette triste vague qui semble déferler sur le pays.

    Mais le plus fort taux de ces actes touche surtout la tranche d’âge allant de 20 à 30 ans. Le phénomène touche d’abord les petites et moyennes agglomérations, et quelques cas sont également signalés dans le rural. Les plus grands nombres de suicide ont été enregistrés à Bouira, Tizi Ouzou, Aïn Defla, Batna, Skikda, Mostaganem, Tlemcen et Mila.

    Les tentatives et les suicide semblent être une réponse d’abord à la mal-vie, due, la plupart du temps, à la perte de l’emploi, aux déceptions sentimentales, aux échecs, notamment scolaires et aussi aux échecs dans la vie de couple. Une situation qui préoccupe de plus en plus et qui nécessite une réelle prise en charge d’un phénomène qui va, chaque année, en grandissant.

    Par l'Expression

  • #2
    C'est troublant!

    Commentaire

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