Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Calyon est la plus pressentie pour la reprise du CPA

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Calyon est la plus pressentie pour la reprise du CPA

    Sur les six banques en lice, qui sont le Crédit Agricole (France), BNP Paribas (France), Citibank (Etats-Unis), Natexis-Banque Populaire (France), Santander (Espagne) et Société Générale (France), «il n’y a que le Crédit Agricole qui s’y intéresse vraiment», d’après cet ancien responsable à la Banque centrale.
    «Le Crédit Agricole, qui connaît parfaitement bien le CPA, s’est bien préparé pour la reprise de 51 % du capital de la banque publique algérienne», a-t-il affirmé, mercredi dernier, lors d’un séminaire sur «Les perspectives d’évolution du secteur bancaire en Algérie».
    M. Ghernaout a prévenu, par ailleurs, que la cession partielle du CPA (51 %) ne rapportera pas à l’Etat plus de 150 millions de dollars pour la simple raison que «cette banque publique présente un portefeuille malsain». «L’Etat table sur 300 millions de dollars, mais ce montant relève du rêve, à moins que le Trésor publique achète ses créances, évaluées à 1,5 milliard de dollars, pour renflouer le capital de la banque», a-t-il supposé.
    Il a regretté, à ce propos, que «l’Etat ait toujours volé au secours des banques publiques qui continuent à survivre avec l’argent du Trésor». Dans ce contexte, M. Ghernaout a regretté que le système algérien continue de favoriser le secteur public au détriment du privé.
    Chiffre à l’appui, ce banquier a rappelé que l’Etat a dépensé plus de 55 milliards de dollars pour soutenir les banques et les entreprises publiques, même lorsque celles-ci étaient liquidables. Il a souligné que durant la période de 1995-1996, les banques publiques étaient dans une situation lamentable et survivaient avec l’argent du Trésor.

    En parallèle, les banques privées émergeaient avec leur propre argent. Ce même locuteur va plus loin dans ses accusations en considérant que le «lobby» des banques publiques est à l’origine de la faillite des banques privées en Algérie, car celles-ci représentaient un concurrent redoutable.
    Il a cité, à ce propos, Khalifa Bank et la Banque commerciale et industrielle algérienne (BCIA) dont «les dépôts ont monté en flèche». Estimant que le système en place ne fait rien pour encourager la création et le développement des banques privées en Algérie, M. Ghernaout a cité la loi d’avril 2004 qui interdit aux entreprises publiques de déposer leur argent dans les banques privées.
    «Cette mesure juridique a barré carrément la route au développement du secteur bancaire privé, et prémédite la liquidation des banques privées existantes», a-t-il encore accusé. Il a déploré, par ailleurs, que les banques privées soient dissoutes par décision politique alors qu’il était possible de les transformer en banques publiques.
    «Leur liquidation ne profite en rien à l’économie nationale. C’était une erreur fatale qui a engendré une perte de 15 milliards de dollars à l’Algérie», a-t-il regretté. Ce locuteur a préconisé à l’Etat de prendre exemple des pays développés qui, eux, pensent très rarement à la liquidation.

    Il a cité l’exemple du Crédit Lyonnais, en difficulté, racheté par le Crédit Agricole. Il a enfin averti que la disparition des banques privées algériennes profite aux banques françaises, telles que Société générale et BNP Paribas qui comptent renforcer leur présence en Algérie. «Ces banques qui disposent d’une liquidité énorme prévoient une trentaine d’agences chacune d’ici à la fin de 2007», a-t-il argué. «En quelques années, a-t-il prévenu, le secteur bancaire algérien sera dominé par les banques françaises qui s’implanteront pour servir l’économie de leur propre pays.» «Ce jour-là, les entreprises algériennes auront plus du mal à contracter des crédits à l’investissement auprès des banques.»

    Le Jeune Indépendant
Chargement...
X