Ni les vandales ,ni les Byzantins n’éprouvent le besoin d fonder de nouvelles cités
Les conquérants Arabes du vii e siècle voulurent ,par contre , créer une place d’armes qui servit de base à leur avance conquérante .Ils édifièrent,detoute pièce, KAIROUAN, au cœur de la Tunisie, sur la steppe , entre la mer et les montagnes
Pour affirmer leur existence autonome,les dynasties plus ou moins éphémères, dont la succession occupe le moyen age maghrébin se sont plu à se créer une capitale qui leur fut propre, soit qu’elles développassent un site vierge ou leur caprice put librement s’exercer.
Mais le sort de ces fondations n’as pas toujours été également favorable
Tlemcen, l’antique Pomaria,restaurée par les Idrissides et les Almoravides , capitale abdelwadide et merenides( xiii- xv siecles) et longtemps la plus grande ville
La Berberie n’a jamais connue de capitale permanente, définitive
Jamais autour d’une métropole, elle n’a pas réalisé son unité
On a invoqué son compartimentage géographique , la difficulté de communication, l’absence de vallées convergentes, l’inutilité des fleuves,l’hostilité de la mer , l’exiguïté de sa superficie utile etc….
Peut etre faudrait il surtout incriminer la lutte séculaire entre nomades et sédentaires ou aucun n’a triomphé
C cette « dualité irréductible « qui explique apparemment qu’elle ait toujours eu des maîtres étrangers
Ce ne sont pas des royaumes se développant graduellement jusqu’à absorber le pays entier que l’on peut voir au maghreb
Mais des tribus qui , fédérés sous un chef audacieux , conquièrent un royaume , en quelques formidables razzou , puis s’effondrèrent sous les coups d’une autre fédération
De ces fédérations de tribus ,rien de durable n’est sorti,bien que certains rois berbères aient été souverains remarquables
Pourtant les berbères savaient qu’ils formaient un même peuple, puisqu’ils se donnaient un même nom . A deux reprises ,sous l’aguellid MASINISSA au 2eme siècle av JC ,et sous la dynastie SANHADJA au xi siècle de notre ère ,les berbères furent sur le point de réaliser ,par leur propre moyen l’unité du MAGHREB
La double expérience fut brisée par la volonté impérialiste de Rome et par l’invasion des Arabes hilaliens. On en a conclu que la réussite était impossible.
L’unité s’est sans doute traduite jadis dans l’ordre linguistique ,non pas peut être par l’emploi d’une langue rigoureusement identique à elle-même à travers la Berberie tout entière , mais vraisemblablement par l’usage de dialectes proches les uns des autres , dont l’ensemble , qu’on est convenu d’appeler le libyque , constitue l’un de groupes de la famille Hamitique et est à l’origine des parlers berbères actuels
Mais cet ensemble , attaqué par les langues de civilisation, s’est disloqué en blocs éparses
L’arabe a gagné les gens des villes et des plaines
La proportion de berbérophones est probablement de 23% en tripolitaine, de 10% en Tunisie , respectivement de 27%,de 34% et de 1% à l’est, dans l’algérois et dans l’oranie
Pour dépasser les 40% AU Maroc
Mais il s’agit uniquement d’une séparation linguistique.
Rien n’est plus faux que de croire , comme on le fait trop souvent , que la division entre ARABOPHONES et BERBEROPHONES correspond à une division ethnique entre ARABES et BERBERES
Cela veut dire seulement que les parlers berbères se sont maintenus dans les régions montagneuses , moins accessibles aux conquérants tandis qu’ils cédaient ailleurs devant une langue mieux adaptée aux nécessités sociales Source : historia et Charles André Julien
PS : il ne s'agit pas ici d'ouvrir une polemique, mais de savoir ce qui est arrivé chez nous pendant des siecles
et malheureusement les seuls ecrits de notre histoire viennent d'ailleurs
Les conquérants Arabes du vii e siècle voulurent ,par contre , créer une place d’armes qui servit de base à leur avance conquérante .Ils édifièrent,detoute pièce, KAIROUAN, au cœur de la Tunisie, sur la steppe , entre la mer et les montagnes
Pour affirmer leur existence autonome,les dynasties plus ou moins éphémères, dont la succession occupe le moyen age maghrébin se sont plu à se créer une capitale qui leur fut propre, soit qu’elles développassent un site vierge ou leur caprice put librement s’exercer.
Mais le sort de ces fondations n’as pas toujours été également favorable
Tlemcen, l’antique Pomaria,restaurée par les Idrissides et les Almoravides , capitale abdelwadide et merenides( xiii- xv siecles) et longtemps la plus grande ville
La Berberie n’a jamais connue de capitale permanente, définitive
Jamais autour d’une métropole, elle n’a pas réalisé son unité
On a invoqué son compartimentage géographique , la difficulté de communication, l’absence de vallées convergentes, l’inutilité des fleuves,l’hostilité de la mer , l’exiguïté de sa superficie utile etc….
Peut etre faudrait il surtout incriminer la lutte séculaire entre nomades et sédentaires ou aucun n’a triomphé
C cette « dualité irréductible « qui explique apparemment qu’elle ait toujours eu des maîtres étrangers
Ce ne sont pas des royaumes se développant graduellement jusqu’à absorber le pays entier que l’on peut voir au maghreb
Mais des tribus qui , fédérés sous un chef audacieux , conquièrent un royaume , en quelques formidables razzou , puis s’effondrèrent sous les coups d’une autre fédération
De ces fédérations de tribus ,rien de durable n’est sorti,bien que certains rois berbères aient été souverains remarquables
Pourtant les berbères savaient qu’ils formaient un même peuple, puisqu’ils se donnaient un même nom . A deux reprises ,sous l’aguellid MASINISSA au 2eme siècle av JC ,et sous la dynastie SANHADJA au xi siècle de notre ère ,les berbères furent sur le point de réaliser ,par leur propre moyen l’unité du MAGHREB
La double expérience fut brisée par la volonté impérialiste de Rome et par l’invasion des Arabes hilaliens. On en a conclu que la réussite était impossible.
L’unité s’est sans doute traduite jadis dans l’ordre linguistique ,non pas peut être par l’emploi d’une langue rigoureusement identique à elle-même à travers la Berberie tout entière , mais vraisemblablement par l’usage de dialectes proches les uns des autres , dont l’ensemble , qu’on est convenu d’appeler le libyque , constitue l’un de groupes de la famille Hamitique et est à l’origine des parlers berbères actuels
Mais cet ensemble , attaqué par les langues de civilisation, s’est disloqué en blocs éparses
L’arabe a gagné les gens des villes et des plaines
La proportion de berbérophones est probablement de 23% en tripolitaine, de 10% en Tunisie , respectivement de 27%,de 34% et de 1% à l’est, dans l’algérois et dans l’oranie
Pour dépasser les 40% AU Maroc
Mais il s’agit uniquement d’une séparation linguistique.
Rien n’est plus faux que de croire , comme on le fait trop souvent , que la division entre ARABOPHONES et BERBEROPHONES correspond à une division ethnique entre ARABES et BERBERES
Cela veut dire seulement que les parlers berbères se sont maintenus dans les régions montagneuses , moins accessibles aux conquérants tandis qu’ils cédaient ailleurs devant une langue mieux adaptée aux nécessités sociales Source : historia et Charles André Julien
PS : il ne s'agit pas ici d'ouvrir une polemique, mais de savoir ce qui est arrivé chez nous pendant des siecles
et malheureusement les seuls ecrits de notre histoire viennent d'ailleurs
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