Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Rien ne va plus à l'Institut du Monde Arabe

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Rien ne va plus à l'Institut du Monde Arabe

    Toiles disparues puis retrouvées comme par enchantement, local technique servant d'entrepôt occulte, ballet diplomatique feutré et un directeur au bord du licenciement... Depuis la mise au jour de plusieurs dysfonctionnements internes par la Cour des comptes, un curieux imbroglio se trame derrière les moucharabiehs de l'Institut du monde arabe (IMA).

    L'affaire commence par un inventaire de routine, effectué le 23 avril par un magistrat de la Cour des comptes. Accompagné d'un huissier, ce dernier va de découvertes en surprises. Arpentant le musée, il découvre notamment deux pièces, suspectes et verrouillées, qu'il met sous scellés. L'une d'elle n'est autre qu'un banal local technique attenant à un ascenseur que Brahim Alaoui, directeur du musée et des expositions, affirme être vide. Opiniâtre, le magistrat revient trois jours plus tard et y découvre une caverne d'Ali Baba : quelque 250 oeuvres d'art, dont 139 tableaux, y sont entassées pêle-mêle. Aucun membre de l'Institut n'est en mesure de préciser l'origine ou la propriété de ces oeuvres. Dans cette collection fantôme figurent cependant de nombreuses pièces cotées sur le marché de l'art. Ainsi en est-il de toiles signées Mahieddine Baya, peintre algérienne d'origine kabyle découverte par André Breton et décédée en 1998. Aux soupçons d'origine frauduleuse s'ajoutent ceux de captations d'héritage...

    76 oeuvres manquant à l'appel

    Poursuivant son contrôle, le magistrat révèle ensuite que 76 oeuvres figurant à l'inventaire manquent à l'appel. D'une valeur globale dépassant 170 000 euros, elles représentent environ 10 % de l'ensemble des collections. Dominique Baudis, le nouveau président de l'IMA, qui a succédé à Yves Guéna le 1er février dernier, découvre stupéfait cette calamiteuse affaire le 26 avril, au retour d'une mission au Qatar. Consterné par cette situation « inacceptable » et se déclarant soucieux de « défendre les intérêts » de son établissement, il alerte le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin. Une plainte contre X est déposée et le parquet ouvre une information judiciaire le 11 mai dernier.

    La PJ parisienne entre à son tour dans la danse, mobilisant sa Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA). Cinq jours plus tard, une dizaine de policiers, dont trois de l'Identité judiciaire, débarquent dans le musée et authentifient les oeuvres tombées du ciel en présence d'un commissaire-priseur. L'Institut est en émoi. L'atmosphère est lourde. Dominique Baudis, décidé à faire le ménage, met à pied, à titre conservatoire, le directeur du musée. Brahim Alaoui est obligé de rendre les clefs de l'établissement et son badge d'accès. Interdit de séjour à l'IMA, il ne doit en outre plus entrer en contact avec quiconque de son personnel.

    Dans la plus grande discrétion, le président de l'IMA réunit les ambassadeurs membres du bureau de l'établissement pour les informer de la situation. Yves Aubin de La Messuzière, ambassadeur de France à Rome, et Fathallah Sijilmassi, ambassadeur du Maroc à Paris, les deux vice-présidents de l'Institut, apprennent alors que Brahim Alaoui est convoqué mardi 29 mai pour un entretien préalable pouvant déboucher sur son licenciement. Ce Franco-Marocain discret de 56 ans, proche de la famille royale marocaine, dirige l'IMA depuis vingt ans.

    Alors que cette procédure de licenciement est engagée, la PJ a retrouvé avant-hier soir une partie des oeuvres manquantes à la collection d'art islamique. Comme par miracle, elles sont réapparues disséminées dans les sous-sols du musée. Hier, les policiers continuaient leur exploration pour tenter de récupérer, cette fois, les pièces disparues de la collection contemporaine.

    Par Le Figaro

  • #2
    Je confirme malheureusement...
    Le capitalisme a survécu au communisme. Il ne lui reste plus qu'à se dévorer lui-même. Charles Bukowski.

    Investir dans l'agriculture et acheter des machines pour les felahs. Imran (18/10/07)

    Commentaire

    Chargement...
    X