Le verdict était certes prévisible, mais sa sévérité l’était moins. Une semaine après les violents affrontements ayant opposé les forces de l’ordre marocaines à des militants sahraouis dans les universités de Casablanca, d’Agadir et de Rabat, d’autres sanctions judiciaires sont tombées à l’encontre d’autres militants pour l’indépendance du Sahara occidental.Face à l’écho que ces manifestations avaient provoqué dans le monde entier, beaucoup pensaient que le Maroc avait choisi le chemin de l’apaisement, voire de la clémence, mais apparemment c’est bien la fermeté qui a été le maître mot des magistrats du tribunal d’El Ayoun. Brahim Sabbar et Ahmed Sbai, deux membres de l’Association sahraouie de victimes de violations des droits humains, ont donc été condamnés hier à 18 mois de prison en appel. Une peine aggravée puisque la première condamnation prononcée le 6 mars dernier était d’un an de prison ferme pour chacun d’entre eux. Brahim Sabbar et Ahmed Sbai ont été accusés de diriger «une association de malfaiteurs» et d’inciter à des «activités violentes à l’encontre de l’Etat marocain».
Prenant à bras le corps la défense de ces deux symboles de la lutte sahraouie, Amnesty International avait dès le début de leur incarcération appelé au respect de leurs droits et à ce qu’ils ne soient pas victimes d’un harcèlement judiciaire. Cette condamnation intervient moins d’une semaine après les festivités qui se sont déroulées à Mijek dans le sud du Sahara occidental et qui commémoraient le 34e anniversaire du déclenchement du mouvement armé sahraoui.
A cette occasion, le président de la RASD (République arabe sahraouie démocratique), Mohamed Abdelaziz, avait annoncé sa disposition à entrer dans des négociations directes et immédiates avec le Maroc. Acceptés aussi du côté marocain, ces pourparlers devraient probablement débuter à Genève dès le mois prochain.
La Tribune
Prenant à bras le corps la défense de ces deux symboles de la lutte sahraouie, Amnesty International avait dès le début de leur incarcération appelé au respect de leurs droits et à ce qu’ils ne soient pas victimes d’un harcèlement judiciaire. Cette condamnation intervient moins d’une semaine après les festivités qui se sont déroulées à Mijek dans le sud du Sahara occidental et qui commémoraient le 34e anniversaire du déclenchement du mouvement armé sahraoui.
A cette occasion, le président de la RASD (République arabe sahraouie démocratique), Mohamed Abdelaziz, avait annoncé sa disposition à entrer dans des négociations directes et immédiates avec le Maroc. Acceptés aussi du côté marocain, ces pourparlers devraient probablement débuter à Genève dès le mois prochain.
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