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Maroc : Moukawalati se dirige vers un fiasco

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  • Maroc : Moukawalati se dirige vers un fiasco

    Moukawalati se dirige vers un fiasco
    Publié le 24.05.2007 | 17h36

    Près d’un an après le lancement de Moukawalati, seulement 200 dossiers ont été effectivement débloqués, selon les données arrêtées à la mi-mai 2007. L’objectif initialement annoncé était de créer 30.000 petites entreprises à l’horizon 2008. Lesquelles créations généreront 90.000 postes de travail! Au rythme actuel, c’est, pour le moins, un échec annoncé.
    Ce n’est pas la première initiative et ce ne sera certainement pas la dernière. Mais, la déception est à la mesure des espoirs portés sur Moukawalati. «Enfin, je pourrai non seulement sortir du chômage mais devenir mon propre patron»: rêve qui a redonné espoir à des milliers de jeunes. Et les chiffres sont là pour le prouver. Près de 13.000 porteurs de projets (chômeurs) se sont précipités aux guichets Moukawalti. Un vrai succès populaire.

    Une présélection n’autorise que 8.000 personnes à défendre leur projet devant les commissions régionales, instances qui valident la consistance des projets. Constituées des représentants du CRI, de l’Anapec et du secteur bancaire, elles ont rejetté la moitié des projets pour n’en retenir que 4.000. Ultime phase, l’examen de passage à la banque. Les établissements de crédit ont agréé 600 dossiers et en ont rejeté autant. Echaudées par le précédent du «Crédit jeunes promoteurs», les banques traîneraient les pieds. Selon leurs détracteurs, elles ne joueraient pas suffisamment le jeu malgré des mécanismes publics de garantie qui réduisent leur exposition. Dans le cadre de Moukawalati, 85% du crédit bancaire est garanti par la Caisse centrale de garantie (CCG). La gestion de la garantie est déléguée aux banques elles-mêmes.

    Ainsi, favoriseraient-elles une logique de rentabilité. Une approche qui est en totale contradiction avec la philosophie de l’initiative: résorber le chômage des jeunes notamment. Cette mollesse, supposée ou réelle, commence à irriter les pouvoirs publics: «Nous avons besoin d’un financement bancaire plus fluide», confie Mustapha Mansouri, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle.

    Les établissements bancaires sont responsables devant les pouvoirs publics et ont des comptes à rendre. «Il faut se projeter dans le futur, quand les projets non viables auront fait faillite, la CCG se retournera vers les banques pour leur demander des comptes», affirme un banquier. «C’est pourquoi nous sommes tenus de juger les dossiers aussi sur la qualité de l’accompagnement précréation dont ils ont bénéficié, de s’assurer qu’un accompagnement post-création sera effectif et d’appliquer les mêmes règles de prudence financière que pour les projets ordinaires».
    Un autre expert déplore le manque de qualification des accompagnateurs et souhaite voir cette mission assurée par des ex-banquiers. Il paraît que le problème principal tient à la communication entre guichets-conseil et banques. Mais ce problème est en passe d’être surmonté. Les deux parties apprennent, en effet, à collaborer. «Les accompagnateurs commencent à comprendre ce que cherchent les banques et ces dernières saisissent mieux la logique de l’Initiative».

    Cela n’empêche qu’au niveau même des idées de projets certaines relèvent du domaine de la pure théorie. Le manque de culture entrepreneuriale et d’idées innovantes figurent parmi les faiblesse du programme.

    Social ou économique?

    Et si le vrai problème de Moukawalati était dû à son fondement même? Certaines parties prenantes, notamment du côté des établissements de crédit, considèrent que Moukawalati approche la problématique de la création d’emplois avec une logique un brin démagogique alors qu’il s’agit d’une matière foncièrement économique. «L’on a tendance à confondre emploi indépendant et emploi tout court», confie un banquier. Pour lui, la création d’entreprise est une question purement économique. En conséquence, le financement ou non d’un projet doit obéir à une logique strictement financière. «Les banques refusent de cautionner la création d’une entreprise non viable. Le faire serait participer à fragiliser le tissu économique de demain».

    C’est dangereux, certes. Mais plus dangereux pour l’économie, les milliers de chômeurs qui, jeunes et en perte de confiance et d’espoir, constituent un vivier de choix pour les obscurantistes de tous bords. Les événements de Casablanca ne sont pas très loin des esprits. A la même période, le Maroc a produit 89.000 chômeurs de plus! Pour le ministre de l’Emploi, «ces événements étaient plus un problème d’idéologie que de misère». Les deux sont, en fait, des alliées intimes. Endoctriner un jeune est idéalement facilité quand il est sans formation, sans diplôme et sans perspectives.

    Nabil taoufik

    Source: L'Economiste

  • #2
    Moukawalati serit-il l'equivalent du dispositif ANSEJ (qui connait un succes phenomenal) ?

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    • #3
      Moukawalati s'adresse à des trés petites entreprises (projet max 24.000 euros). Il est un cran dans une catégorie supérieure au microcrédit (900.000 bénéficiaires). Moukawalati est un complément du soutien de l'état pour la création des entreprises. Il est le complément du dispositif de financement de la jeune entreprise. cette dernière est l'héritiére du fameux défunt crédit jeunes promoteurs (13.000 bénéficiaires). Si dans le crédit jeune promoteur l'état accordait un crédit complémentaire de 50% avec les banques, aujourd'hui l'état n'offre que sa garantie et laisse les banques évaluer la viablilté et le risque du projet.

      Je trouve que les banques sont rationnelles dans leur approche. Ce n'est pas parceque l'état leur offre 85% de garantie qu'elles vont passer tous les dossiers.
      Je fais plein de fautes d'ortoghraphes : soyez indulgeants

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      • #4
        les problemes semblent se poser dans les memes termes avec les banques

        elles ne pretent pas assez aux entrepreneurs et trop aux autres.....

        l'accés au credit est le propbleme au maghreb,
        l'immobilier et la speculation fonciere ne peut pas etre la regle de base !!

        il est plus facile de prendre un credit pour une voiture que pour lancer une affaire !!

        ça ne peut pas continuer ainsi !!!

        les banques doivent pousser l'economie par le capital risuqe,
        et non pas laisser tomber nos jeunes entrepreneurs...

        l'ANSEJ en algerie est un succés,
        certes,
        mais avec des banques qui jouent le jeu de l'entreprise au lieu de vouloir ne faire que du credit auto les choses pourraient aller encore mieux

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        • #5
          Le problème de Moukawalati c'est que beaucoup de gens on pour objectif des projets comme, des cafés, des snacks et des pizzerias, ou encore des petit hanoute, épicerie. Donc la majorité des projets sont recalés, le programme Moukawalati vise plus des projets d'artisanat ou de petite industrie. Donc c'est normale que les banques ne veulent pas prêter pour des investissements dont la rentabilité est faible (il existe déjà beaucoup trop d'investissement du type petit hanoute), et dont le demandeur ne peut pas donner de garanti solide ce problème se pose dans le monde entier on ne te donne que si tu peux offrir des garantis.


          Cette partie du discour est importante :

          «Il faut se projeter dans le futur, quand les projets non viables auront fait faillite, la CCG se retournera vers les banques pour leur demander des comptes», affirme un banquier. «C’est pourquoi nous sommes tenus de juger les dossiers aussi sur la qualité de l’accompagnement précréation dont ils ont bénéficié, de s’assurer qu’un accompagnement post-création sera effectif et d’appliquer les mêmes règles de prudence financière que pour les projets ordinaires».

          Donc on comprend pourquoi les banques traitent cette affaire sérieusement, je préfére voir une sélection qui regroupe 1/4 ou 1/3 des projets, mais qui offre un maximum de survie plutot que de voir 8000 ou 13 000 dossier validé et qu'une année aprés on nous dit que 80% des entreprises ont fermées.

          L’objectif initialement annoncé était de créer 30.000 petites entreprises à l’horizon 2008.

          Attendons la mi 2008 avant de nous exprimer je pense moi même que ce chiffre de 30 000 petites entreprises est trop optimiste 8 000 à 10 000 semble plus raisonnable evitons de donner des chiffres à la sauce Rebrab.
          Dernière modification par tamurt, 25 mai 2007, 08h30.

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          • #6
            Le problème de Moukawalati c'est que beaucoup de gens on pour objectif des projets comme, des cafés, des snacks et des pizzerias, ou encore des petit hanoute, épicerie.

            Meme les Maghrebins vivant en France sont fane de ce genre de business.

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            • #7
              Meme les Maghrebins vivant en France sont fane de ce genre de business.

              Le truc c'est qu'au bled il y en a déjà trop c'est café sur café restaurant sur restaurant, ce que voulait principalement l'état c'est la création du petite couche de PME PMI qui bossent dans l'artisanat et la petite industrie.

              Si il laisse Moukawalati se diriger vers des projets café, snack et resto, les fonds de Moukawalati deviennent des concurrent directes des fond d'investissments spéciaux pour l'hotelerie et la restauration.

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              • #8
                Ne devraient ils pas joindre une listes d'activités qui seront concernés par ces aides, dont le maroc a besoin?

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                • #9
                  l'acce au credit de consommation est devenue tres facile au maroc ainsi on voit l'endetement des menage aussi grand qu'en france ce qui est une bonne chose pour l'economie.
                  pour moukawalati j'ai verifier et poser la question a un de mes colegue marocain il dis que c'etait fait pour les jeune qui vienne de sortir avec un diplome et que a part moukawalati il y a surtout l'aide au petit artisan et les association qui donne des microcredits et ca ca marche.beaucoup de region rural ont vue un developement rapide comme ca.
                  mais faut avouer l'axer au banque est devenue plus facil qu'avant

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                  • #10
                    Ne devraient ils pas joindre une listes d'activités qui seront concernés par ces aides, dont le maroc a besoin?

                    Oui et non mais je pense qu'il y a aussi beaucoup de projet mal ficelé et donc non viable à long terme.

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