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Dissensions internes au sein d'Al-Qaïda pour le Maghreb islamique

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  • Dissensions internes au sein d'Al-Qaïda pour le Maghreb islamique

    Malgré la teneur de l'article, je ne vois aucune différence entre un Hassan Hattab qui loue la réconciliation nationale, un Salim Daoua Salafiya et le nouveau chef de l'ex GSPC Abdelmalek Droukdal qui est responsable revendiqué de l'attentat d'Alger. Je n'y vois qu'un conflit de personnalités ayant les mêmes objectifs et c'est tout. Un zombie comme Hattab et consort ne seront jamais des agneaux et resteront des prédateurs pour tout ceux qui sont contre leurs idées extrémistes intégristes et rétrogrades.

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    Cela n’est un secret pour personne si l’on constate les échos recueillis auprès des repentis ayant déserté les rangs de l’organisation terroriste, au lendemain des attentats meurtriers ayant ciblé la capitale, faisant 33 morts et 220 blessés, en majorité des civils.

    Ces dissensions internes vont assurément accélérer l’éclatement de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Ce mouvement, nouvelle appellation du GSPC, dernier grand groupe armé, encore actif, issu de l'insurrection islamiste de 1992, a revendiqué le triple attentat-suicide du mois dernier. Ces attentats ont provoqué un double choc : le premier parmi le peuple, qui en répudient les auteurs et les planificateurs, et le second au sein de l'organisation elle-même, croit-on savoir auprès de terroristes-repentis n’ayant pas approuvé cette nouvelle stratégie meurtrière.

    Les raisons d’une grave dissension


    Le fossé s’est davantage creusé entre Hattab et le nouvel émir de l’ex-GSPC Abdelmalek Droukdal, Alias Abou-Mosaâb Abdelouadoud, après que ce dernier ait rebaptisé le mouvement salafiste en Al-Qaïda pour le Maghreb Islamique (AQMI).

    Il semble que depuis, règne un climat de méfiance au sein du groupe. Ceci est d’autant plus vérifiable après notamment, le message adressé par l’ex-chef de l’organisation, Hassan Hattab et ses compères qui ont condamné ces attentats.

    Hattab qui dit soutenir la démarche de la réconciliation nationale et qui s’est dit prêt à se rendre, a toujours concentré ses actes terroristes sur les services de sécurités entre militaires, policiers et gendarmes, or le nouveau maître de l’organisation terroriste, a radicalement modifié sa stratégie en faisant allégeance, l'an dernier, à Al-Qaïda, adoubé par le bras droit d'Oussama ben Laden, l'Egyptien Aymane al Zaouahri. Ainsi, selon l’AFP, un communiqué d’un groupe se proclamant comme les protecteurs de la ligne salafiste djihadiste s’est démarqué de l’organisation de Droukdal et a condamné les attentats d’Alger ainsi que celui perpétré à la veille des législatives à Constantine. Ce groupe déclare que ces actes n’ont aucune relation avec "le principe du djihad" dont s’inspire le GSPC.

    Hors d'AQMI, d'autres groupes armés, comme Houmat Daoua Salafiya, présents dans l'ouest du pays, ont exprimé leur désaccord avec les attentats d'Alger. "Ils vont dissuader les gens de nous rejoindre et affaiblir notre soutien populaire", a déploré le chef d'HDS, Salim Daoua Salafiya.

    Au-delà de ce changement d'appellation, le mouvement a modifié sensiblement sa tactique, délaissant les coups de main contre la police dans les campagnes pour se concentrer sur des attentats spectaculaires en milieu urbain. Or, la "vieille garde" du GSPC, y compris son fondateur Hassan Hattab, disent que les théologiens qui les inspirent répudient le recours aux kamikazes parce que ce sont les civils qui en sont généralement les victimes mais aussi et surtout, compte tenu que le l’Algérie n’est pas occupée par une force étrangère.

    Sous-entendant que Hattab veut toujours placer le conflit qui l’oppose à l’Etat algérien dans le cadre de la crise politique qu’a vécu le pays et que sa résolution passe inévitablement par un accord politique entre l’organisation terroriste et l’Etat algérien. Raison principale qui a poussé Hattab et ses fidèles, à se démarquer de ses anciens compagnons qui ont internationalisé leur mouvement terroriste, le GSPC en l’occurrence.

    Des dissensions sur fond de pertes considérables


    Ceci intervient après les coups durs apportés par les forces de l’ANP aux groupuscules terroristes, retranchés dans les massifs du centre du pays. En effet, les groupes terroristes ont subi une hémorragie interne après l’étau resserré sur leurs bases arrières, notamment sur information des repentis. Des opérations militaires caractérisées par la mobilisation de grands moyens pour la circonstance et qui se sont soldées par l’élimination de plusieurs chefs terroristes dont le trésorier du GSPC dernièrement. Ces pertes ont sûrement jouées un rôle prépondérant dans l’aggravation de ces remous et l’effritement du dernier groupe terroriste encore en activité en Algérie.

    Dans un communiqué diffusé par la Chaîne Qatari Al-Jazira, Droukdal a nié tout désaccord au sein d'AQMI à propos des attentats-suicide, assurant qu'il existe "un accord unanime parmi les chefs et les combattants du groupe sur l'ouverture de cette grande porte d'accès à l'engagement avec l'ennemi", tentant ainsi de cacher l’ampleur des désunions qui guettent son groupe. Selon des analystes, la tendance aux luttes intestines s'est tellement ancrée au fil des années au sein des maquis islamistes que les possibilités de dissensions graves sont crédibles.

    Pour rappel, l'insurrection islamiste a connu plusieurs scissions depuis qu'elle a éclaté en 1992 sous la bannière du Front islamique du salut (FIS). Le Groupe islamique armé (GIA), aujourd'hui décimé par les forces de sécurité, étaient issus d'une autre scission de l’AIS, conduit par des éléments encore plus radicaux. L'une des scissions les plus notoires est celle qui est intervenue en 1998 lorsque des combattants islamistes ont quitté à leur tour le GIA pour protester contre les massacres de civils qu'il commettait. Ces dissidents ont alors fondé le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui a concentré ses coups contre la police et l'armée, aujourd’hui devenu Al-Qaïda pour le Maghreb Islamique.

    Par La Dépêche de Kabylie
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