Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Amnesty dans son rapport 2007 dénonce l'exploitation de la peur

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Amnesty dans son rapport 2007 dénonce l'exploitation de la peur

    Dans son rapport annuel, Amnesty International dénonce l’exploitation de la peur entretenue par «des dirigeants sans principes». Premiers visés : les Etats-Unis.

    Les droits de l’homme, parents pauvres de la lutte contre le terrorisme ? C’est le constat amer dressé par Amnesty International dans son rapport annuel 2007. Pour l’organisation, on assiste actuellement à une véritable «mondialisation des violations des droits de l’Homme» sous le couvert de stratégies antiterroristes. «Comme du temps de la guerre froide, les décisions prises s'inscrivent dans un climat de peur suscité et entretenu par des dirigeants sans principes», écrit Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International.

    Ce rapport de quelque 300 pages veut démontrer qu’il existe bien une exploitation de la peur - une stratégie qui «sape l'Etat de droit, augmente les inégalités, entretient le racisme et la xénophobie et (...) sème les germes de nouvelles violences et de futurs conflits».

    Premiers à être montrés du doigt : les Etats-Unis, épinglés sur trois terrains : la «guerre contre le terrorisme», le camp de Guantanamo, les bavures de la guerre en Irak.

    Des stratégies mal pensées

    Pour Amnesty, les Etats sont de plus en plus nombreux à pratiquer une politique de la peur à des fins politiques afin de faire adopter des législations plus restrictives, parfois expéditives.

    «Des stratégies anti-terroristes mal pensées se sont révélées peu efficaces en matière de réduction des menaces ou de justice aux victimes», souligne le rapport.

    Outre la lutte antiterroriste, l'impératif de la sécurité nationale sert également de prétexte pour réprimer la dissidence et la liberté d’expression, notamment via le contrôle de l’Internet.

    C’est notamment le cas au Proche-Orient, en Afrique du Nord et en Russie où «la dérive autoritaire s'est révélée désastreuse pour les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme». Et le rapport d’ajouter : «partout dans le monde, de l'Iran au Zimbabwe, de nombreuses voix qui ont voulu se faire entendre sur les droits de l'Homme ont été contraintes de se taire en 2006. La Chine est un exemple omniprésent.»

    Par le figaro

    Pour consulter le rapport annuel d'Amnesty International 2007

  • #2
    Amnesty International épingle Washington

    Le rapport annuel d’Amnesty International, publié hier à Londres, s’en prend vivement aux Etats-Unis, accusés de piétiner les droits de l’Homme et de considérer le monde comme «un champ de bataille géant» dans sa «guerre contre le terrorisme». La guerre en Irak et le climat de peur étendu au monde entier par l’administration du président George W. Bush ont profondément renforcé les divisions internationales, estime l’organisation de défense des droits de l’Homme. Washington est accusé de «tenir un double discours» sur les droits de l’Homme en s’érigeant en champion de la défense des droits de l’Homme et de l’Etat de droit et en appliquant «simultanément» des politiques qui bafouent certains des principes les plus élémentaires du droit international.
    «Ce faisant, les Etats-Unis ont compromis non seulement la sécurité à long terme, dont l’un des principaux piliers est l’Etat de droit, mais aussi leur propre crédibilité sur la scène internationale», affirme le rapport. «Fin 2006, des milliers de personnes étaient toujours détenues par les Etats-Unis, sans inculpation ni jugement, en Irak, en Afghanistan et sur la base navale américaine de Guantanamo à Cuba», déplore le texte d’Amnesty International qui regrette également que «malgré plusieurs décisions de justice défavorables, le gouvernement des Etats-Unis [ait] persisté à appliquer des politiques et des pratiques non conformes aux normes» en matière de droits de l’Homme. Aucun haut responsable du gouvernement des Etats-Unis n’a été amené «à rendre des comptes pour les actes de torture et les mauvais traitements infligés aux personnes arrêtées dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, malgré les éléments de preuve établissant le caractère systématique de ces violences», souligne le rapport. «Rien n’illustre mieux la mondialisation des violations des droits humains que le programme de restitutions extraordinaires mis en place par les Etats-Unis», estime Irene Khan, secrétaire générale d’Amnesty International, en faisant référence au transfert illégal de «centaines de personnes» vers des pays comme la Syrie, la Jordanie, l’Egypte. «Dans l’exercice sans limite d’un pouvoir exécutif discrétionnaire, le gouvernement américain considère le monde comme le champ de bataille géant de sa guerre contre le terrorisme : il enlève, arrête, place en détention ou torture des suspects soit directement, soit avec l’aide de pays aussi éloignés les uns des autres que le Pakistan et la Gambie, l’Afghanistan et la Jordanie», ajoute Mme Kahn, en préambule du rapport 2007 d’Amnesty International. «En septembre 2006, le président Bush a finalement reconnu ce qu’Amnesty International savait depuis longtemps : la CIA administre des centres de détention secrets, en recourant à des pratiques assimilables à des crimes internationaux.»
    Elle accuse le président Bush d’avoir «joué sur la peur du terrorisme» pour «renforcer son pouvoir exécutif et échapper à la supervision du Congrès ou de l’appareil judiciaire».
    Par ailleurs, déplore Mme Kahn, «le gouvernement des Etats-Unis continue de faire la sourde oreille aux appels lancés dans le monde entier en faveur de la fermeture de Guantanamo».
    La conséquence de cette politique, estime-t-elle, est que l’«autorité morale» des Etats-Unis «a chuté à son niveau le plus bas dans le monde entier alors que l’insécurité reste aussi forte qu’auparavant».


    http://www.latribune-online.com/

    Commentaire

    Chargement...
    X