Madani Mezrag veut relancer le FIS et bien sur affirme toujours avec autant d'entrain ses convictions. Sans aucune pensée pour les martyrs qu'il a massacré avec l'AIS il persiste à clamer que le terrorisme est une réaction légitime à des “décisions arbitraires prises par des sanguinaires tapis au sein du pouvoir et auxquels des politiciens ont facilité la tâche”. Rabah Kébir ne serait pas insensible pour le rejoindre.
Et vive la réconciliation nationale qui réconcilie les bourreaux entre eux .
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Voilà donc qui a le mérite d’être clair : Madani Mezrag et ses lieutenants d’entre les anciens “émirs” de l’AIS autodissoute travaillent à faire renaître l’ex-FIS de ses cendres. Ils l’avouent d’autant plus ouvertement qu’ils donnent à penser qu’ils sont en phase de pré-lancement du projet. Madani Mezrag, qui s’affichait, rappelons-le, ostentatoirement aux côtés de Rabah Kebir, lorsque ce dernier, de retour d’exil, se mettait sous les feux de la rampe, dit “organiser un congrès national représentatif, duquel émaneront des résolutions organiques et politiques qui affirmeront la légitimité historique, militante et populaire du mouvement politique que nous lançons avant de demander sa légalisation par l’introduction d’une demande d’agrément auprès des autorités concernées”.
On ne peut mieux faire allusion à la restructuration de l’ex-FIS. Mezrag parle bien d’une base à structurer. Une base qui ne saurait, d’aucuns le comprendraient aisément, se réduire aux seuls terroristes qui ont eu à sévir sous ses ordres. Par base, l’ancien “émir” terroriste entend la base de l’ex-FIS. D’ailleurs, sa littérature, servie hier, consigne on ne peut plus lisiblement les postulats qui ont été posés par les fissistes au début des années 90 pour légitimer la guerre à l’Algérie peuple et nation. “(…) Nous annonçons avec insistance notre détermination à faire valoir et consolider notre droit légitime à une participation à la vie institutionnelle de la nation, à l’intérieur des institutions comme à l’extérieur.”
Faudra-t-il aussi faire remarquer que Madani Mezrag reste sur les mêmes visions et interprétation de la tragédie nationale, pour reprendre l’expression en vogue. Il persiste à dire que le terrorisme est une réaction légitime à des “décisions arbitraires prises par des sanguinaires tapis au sein du pouvoir et auxquels des politiciens ont facilité la tâche”. Pour Mezrag, il demeure encore aujourd’hui qui persistent dans ces pratiques, poussant le pays vers un pourrissement dangereux et une nouvelle impasse. Cela étant, on connaissait à Mezrag des prétentions électorales mais aujourd’hui, avec son communiqué, on le découvre nourri de l’ambition de ressusciter l’ex- FIS. Il a estimé le moment venu d’annoncer le début officiel de la structuration d’un mouvement politique. On ne sait pas, en revanche, si l’initiative intéresse les seuls membres de l’Armée islamique du salut autodissoute ou alors implique-t-elle des politiques de l’ex- FIS. On peut déjà soupçonner une implication de Rabah Kebir qui n’avait pas fait mystère de son ambition de créer un parti politique. L’ancien exilé en terre germanique avait, rappelons-le, mis un brin de prudence à distinguer son projet de l’ex-FIS.
En ces moments, Madani Mezrag, qui le suivait comme son ombre, ne jugeait pas opportun de marquer une quelconque opposition, voire une réticence. Ce qui a laissé déduire que les deux hommes étaient engagés autour de la même perspective partisane. Une initiative qu’ils voulaient autant que faire se peut éloigner d’un Ali Benhadj qui a vainement tenté de s’y greffer. Il reste à savoir si Mezrag est toujours proche de Kebir ou il a fini par prendre ses distances.
Par le Soir
Et vive la réconciliation nationale qui réconcilie les bourreaux entre eux .
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Voilà donc qui a le mérite d’être clair : Madani Mezrag et ses lieutenants d’entre les anciens “émirs” de l’AIS autodissoute travaillent à faire renaître l’ex-FIS de ses cendres. Ils l’avouent d’autant plus ouvertement qu’ils donnent à penser qu’ils sont en phase de pré-lancement du projet. Madani Mezrag, qui s’affichait, rappelons-le, ostentatoirement aux côtés de Rabah Kebir, lorsque ce dernier, de retour d’exil, se mettait sous les feux de la rampe, dit “organiser un congrès national représentatif, duquel émaneront des résolutions organiques et politiques qui affirmeront la légitimité historique, militante et populaire du mouvement politique que nous lançons avant de demander sa légalisation par l’introduction d’une demande d’agrément auprès des autorités concernées”.
On ne peut mieux faire allusion à la restructuration de l’ex-FIS. Mezrag parle bien d’une base à structurer. Une base qui ne saurait, d’aucuns le comprendraient aisément, se réduire aux seuls terroristes qui ont eu à sévir sous ses ordres. Par base, l’ancien “émir” terroriste entend la base de l’ex-FIS. D’ailleurs, sa littérature, servie hier, consigne on ne peut plus lisiblement les postulats qui ont été posés par les fissistes au début des années 90 pour légitimer la guerre à l’Algérie peuple et nation. “(…) Nous annonçons avec insistance notre détermination à faire valoir et consolider notre droit légitime à une participation à la vie institutionnelle de la nation, à l’intérieur des institutions comme à l’extérieur.”
Faudra-t-il aussi faire remarquer que Madani Mezrag reste sur les mêmes visions et interprétation de la tragédie nationale, pour reprendre l’expression en vogue. Il persiste à dire que le terrorisme est une réaction légitime à des “décisions arbitraires prises par des sanguinaires tapis au sein du pouvoir et auxquels des politiciens ont facilité la tâche”. Pour Mezrag, il demeure encore aujourd’hui qui persistent dans ces pratiques, poussant le pays vers un pourrissement dangereux et une nouvelle impasse. Cela étant, on connaissait à Mezrag des prétentions électorales mais aujourd’hui, avec son communiqué, on le découvre nourri de l’ambition de ressusciter l’ex- FIS. Il a estimé le moment venu d’annoncer le début officiel de la structuration d’un mouvement politique. On ne sait pas, en revanche, si l’initiative intéresse les seuls membres de l’Armée islamique du salut autodissoute ou alors implique-t-elle des politiques de l’ex- FIS. On peut déjà soupçonner une implication de Rabah Kebir qui n’avait pas fait mystère de son ambition de créer un parti politique. L’ancien exilé en terre germanique avait, rappelons-le, mis un brin de prudence à distinguer son projet de l’ex-FIS.
En ces moments, Madani Mezrag, qui le suivait comme son ombre, ne jugeait pas opportun de marquer une quelconque opposition, voire une réticence. Ce qui a laissé déduire que les deux hommes étaient engagés autour de la même perspective partisane. Une initiative qu’ils voulaient autant que faire se peut éloigner d’un Ali Benhadj qui a vainement tenté de s’y greffer. Il reste à savoir si Mezrag est toujours proche de Kebir ou il a fini par prendre ses distances.
Par le Soir
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