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Chasse à l’homme contre deux Algériens en Grande-Bretagne

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  • Chasse à l’homme contre deux Algériens en Grande-Bretagne

    Deux Algériens placés sous contrôle judiciaire et assignés à résidence ont disparu lundi dernier, donnant lieu à la plus grande chasse à l’homme en Grande-Bretagne depuis le fameux casse du siècle du train postal Londres-Glasgow en 1963.
    Les deux Algériens, Lamine Adam, 26 ans, et son frère Brahim, 20 ans, ainsi qu’un troisième individu, Cerie Bulivant, un Britannique de 24 ans, également soumis au même régime, ne s’étaient pas présentés au commissariat de police pour faire acte de présence dans leur lieu de résidence comme tous les jours en dehors des week-ends.
    Selon la note publiée avant-hier par Scotland Yard sur son site Internet, les deux Algériens ont pris la clef des champs lundi dernier tandis que le Britannique n’a plus donné signe de vie depuis mardi dernier. La police métropolitaine ne précise pas les lieux où résidaient les trois fugitifs avant leur disparition.
    C’est la première fois que Scotland Yard publie les noms et les photographies des trois hommes avec des détails sur leur identité et leur nationalité tout en demandant l’aide du public pour les localiser. C’est la première fois qu’elle révèle l’identité de personnes incarcérées ou placées en résidence surveillée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
    Environ 17 personnes, dont neuf Algériens, sont placées en résidence surveillée depuis 2002. Leur identité n’a pas été révélée par des décisions de justice, mais la Haute Cour a donné son feu vert pour lever l’anonymat des trois fugitifs afin d’aider Scotland Yard à les retrouver.

    Le système d’assignation à résidence appliqué aux personnes suspectées de terrorisme a été mis en place en mars 2005 pour remplacer les lois sur le terrorisme (terrorism bill) promulguées après les attentats du 11 septembre 2001. Ces lois permettent d’incarcérer, pour une durée illimitée, sans inculpation ni procès, des personnes soupçonnées de constituer une menace pour la sécurité du royaume ou pour les intérêts britanniques.
    Mais ces textes avaient été qualifiés d’illégaux en décembre 2004 par la Chambre des lords qui avait alors ordonné la libération de neuf Algériens incarcérés. Le gouvernement Tony Blair recourt à la mise en résidence surveillée des personnes qui sont présentées comme une menace mais ne pouvant être inculpées faute de preuves suffisantes ou admissibles devant un tribunal.
    Les personnes tombées sous ce régime sont soumises à des mesures contraignantes. En plus de porter un bracelet électronique qui permet de les localiser, il leur est interdit d’utiliser le téléphone ou Internet, de recevoir des invités ou de quitter le périmètre de leur lieu d’assignation.
    Toutefois, la disparition des deux Algériens et du Britannique porte un coup sévère au système, selon des associations de défense des droits civiques, étant donné qu’au total, six suspects de terrorisme sous contrôle judiciaire ont disparu après ceux ayant pris la poudre d’escampette l’an dernier.
    Suite à cette disparition, le ministre de l’Intérieur John Reid a expliqué que les trois hommes étaient soupçonnés de vouloir se rendre en Irak pour des motifs liés au terrorisme tandis que le lord Peter Clarke, président de la commission parlementaire chargée de la lutte contre le terrorisme, a affirmé que les trois individus voulaient se porter volontaires pour aller combattre les troupes britanniques en Irak ou en Afghanistan.
    Dès lors, la traque des trois hommes se poursuit dans tout le Royaume où les chaînes de télévision diffusent leurs photos. Le directeur de l’association britannique Liberty, Shami Chakrabarti, a fait part de ses craintes que cette chasse à l’homme débouche sur une exécution sommaire des deux Algériens.

    Le Jeune Indépendant
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