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Lancement du Festival du théâtre d'Aïn Zaouia

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  • Lancement du Festival du théâtre d'Aïn Zaouia

    La localité de Aïn Zaouia vient de se distinguer par le lancement d’un festival annuel du théâtre. En effet, pour sa première édition, cette manifestation, initiée par la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou et prise en charge par la commune d’Aïn Zaouia sous le patronage de son P/APC, en l’occurrence M. Ali Lamrani, connaît d’ores et déjà un grand succès populaire.

    Pour son inauguration, les responsables avaient prévu un défilé d’enfants déguisés qui a donné une grande gaieté sur tout le parcours de près de cinq cent mètres, allant du siège de l’APC à la Maison de jeunes Larbi-H’Sissen. Par ailleurs, le destin a voulu que cette liesse tant populaire que juvénile ait comme point de départ le lieu même où a été assassiné Rabah Aïssat, ex-P/APC de la localité et ex-P/APW de Tizi Ouzou, un certain jeudi 12 octobre 2006 alors qu’il venait passer un peu de temps avec ses amis, à la terrasse de ce café.

    Au demeurant, la cour de la Maison de jeunes Larbi-H’Sissen abritera durant toute la durée de ce festival une importante exposition qui retrace, non seulement l’histoire du théâtre à travers les siècles, mais également des photos de nombreuses troupes.

    Pour cette première journée, l’honneur bien sûr est revenu aux enfants qui ont eu le privilège d’assister à un spectacle spécial qui leur a été concocté par l’Association Es Salem d’Alger et intitulé “Alem el Fareh”. Néanmoins, si les gosses ont pu assister dans une grande joie à ce spectacle présenté par des enfants de leur âge, il a été impossible pour les grandes personnes de se retenir cinq minutes dans cette fournaise, tant la chaleur était étouffante et au vu du grand nombre d’enfants qui s’y trouvaient. “La salle de spectacles de la Maison de jeunes ne répond pas à ce genre de manifestations mais l’année prochaine, Inch’Allah, les choses vont aller mieux si nous pourrons récupérer la salle omnisports qui est à côté et qui est occupée actuellement par une unité de l’armée”, nous confie un organisateur.

    Pour le second spectacle qui allait débuter à 17 heures, place aux adultes.

    C’est donc devant une autre salle archicomble que la troupe El Bahdja ou plutôt la coopérative indépendante de Sétif, composée de MM. Lamri Kaouane, Djamel Guermi, Ali Tounsi, Aït Ali et Abdelhamid Bella, monte sur scène pour présenter leur pièce intitulée, Tah Shlakh qui est en fait un duo où sont dévoilées toutes les facettes de la vie quotidienne d’un Algérien.

    “C’est extraordinaire !”, s’exclame ce jeune spectateur qui assiste pour la première fois à une représentation théâtrale.

    Par ailleurs, tout le long de la représentation, les ovations éclatent à chacune des nombreuses répliques piquantes des deux comédiens. “Nous sommes vraiment comblés par ce public qui, pourtant n’est pas habitué au théâtre mais il s’est montré très connaisseur”, nous confie M. Guerni qui a tenu à ajouter que le festival de Mostaganem avait débuté dans les mêmes conditions que celui d’Aïn Zaouia à qui il promet un grand avenir.

    Quant à Ali Lamrani, le P/APC de la localité, qui s’est porté volontaire pour abriter ce festival alors que d’autres communes plus nanties et plus aisées ont eu peur de s’engager dans une telle entreprise, il nous apprendra que déjà au mois d’août 1988, alors qu’il était également maire d’Aïn Zaouia, il avait ramené des troupes étrangères qui participaient au 1er Festival international du folklore organisé par la wilaya de Tizi Ouzou.

    “Nous sommes en 2007, le potentiel humain, et les compétences que nous possédons actuellement à Aïn Zaouia sont incomparables avec ceux de 1988, vous n’avez qu’à constater ce grand nombre d’organisateurs, d’animateurs qui est sur place pour se rendre compte de leurs capacités, il suffit seulement de leur faire confiance”, ajoute le P/APC qui tient également à remercier les sponsors, à l’exemple des établissements Ourdène et Améziane ainsi que les wilayas participantes, à savoir Bouira, Alger, M’sila, Tipaza, Djelfa et Tizi Ouzou.

    Par La Dépêche de Kabylie
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