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L'Allemagne aura rarement baigné dans autant d'optimisme: le moral des industriels reste au beau fixe et l'économie semble avaler sans trop de peine la forte augmentation de la TVA, comme en témoignent des chiffres publiés jeudi.
"Aufschwung" (essor économique): ce mot est un peu partout en Allemagne, dans les journaux, les débats télévisés, les conversations. Après des années de disette, la première économie de la zone euro a retrouvé son rôle de locomotive européenne.
Une santé soulignée par l'OCDE dans son rapport de printemps, qui a relevé ses prévisions de croissance à 2,9% pour cette année, contre 1,8% à l'automne dernier, et à 2,2% pour 2008 (contre 2,1%). "L'activité économique s'est fortement redressée en 2006 et la croissance ne devrait que légèrement ralentir", indique l'Organisation de coopération et de développement économiques. Malgré le couperet de la TVA, passé de 16 à 19% début janvier - soit la plus forte hausse d'impôts jamais décidée dans le pays-, les Allemands, d'ordinaire frileux à la dépense, vont se remettre à acheter, selon le rapport.
Pour 2008, l'organisme mise sur un net ressaisissement de la consommation privée, grâce à l'amélioration en cours du marché de l'emploi, favorable à l'augmentation des salaires et au bout du compte des revenus disponibles. "L'évolution de l'emploi pourrait être plus solide que prévu", souligne même l'OCDE, et dans la foulée "la consommation des ménages se redresser" encore davantage qu'escompté.
Un avis partagé par le chef économiste en Europe de la Bank of America : "Après avoir traversé la vallée des larmes, les consommateurs se dirigent vers les plaines rayonnantes d'un mini-boom", juge Holger Schmieding.
Au premier trimestre de cette année, la croissance a logiquement freiné en raison d'une baisse des dépenses des ménages, mais aussi des exportations, qui ont repris leur souffle après un quatrième trimestre exceptionnellement élevé, selon l'Office fédéral des statistiques (Destatis).
L'Office il a confirmé jeudi un ralentissement de la croissance de janvier à mars, qui s'est élevée à 0,5%, contre 1% au quatrième trimestre comparé au précédent en données corrigées des variations saisonnières. La performance reste toutefois bien meilleure que prévue. Sans surprise, ce sont les investissements industriels qui ont porté la croissance, ainsi que le secteur du bâtiment, épargné par un hiver doux.
Pour l'avenir, la voie paraît dégagée. Le climat des affaires, mesuré par l'institut de conjoncture Ifo, s'est maintenu en mai à 108,6 points comme en avril, soit à une encablure de son record historique de 108,7 points atteint en décembre. Le baromètre, basé sur un sondage auprès d'un échantillon représentatifs d'industriels, s'était alors hissé à son plus haut niveau depuis seize ans, soit peu après la réunification allemande en 1990.
Même si les chefs d'entreprise se sont déclarés plus sceptiques face à leurs affaires courantes, ils sont plus confiants pour les six prochains mois, selon un communiqué de l'institut. Cela ne fait aucun doute dans l'esprit de son président, Hans-Werner Sinn : "les perspectives pour la conjoncture restent positives".
Par AFP
"Aufschwung" (essor économique): ce mot est un peu partout en Allemagne, dans les journaux, les débats télévisés, les conversations. Après des années de disette, la première économie de la zone euro a retrouvé son rôle de locomotive européenne.
Une santé soulignée par l'OCDE dans son rapport de printemps, qui a relevé ses prévisions de croissance à 2,9% pour cette année, contre 1,8% à l'automne dernier, et à 2,2% pour 2008 (contre 2,1%). "L'activité économique s'est fortement redressée en 2006 et la croissance ne devrait que légèrement ralentir", indique l'Organisation de coopération et de développement économiques. Malgré le couperet de la TVA, passé de 16 à 19% début janvier - soit la plus forte hausse d'impôts jamais décidée dans le pays-, les Allemands, d'ordinaire frileux à la dépense, vont se remettre à acheter, selon le rapport.
Pour 2008, l'organisme mise sur un net ressaisissement de la consommation privée, grâce à l'amélioration en cours du marché de l'emploi, favorable à l'augmentation des salaires et au bout du compte des revenus disponibles. "L'évolution de l'emploi pourrait être plus solide que prévu", souligne même l'OCDE, et dans la foulée "la consommation des ménages se redresser" encore davantage qu'escompté.
Un avis partagé par le chef économiste en Europe de la Bank of America : "Après avoir traversé la vallée des larmes, les consommateurs se dirigent vers les plaines rayonnantes d'un mini-boom", juge Holger Schmieding.
Au premier trimestre de cette année, la croissance a logiquement freiné en raison d'une baisse des dépenses des ménages, mais aussi des exportations, qui ont repris leur souffle après un quatrième trimestre exceptionnellement élevé, selon l'Office fédéral des statistiques (Destatis).
L'Office il a confirmé jeudi un ralentissement de la croissance de janvier à mars, qui s'est élevée à 0,5%, contre 1% au quatrième trimestre comparé au précédent en données corrigées des variations saisonnières. La performance reste toutefois bien meilleure que prévue. Sans surprise, ce sont les investissements industriels qui ont porté la croissance, ainsi que le secteur du bâtiment, épargné par un hiver doux.
Pour l'avenir, la voie paraît dégagée. Le climat des affaires, mesuré par l'institut de conjoncture Ifo, s'est maintenu en mai à 108,6 points comme en avril, soit à une encablure de son record historique de 108,7 points atteint en décembre. Le baromètre, basé sur un sondage auprès d'un échantillon représentatifs d'industriels, s'était alors hissé à son plus haut niveau depuis seize ans, soit peu après la réunification allemande en 1990.
Même si les chefs d'entreprise se sont déclarés plus sceptiques face à leurs affaires courantes, ils sont plus confiants pour les six prochains mois, selon un communiqué de l'institut. Cela ne fait aucun doute dans l'esprit de son président, Hans-Werner Sinn : "les perspectives pour la conjoncture restent positives".
Par AFP
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