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Tony Blair désire renforcer la législation antiterroriste

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  • Tony Blair désire renforcer la législation antiterroriste

    Le Premier ministre britannique Tony Blair a souhaité jeudi le renforcement de l'actuelle législation antiterroriste, afin de permettre l'incarcération de suspects sans procès.

    L'actuel système de surveillance date de 2004. Le plus haut tribunal britannique avait alors jugé illégal la détention de suspects sans procès.

    Ces suspects, censés présenter un risque pour la sécurité nationale, peuvent être assignés à résidence et obligés de porter un bracelet électronique, sans inculpation. On peut également leur interdire l'usage du téléphone, d'Internet et de rencontrer toute personne extérieure. Mais le système, qui ne prévoit aucune surveillance 24h sur 24, a ses limites.

    Trois hommes soupçonnés d'implication dans des affaires de terrorisme et soumis à ce régime de surveillance ont disparu lundi, a révélé jeudi le ministre de l'Intérieur John Reid. Selon le chef de la police londonienne Ian Blair, rien ne garantit que ces trois hommes, Lamine Adam, 26 ans, son frère Ibrahim Adam, 20 ans et Cerie Bullivant, 24 ans, "ne représentent pas une menace pour le Royaume-Uni".

    Pour Tony Blair, cela montre que le dispositif actuel "ne constitue pas un solide moyen pour garder les gens sous contrôle". "Si nous voulons nous attaquer à cette menace terroriste avec le sérieux nécessaire, nous avons besoin des solides mesures appropriées pour protéger complètement ce pays", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.

    Le chef du gouvernement, qui quittera Downing Street le 27 juin, a précisé qu'il va essayer d'obtenir l'adoption de lois permettant l'incarcération de suspects sans procès. "Au final, c'est la meilleure protection pour les Britanniques", a-t-il fait valoir. D'après son porte-parole, le gouvernement étudie diverses possibilités, sans préciser quels textes, et quand seraient présentés.

    Les députés, y compris des membres de son Parti travailliste, avaient rejeté en 2005 un projet de loi autorisant la police a détenir pendant trois mois sans inculpation des suspects de terrorisme. Les défenseurs des libertés civiles s'y opposent vivement, citant notamment la Convention européenne des droits de l'homme.

    "Le châtiment sans procès est une politique qui a échoué des deux côtés de l'Atlantique", a de son côté souligné Shami Chakrabarti, directeur du mouvement de défense des droits de l'homme Liberty.

    Par AP
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