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Algerie/Pérou :Fini le commerce triangulaire place aux échanges directs

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  • Algerie/Pérou :Fini le commerce triangulaire place aux échanges directs

    par Safia Berkouk
    Avec un niveau qui ne dépasse pas les 17 millions de dollars, les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Pérou demeurent extrêmement faibles et en défaveur de l’Algérie qui a des capacités d’exportation limitées en dehors du secteur des hydrocarbures.

    Selon les derniers chiffres, l’Algérie importe pour 16 millions de dollars de ce pays sud-américain, essentiellement du zinc, et exporte pour à peine 1 million de dollars. Les responsables politiques des deux pays sont résolument décidés à inverser cette tendance et c’est justement dans ce cadre que s’inscrit la visite qu’effectue actuellement en Algérie le vice-ministre des Affaires étrangères du Pérou, M. Gonzalo Gutierrez Reinel.

    Ce dernier a animé hier à la résidence El-Mithaq une conférence débat avec les responsables de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) au cours de laquelle les opportunités commerciales et d’investissement existantes entre les deux pays ont été abordées.

    Après avoir fait état des forces et des faiblesses de son pays sur le plan économique, M. Gutierrez a affirmé que «l’Algérie et le Pérou ont beaucoup de similitudes», ne serait-ce que par les années de violences terroristes qu’ils ont connues chacun de son côté ou encore le fort potentiel de leur économie qui reste inexploité.
    La distance, la langue et la méconnaissance des deux marchés de part et d’autre sont autant de freins au développement de la coopération et des échanges commerciaux bilatéraux, mais pas uniquement. Certains participants à la conférence ont, en effet, évoqué l’impact négatif «du commerce triangulaires» qui bloque les échanges bilatéraux



    Des produits péruviens se retrouvent ainsi sur le marché algérien alors qu’ils n’y étaient pas destinés. Le ministre péruvien a, à ce propos, affiché un grand étonnement de voir, en parcourant les chiffres, que l’Algérie a importé du café de son pays, selon les statistiques algériennes, alors qu’il n’existe aucune trace de café exporté vers l’Algérie dans les statistiques douanières de son pays.


    «Ce café était censé être exporté vers la France», a souligné M. Gutierrez qui a souhaité que ces barrières et ces intermédiaires soient évincés pour laisser place à «un échange direct» que ce soit à travers l’import-export ou encore à travers l’investissement direct.

    Et, dans ce cadre, les opportunités aussi bien au Pérou qu’en Algérie sont multiples. Le président de la CACI, M. Bendjaber, a évoqué les possibilités qui existent en Algérie pour l’investissement étranger dans le domaine du tourisme, de l’immobilier, des médicaments et, bien sûr, de l’énergie.

    Il a, dans ce contexte, énuméré quelques-uns des avantages fiscaux accordés aux investisseurs en termes d’exonération en citant «des lois incitatives». M. Bendjaber a invité les sociétés péruviennes à investir en Algérie car «c’est un marché intéressant qui donne aussi la possibilité d’accéder au marché européen».

    De son côté, le ministre péruvien a mis en avant le boom de l’économie de son pays avec un taux de croissance de 8 % en moyenne durant les quatre dernières années. Une performance réalisée principalement grâce aux exportations de minerais qui constituent l’atout principal de ce pays.

    S’agissant des opportunités qui peuvent s’offrir aux entreprises algériennes au Pérou, M. Gutierrez a cité les secteurs de l’agro-alimentaire, de la pêche, des mines, des télécommunications et surtout du gaz où Sonatrach est déjà présente dans le cadre du projet Camisea.

    Il a aussi indiqué que des opportunités existent pour des entreprises comme la SNVI puisque son pays ne produit pas de véhicules industriels. A l’issue de la conférence, les deux pays ont décidé d’amorcer le développement de la coopération économique et commerciale bilatérale par la signature d’un accord portant sur l’échange d’informations entre leurs chambres de commerce et d’industrie respectives.

    Les deux pays travaillent, par ailleurs, sur la finalisation d’un projet d’accord entre leurs agences de développement des investissements respectives. Enfin, M. Guttierez a déclaré à l’intention des responsables algériens que son pays, qui entame des négociations avec l’Union européenne en vue de la conclusion d’un accord d’association, souhaiterait bénéficier de l’expérience de l’Algérie qui est déjà passée par cette étape.


    http://www.jeune-independant.com/art...rticleId=31171
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
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