Trois avions de transport militaire américains, chargés d'équipements destinés à l'armée libanaise, sont arrivés à Beyrouth samedi, dans le cadre d'un pont aérien pour soutenir les efforts contre les militants du Fatah al-Islam retranchés dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared dans le nord du Liban.
Les avions sont arrivés en provenance du Koweït, ont précisé des responsables de l'aéroport sous couvert de l'anonymat. L'armée américaine a prévu l'arrivée d'un total de huit avions.
Parallèlement, le Premier ministre libanais Fouad Siniora a discuté de la situation concernant le camp avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a annoncé l'agence de presse officielle libanaise NNA.
M. Siniora a notamment téléphoné à M. Abbas pour lui dire que son gouvernement donnait du temps aux factions palestiniennes pour "résoudre le problème de l'organisation Fatah al-Islam et trouver une solution à leur rébellion dans le camp", a précisé NNA.
Samedi également, quelques dizaines de Palestiniens ont encore quitté Nahr el-Bared, alors que l'armée avait renforcé vendredi son dispositif autour du camp, où sont retranchés des centaines de miliciens du Fatah al-Islam. La trêve observée depuis quatre jours semblait tenir samedi, malgré des coups de feu sporadiques.
Souad Ali, 70 ans, une des personnes qui a quitté le camp, a affirmé qu'elle souffrait d'un cancer, d'asthme et qu'elle ne savait pas où aller. "Ca ne me fait rien de dormir dans la rue. Il n'y a pas pire que cet enfer", a-t-elle lancé, faisant un geste en direction du camp.
L'aide américaine est sensible dans un pays profondément divisé entre les partisans du gouvernement pro-occidental et l'opposition, soutenue par l'Iran et la Syrie. L'opposition, menée par le Hezbollah chiite, accuse le gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora d'être trop proche de Washington.
Vendredi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a mis en garde le gouvernement libanais contre les conséquences d'un assaut sur le camp de réfugiés, appelant à un règlement politique. Il a averti que le Liban risquait d'être plongé dans la guerre menée par les Etats-Unis contre Al-Qaïda. Si tel était le cas, a-t-il estimé, davantage d'islamistes radicaux pourraient arriver au Pays du Cèdre et entraîner le risque d'une déstabilisation du pays.
"Le problème dans le Nord peut être réglé de façon politique et par la voie judiciaire, de telle sorte que cela protège l'armée libanaise, nos frères palestiniens, la paix et la stabilité sans transformer le Liban en un champ de bataille où nous combattrions Al-Qaïda au nom des Américains", a-t-il souligné.
Vers midi samedi, quatre ambulances transportant des médicaments sont entrées dans le camp de Nahr el-Bared. Plus tard dans la journée, trois ambulances ont quitté le camp, transportant une dizaine de personnes âgées. Cinq camionnettes du Comité international de la Croix-Rouge sont également entrées dans le camp samedi, transportant de l'eau, du pain et des bougies.
M. Siniora a discuté de la situation dans le camp samedi avec Karen Koning AbuZayd, commissaire générale de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine). Après la rencontre, elle a affirmé que l'UNRWA promettait une coopération totale pour aider les réfugiés, aussi bien en matière d'accueil qu'au niveau médical.
Par ailleurs, aux Nations unies, une nouvelle version du projet de résolution du Conseil de sécurité sur un tribunal international au Liban a été distribuée. Elle accorderait au Parlement libanais un délai allant jusqu'au 10 juin pour ratifier la création de la cour qui devra juger les assassins de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Le Conseil doit discuter de cette nouvelle version mardi et l'ambassadeur américain Zalmay Khalilzad, actuel président du Conseil, a dit attendre un vote dans les jours suivants.
source : AP
Les avions sont arrivés en provenance du Koweït, ont précisé des responsables de l'aéroport sous couvert de l'anonymat. L'armée américaine a prévu l'arrivée d'un total de huit avions.
Parallèlement, le Premier ministre libanais Fouad Siniora a discuté de la situation concernant le camp avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a annoncé l'agence de presse officielle libanaise NNA.
M. Siniora a notamment téléphoné à M. Abbas pour lui dire que son gouvernement donnait du temps aux factions palestiniennes pour "résoudre le problème de l'organisation Fatah al-Islam et trouver une solution à leur rébellion dans le camp", a précisé NNA.
Samedi également, quelques dizaines de Palestiniens ont encore quitté Nahr el-Bared, alors que l'armée avait renforcé vendredi son dispositif autour du camp, où sont retranchés des centaines de miliciens du Fatah al-Islam. La trêve observée depuis quatre jours semblait tenir samedi, malgré des coups de feu sporadiques.
Souad Ali, 70 ans, une des personnes qui a quitté le camp, a affirmé qu'elle souffrait d'un cancer, d'asthme et qu'elle ne savait pas où aller. "Ca ne me fait rien de dormir dans la rue. Il n'y a pas pire que cet enfer", a-t-elle lancé, faisant un geste en direction du camp.
L'aide américaine est sensible dans un pays profondément divisé entre les partisans du gouvernement pro-occidental et l'opposition, soutenue par l'Iran et la Syrie. L'opposition, menée par le Hezbollah chiite, accuse le gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora d'être trop proche de Washington.
Vendredi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a mis en garde le gouvernement libanais contre les conséquences d'un assaut sur le camp de réfugiés, appelant à un règlement politique. Il a averti que le Liban risquait d'être plongé dans la guerre menée par les Etats-Unis contre Al-Qaïda. Si tel était le cas, a-t-il estimé, davantage d'islamistes radicaux pourraient arriver au Pays du Cèdre et entraîner le risque d'une déstabilisation du pays.
"Le problème dans le Nord peut être réglé de façon politique et par la voie judiciaire, de telle sorte que cela protège l'armée libanaise, nos frères palestiniens, la paix et la stabilité sans transformer le Liban en un champ de bataille où nous combattrions Al-Qaïda au nom des Américains", a-t-il souligné.
Vers midi samedi, quatre ambulances transportant des médicaments sont entrées dans le camp de Nahr el-Bared. Plus tard dans la journée, trois ambulances ont quitté le camp, transportant une dizaine de personnes âgées. Cinq camionnettes du Comité international de la Croix-Rouge sont également entrées dans le camp samedi, transportant de l'eau, du pain et des bougies.
M. Siniora a discuté de la situation dans le camp samedi avec Karen Koning AbuZayd, commissaire générale de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine). Après la rencontre, elle a affirmé que l'UNRWA promettait une coopération totale pour aider les réfugiés, aussi bien en matière d'accueil qu'au niveau médical.
Par ailleurs, aux Nations unies, une nouvelle version du projet de résolution du Conseil de sécurité sur un tribunal international au Liban a été distribuée. Elle accorderait au Parlement libanais un délai allant jusqu'au 10 juin pour ratifier la création de la cour qui devra juger les assassins de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Le Conseil doit discuter de cette nouvelle version mardi et l'ambassadeur américain Zalmay Khalilzad, actuel président du Conseil, a dit attendre un vote dans les jours suivants.
source : AP
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