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TI et Offshoring : Casablanca devient hub international

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    TI et Offshoring : Casablanca devient hub international


    Des chantiers de lutte contre l’habitat insalubre aux chantiers des TI et de l’Offshoring, les visites programmées par la Wilaya du Grand Casablanca deviennent régulières. Elles permettent d’entrevoir l’avenir de la capitale économique du Maroc.



    CETTE fois, comme l’a affirmé le Wali Mohamed Kabbaj, la visite de chantiers vise à montrer que la vraie bataille à laquelle se livre Casablanca est une bataille économique, avec l’objectif de créer des postes d’emplois aux jeunes qualifiés. Et il n’y a pas mieux que le secteur des TIC pour porter cette dynamique. Les chiffres ne trompent pas à ce sujet.
    Depuis 2001, le secteur des TIC au Maroc a connu un développement soutenu, en passant d’une croissance annuelle de l’ordre de 6,5% entre 2001 et 2004, à une croissance annuelle de 10% entre 2004 et 2006, pour aboutir à une moyenne de croissance annuelle de l’ordre de 11% entre 2006 et 2007.
    Le chiffre d’affaires du secteur est passé de 2,6 milliards d’euros à fin 2004, à 3 milliards d’euros à fin 2005 pour aboutir à plus de 3,5 milliards d’euros à fin 2006. Cette dynamique a ainsi fait passer la contribution du secteur au PIB national de 5% à fin 2004 à plus de 6,5% à fin 2006.
    Le nombre des opérateurs constituant l’industrie des TIC au Maroc est, quant à lui, passé de 1000 à fin 2004, à près de 1500 à fin 2006, témoignant du niveau de développement et de consolidation du secteur.
    Malgré la concentration de 85% de l’activité au niveau de Casablanca et Rabat, le secteur des TI emploi pas moins de 40700 personnes, ce qui représente 0,5% de la population active. Actuellement, le nombre de postes dans les centres d’appel avoisine 25000, dont la majorité travaille au service de clients français.
    L’exemple

    Intelcia est un exemple des sociétés qui connaissent un développement considérable dans le domaine des TI. Cette entreprise marocaine emploie 500 jeunes et assure des services d’outsourcing (Etudes et Sondages, Télémarketing, Service client, Télécoverage...) pour le compte de sociétés françaises. A la filiale de BNP Paribas, Mediha Paribas, des ingénieurs informaticiens marocains développent des logiciels pour le compte de la banque mère dans le cadre d’une convention avec l’union européenne visant à unifier le mode de payement dans le vieux continent.
    Technopark

    Au technopark de Casablanca, 30000 m2 d’espaces sont réservés au high-tech. Cette superficie est entièrement occupée par les jeunes pousses et les start-up dont une cinquantaine a vu le jour en 2006. Dans cet espace créé depuis 5 ans, 350 entreprises ont bénéficié des services du Technopark depuis le démarrage et160 entreprises ont été accompagnées (incubation) pour la seule année 2006.
    1.200 cadres et techniciens sont actuellement employés sur le site qui a généré en 2006 un chiffre d’affaires de 500 millions de DH. Ce qui représente près de 8% du secteur des TI (Hors Télécoms).
    D’après le directeur général du Technopark, Aderrafie Hanouf, En 2006, l’effort de soutien général aux TPE par la structure qu’il dirige se chiffre à un montant de l’ordre de six millions de dirhams sur 5 ans (2002-2006).
    L’attrait du Maroc en tant que destination offshore se voit renforcé par l’intensification de la demande des entreprises européennes. La mise en œuvre du programme Emergence dédié au développement des métiers de l’Offshoring et du contrat-progrès 2006-2012, vouent l’économie intelligente à un bel avenir.
    Casanearshore

    Lancé en 2005, Casanearshore consiste en un parc d’activité dédié aux entreprises souhaitant délocaliser ou externaliser leurs activités, et est situé sur la route reliant Casablanca et l’aéroport Mohammed V.
    Casashore représente un investissement initial de 2,52 milliards de dirhams. La première phase du projet, qui s’achèvera en novembre prochain, doit offrir 41 500 m² de bureaux et services auxquels s’ajoutent 51 500 m² au 2e trimestre 2008 et 77000 m2 au premier trimestre 2009, puis 81500 m2 au premier trimestre 2010. Le calendrier doit impérativement être respecté, l’engouement des opérateurs étrangers pour le site grandit de jour en jour.
    Pour ne citer que cet exemple, la banque française BNP Paribas a décidé d’installer deux de ses filiales à Casashore. Les deux nouvelles entités, Mediha Informatique et BDSI, seront spécialisées dans le développement et la maintenance d’applications informatiques, de logiciels professionnels et le pilotage à distance d’exploitations informatiques. Par le biais de ces deux nouvelles filiales installées à Casashore, la banque entend générer à terme 600 emplois, moyennant un investissement de 45 millions de dirhams (5,3 millions de dollars).
    Le gouvernement a par ailleurs décidé de créer des zones d’activités de même nature dans trois autres grandes villes, qui bénéficieront d’infrastructures de haute qualité, de loyers faibles et de services adaptés. Il s’agit de RabatShore, TangerShore et MarrakechShore.
    En dehors de la question de l’infrastructure, celle de la formation est tout aussi primordiale. Le centre dédié aux métiers de l’offshoring à Casablanca qui sera prochainement inaugurée est d’une grande capacité d’accueil. Cette infrastructure traduit le souci gouvernemental de répondre aux besoins en cadres qualifiés. Politique qui a commencé par l’ambitieux programme de former 10.000 ingénieurs par an.
    Offshore au Nord

    L’Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TEMSA) est en train d’élaborer un concept spécifique pour les besoins de l’offshore à Tanger Free Zone, la zone franche de Tanger. Le nouveau parc adapté au BPO et ITO de Tanger sera, quant à lui, particulièrement axé au marché espagnol.

    http://www.lereporter.ma/article.php3?id_article=3950
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