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En matière de croissance, la France, l'Allemagne ou le Japon perdent du terrain par rapport aux pays nordiques, avec le risque que cette divergence s'accentue en raison du vieillissement démographique, estime l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans son étude annuelle Objectif croissance, rendue publique mardi 13 février. Entre 2000 et 2005, la croissance du produit intérieur brut (PIB) par tête a été de 1,3 % au Japon, de 1,4 % en France et en Allemagne, contre 1,8 % aux Etats-Unis, 2,1 % en Norvège ou 2,3 % en Suède.
Cette étude, menée depuis trois ans, se propose d'évaluer l'efficacité des politiques économiques et des réformes structurelles menées dans les trente pays membres. "Sans minimiser les obstacles et complications qui s'attachent à la réforme des marchés de biens et services, c'est du côté de l'éducation et des marchés du travail que les pays de l'OCDE sont confrontés à leurs plus grands défis", souligne Jean-Philippe Cotis, chef économiste de l'OCDE.
Le conseil vaut en particulier pour la France. Comme l'Italie ou l'Allemagne, le pays ne dépense qu'un point de PIB en recherche. De leur côté, les pays scandinaves ou les Etats-Unis en dépensent près du double.
L'OCDE préconise pour l'ensemble de l'Europe continentale de s'inspirer du modèle en vigueur au Royaume-Uni ou en Australie, qui allie la prise en charge des études par financement public et par les étudiants eux-mêmes. Dans ces pays, l'Etat se substitue aux banques, comme c'est le cas aux Etats-Unis, et prête aux élèves en intégrant une clause d'effacement de la dette pour ceux qui échouent.
Surtout, l'OCDE estime que, pour soutenir une croissance à long terme, la question du capital humain, même si elle fâche, est centrale. Alors que l'emploi n'a jamais été aussi stable pour les hommes de plus de 35 ans, il est de plus en plus précaire pour les jeunes et les femmes.
"TROUVER UN JUSTE MILIEU"
Les experts estiment qu'une protection de l'emploi très stricte - comme en Allemagne, en Espagne ou en France - pénalise ces deux catégories exclues du marché et qui souffrent de carrières erratiques. "Il s'agit de trouver un juste milieu entre une protection trop rigoureuse des emplois permanents et une flexibilité accrue des contrats temporaires", préconise M. Cotis.
Pour atteindre en France l'objectif de plein emploi revendiqué par plusieurs candidats à l'élection présidentielle, il faut, selon M. Cotis, associer "une croissance du SMIC modérée et inférieure à celle du salaire moyen, une baisse des charges patronales visant à faire baisser le coût du travail peu qualifié, et des primes pour l'emploi utilisées à meilleur escient pour gérer le problème de pauvreté au travail".
De plus, un système qui pousse les travailleurs âgés à quitter le marché trop tôt enferme les récipiendaires dans l'inactivité, précise le rapport. Tandis que, aux Etats-Unis, 60 % des 55-64 ans ont un emploi, ils ne sont plus que 40 % en France, d'après les calculs de l'OCDE.
Par Le Monde
Cette étude, menée depuis trois ans, se propose d'évaluer l'efficacité des politiques économiques et des réformes structurelles menées dans les trente pays membres. "Sans minimiser les obstacles et complications qui s'attachent à la réforme des marchés de biens et services, c'est du côté de l'éducation et des marchés du travail que les pays de l'OCDE sont confrontés à leurs plus grands défis", souligne Jean-Philippe Cotis, chef économiste de l'OCDE.
Le conseil vaut en particulier pour la France. Comme l'Italie ou l'Allemagne, le pays ne dépense qu'un point de PIB en recherche. De leur côté, les pays scandinaves ou les Etats-Unis en dépensent près du double.
L'OCDE préconise pour l'ensemble de l'Europe continentale de s'inspirer du modèle en vigueur au Royaume-Uni ou en Australie, qui allie la prise en charge des études par financement public et par les étudiants eux-mêmes. Dans ces pays, l'Etat se substitue aux banques, comme c'est le cas aux Etats-Unis, et prête aux élèves en intégrant une clause d'effacement de la dette pour ceux qui échouent.
Surtout, l'OCDE estime que, pour soutenir une croissance à long terme, la question du capital humain, même si elle fâche, est centrale. Alors que l'emploi n'a jamais été aussi stable pour les hommes de plus de 35 ans, il est de plus en plus précaire pour les jeunes et les femmes.
"TROUVER UN JUSTE MILIEU"
Les experts estiment qu'une protection de l'emploi très stricte - comme en Allemagne, en Espagne ou en France - pénalise ces deux catégories exclues du marché et qui souffrent de carrières erratiques. "Il s'agit de trouver un juste milieu entre une protection trop rigoureuse des emplois permanents et une flexibilité accrue des contrats temporaires", préconise M. Cotis.
Pour atteindre en France l'objectif de plein emploi revendiqué par plusieurs candidats à l'élection présidentielle, il faut, selon M. Cotis, associer "une croissance du SMIC modérée et inférieure à celle du salaire moyen, une baisse des charges patronales visant à faire baisser le coût du travail peu qualifié, et des primes pour l'emploi utilisées à meilleur escient pour gérer le problème de pauvreté au travail".
De plus, un système qui pousse les travailleurs âgés à quitter le marché trop tôt enferme les récipiendaires dans l'inactivité, précise le rapport. Tandis que, aux Etats-Unis, 60 % des 55-64 ans ont un emploi, ils ne sont plus que 40 % en France, d'après les calculs de l'OCDE.
Par Le Monde