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La Tunisie décide d’établir une zone de libre-échange avec les Etats-Unis

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  • La Tunisie décide d’établir une zone de libre-échange avec les Etats-Unis

    Après avoir mûrement réfléchi et pesé le pour et le contre d’une telle initiative, la Tunisie a finalement décidé de s’engager dans un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Non encore officielle, la décision a été prise récemment.

    Le rythme des discussions entre experts des deux gouvernements devrait maintenant s’accélérer en vue d’élaborer l’accord instituant une zone de libre-échange entre les deux pays. Ces discussions avaient commencé en 2005, au lendemain d’une conférence sur le libre-échange entre la Tunisie et les Etats-Unis, organisée en juin de cette année-là par la Chambre tuniso-américaine de commerce (TACC) et avaient jusqu’ici peu progressé.

    Conclu en mars 2004, l’accord de libre-échange entre le Maroc –premier pays maghrébin à s’engager sur cette voie- et les Etats-Unis avait nécessité près de dix mois de négociations.

  • #2
    Impasse dans les négociations sur un accord de libre échange ?

    Deux ans après le lancement de discussions exploratoires, Tunis et Washington ne semblent pas progresser sur la voie menant à un accord de libre-échange.

    Tombée à point, la table sur «l’accord de libre échange Tunisie-Etats-Unis : enjeux et perspectives », organisée par Défi Médias (la maison éditrice de l’hebdomadaire «L’Expression » à paraître, et qui à M.Raouf Cheikhrouhou, et animée par notre confrère Ridha Kéfi, rédacteur en chef de cet organe, a confirmé ce qui se chuchotait ça et là : les négociations en vue de la conclusion d’un accord de libre échange entre la Tunisie et les Etats-Unis n’avancent pas ou si peu.

    En effet, deux ans après le lancement –en juin 2005- de «discussions formelles » en vue de déterminer si les deux pays sont prêts à s’engager sur la voie menant à la conclusion d’un traité de libre-échange, les gouvernements américain et tunisien continuent de camper sur leurs positions.

    MM.Mohamed Nouri Jouini et Mondher Zenaïdi, respectivement ministre de la Coopération Internationale et du Développement, et ministre du Commerce et de l’Artisanat, ont réitéré la position du gouvernement tunisien sur cette question.

    Réaffirmant le fait que «la Tunisie a besoin, en plus de l’Union européenne, d’autres partenaires suffisamment importants pour permettre à notre économie de gagner de nouveaux paliers de croissance », M.Jouini a rappelé que «c’est dans ce cadre que nous avons signé, en 2002, un accord cadre pour le commerce et l’investissement avec les Etats-Unis ».

    Mais tout en étant «favorables à un ALE avec les Etats-Unis, parce que nous avons déjà signé des ALE avec d’autres partenaires et que cela a été couronné de succès », les Tunisiens considèrent, selon le mot de M.Jouini, qu’il est «nécessaire de réunir toutes les conditions requises pour garantir le succès d’un pareil accord qui devrait servir les intérêts des deux pays pour garantir sa durabilité ». Et ces intérêts ont des implications concrètes que le ministre de la Coopération Internationale et du Développement a énuméré.


    Un ALE «ne doit pas se traduire par la seule réduction des tarifs », doit contribuer «à l’amélioration de la compétitivité et de la productivité de notre économie » et être accompagné d’ «un appui financier sous quelque forme que ce soit » car cet forme de soutien est jugé «souhaitable voire nécessaire ».

    Abondant dans le même sens, M.Mondher Zenaïdi a réitéré «l’attachement de la Tunisie au développement de la coopération avec tous les pays frères et amis, au premier rang desquels les Etats-Unis ». Il a également insisté «sur la nécessité de prendre en compte les différences et les spécificités des deux économies, ainsi que les objectifs particuliers de notre pays » et de prévoir «des mesures d’accompagnement » ainsi qu’ «un appui de la part de nos amis américains ».

    «Nous avons nos attentes », a résumé le ministre du Commerce et de l’Artisanat. Qui pense que «négocier, cela veut dire discuter dans une logique où prédomine la devise «gagnant/gagnant ». Ce qui signifie qu’ «il faut aborder les choses avec flexibilité et volonté d’aller de l’avant » et «avoir un cadre de négociation qui soit à la hauteur de la qualité des relations entre les deux pays ».

    M.Robert Godec, ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, a rappelé que «le commerce international a toujours constitué un élément essentiel du progrès économique à travers le monde ». Partant de là, le diplomate américain –dont le pays a déjà conclu des accords de libre-échange avec 14 pays- pense que la Tunisie «est un pays bien placé pour profiter d’un tel accord» qui «faciliterait la libéralisation des services, y compris les services financiers, rassurant les investisseurs et ouvrant la voie aux transferts de technologie».

    L’ambassadeur américain a par contre soigneusement évité de répondre aux conditions posées par la partie tunisienne pour la conclusion d’un ALE avec les Etats-Unis. Et contrairement à ce que dit un proverbe arabe, ce silence n’est pas un signe d’acquiescement.

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