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L'Avandia, médicament pour le diabète soulève la polémique

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  • L'Avandia, médicament pour le diabète soulève la polémique

    Une mise en garde a été lancée, lundi, par le gouvernement américain aux utilisateurs de l'Avandia, un médicament des laboratoires anglais GlaxoSmithKline (GSK) utilisé ou a été utilisé depuis pratiquement huit ans par près de 6 millions de malades dans le monde, dont l'Algérie, souffrant de diabète de type 2.

    En effet, selon la Food and Drug Administration - Office fédéral de contrôle des produits pharmaceutiques et alimentaires - qui a déjà lancé depuis hier un avertissement, l'Avandia, nom commercial de la rosiglitazone, fréquemment prescrit contre le diabète, entraînerait un risque accru de crise cardiaque.

    Se basant sur une étude scientifique rendue publique avant-hier, la Food and Drug Administration (FDA) indique que certaines données laissent penser «qu'il y a une hausse potentiellement importante du risque».

    Singulièrement, la FDA, en lançant cette alerte, tenait à avertir les diabétiques qui utilisent ce médicament du risque qu'ils peuvent encourir s'ils venaient à interrompre ou à changer le traitement. Des spécialistes nous expliquent que les diabètes de type 2 se caractérisent par un excès chronique de sucre dans le sang (hyperglycémie).

    L'Avandia ou la rosiglitazone est indiquée chez les patients, particulièrement les obèses, qui sont insuffisamment contrôlés par le régime alimentaire et l'exercice physique. En commercialisant ce médicament, les laboratoires GlaxoSmithKline soulignent que l'administration de la rosiglitazone est contre-indiquée chez les patients ayant une insuffisance cardiaque ou des antécédents d'insuffisance cardiaque. Comme ce médicament, avertissent les mêmes laboratoires, est contre-indiqué en association avec l'insuline. Ceci dit, selon une étude de la revue médicale américaine «New England journal of medicine» diffusée lundi sur internet, les résultats compilés de plusieurs dizaines d'études mettent en évidence un risque accru de 45% de crise cardiaque. Suite à cette diffusion, les laboratoires GlaxoSmithKline qui fabriquent ce médicament ont vite réagi pour remettre en cause les conclusions de cette étude en affirmant qu'elle n'apportait pas une preuve scientifique définitive.

    Des spécialistes algériens familiarisés avec ce genre de situation, interrogés sur le sujet, nous expliquent que les laboratoires anglais sont surtout réputés par leur sérieux et n'hésitent pas à dire que les Américains contre-attaquent habituellement les médicaments européens.

    L'Algérie, et particulièrement le centre de pharmacovigilance, a une convention avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS).

    Lorsque les Américains font des alertes, nous disent nos interlocuteurs, celles-ci doivent être validées et envoyées à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et ce n'est qu'après qu'il peut y avoir des retraits mondiaux des médicaments incriminés. Ce qui donne d'ailleurs de l'assurance au docteur Lawson McCartney qui dirige le secteur développement des médicaments anti-diabétiques chez GSK, qui déclarait hier, «nous restons très confiants dans la sécurité et bien sûr l'efficacité d'Avandia comme un important médicament anti-diabétique».

    Dans un communiqué rendu public, GlaxoSmithKline s'est déclaré en profond désaccord avec les conclusions de l'article diffusé par la revue américaine. En ce sens, le communiqué indique que l'article en question est fondé sur des données incomplètes et sur une méthode dont l'auteur lui-même reconnaît les nombreuses limites et qui consiste à analyser plusieurs études différentes.

    Si l'étude de la revue américaine associe l'Avandia à une augmentation du risque de mort dû à l'infarctus du myocarde et de mort due à des causes cardio-vasculaires tout en reconnaissant que quelques événements peuvent avoir modifié les conclusions, les laboratoires GSK saisissent la balle au bond pour avancer que dans ces circonstances, la possibilité que ces conclusions soient dues à des facteurs aléatoires ne peut pas être exclue. Nos sources affirment que si les laboratoires GSK sont convaincus des liens entre la prise de ce médicament et le risque accru de crise cardiaque, ils auront eux-mêmes donné l'alerte. Preuve en est, nous dit-on, l'information de pharmacovigilance lancée par ces laboratoires le 9 janvier 2006, concernant des cas d'oedèmes musculaires chez des patients traités par roziglitazone (Avandia, Avandamet).

    En effet, dans cette information importante signée par Jacques Bons, le directeur médical et des affaires réglementaires de GlaxoSmithKline, en accord avec l'Agence européenne du médicament (EMEA) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), déclare qu'au 25 septembre 2005, GSK a reçu 28 cas survenus ou aggravation d'oedèmes musculaires chez des patients recevant de la rosiglitazone. Tous les cas, ajoute le document, provenaient d'Amérique du Nord et six observations étaient très peu documentées.

    Dans la majorité des cas, lit-on encore, les patients avaient des facteurs de risques pour développer un oedème musculaire, telles qu'une hypertension artérielle, une maladie cardio-vasculaire ou rénale, une rétinopathie ou une grande ancienneté du diabète.

    Enfin, les laboratoires GSK indiquaient qu'il était important que les prescripteurs soient alertés de la survenue possible d'oedèmes musculaires et envisagent une consultation ophtalmologique chez les patients présentant des troubles de l'acuité visuelle.

    Par Le Quotidien d'Oran
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