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Des Algériens dans le Fatah al-Islam

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  • Des Algériens dans le Fatah al-Islam

    Des Algériens sont, à coup sûr, présents dans le groupe Fatah al-Islam, retranché dans les camps palestiniens de Nahr al-Bared et qui tient tête depuis plusieurs jours à l’armée libanaise. Plusieurs chaînes satellitaires arabes ont fait état de la présence d’éléments arabes non palestiniens au sein du groupe, dont un nombre indéterminé d’Algériens.

    Des journaux arabes, dont le quotidien Al-Hayat, ont aussi annoncé que parmi les insurgés du Fatah tués dans les combats, on a retrouvé plusieurs Algériens. La mort de quatre Saoudiens, membres de Fatah al-Islam, tués dans les combats entre ce mouvement islamiste et l’armée libanaise autour du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, a renseigné sur la nature plus islamiste transnationale que palestinienne et locale de l’organisation de Chaker Abssi. «Nous avons appris que des Saoudiens, des Syriens, des Libanais, des Algériens et des ressortissants d’autres nationalités appartiennent au Fatah al-Islam et portent l’idéologie du réseau Al Qaîda», avait déclaré l’ambassadeur d’Arabie Saoudite au Liban, Abdel Aziz Khoja. De violents combats entre l’armée et ce groupe ont fait depuis le 20 mai au moins 78 morts, selon un bilan établi par l’AFP. Les islamistes du Fatah al-Islam ont annoncé avoir perdu 25 hommes depuis dimanche, alors que selon le ministre libanais de la Défense, Elias Murr, 33 soldats figuraient parmi les tués.

    Le chef du Fatah al-Islam, Chaker Abssi, a affirmé que son groupe ne menaçait pas le Liban, sur une vidéo diffusée samedi soir par la chaîne Al-Jazeera. Pour la première fois, il s’exprimait à visage découvert. Il a dit vouloir combattre les Juifs et les Américains, précisant que Fatah al-Islam «n’est pas une menace pour la sécurité du Liban». Chaker Abssi, un islamiste palestinien qui apparaissait barbu et coiffé d’un keffieh sur la vidéo de trois minutes, était appuyé de son second dans la hiérarchie du Fatah al-Islam, qui se tenait debout, le kalachnikov à la main, et apparaissait, lui-aussi, pour la première fois dans une vidéo. «Les sunnites au Liban sont le fer de lance de la lutte contre les Juifs et les Américains», a dit Chaker Abssi. Le chef du groupe islamiste s’en est pris aux «défenseurs du projet américain au Liban» et a accusé, sans l’identifier, «une partie tierce d’avoir attaqué l’armée et le Fatah al-Islam».

    Né à Jéricho en 1955, Chaker Abssi appartenait au Fatah-al Intifada, une formation palestinienne basée à Damas, avant de créer son propre groupe qui a annoncé sa création en novembre 2006 et s’est installé depuis à Nahr al-Bared. Le groupe est soupçonné par les responsables libanais d’être «instrumentalisé» par les services de renseignement de la Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban. D’autres responsables libanais, mais aussi Washington, lui reprochent une trop évidente relation avec l’organisation Al Qaîda, pour le moins au plan idéologique.

    Il y a trois jours, Dominique Thomas, chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) et auteur de Crises politiques en Palestine (1997-2007), (éditions Michalon), disait que le Fatah al-Islam «est le résultat de la recomposition des groupes armés dans les camps de réfugiés palestiniens. Il est issu du Fatah al-Intifada, qui est né dans les années 80, aux pires heures de la guerre du Liban.

    A la différence du Fatah al-Intifada, qui est un mouvement nationaliste de gauche, proche de la mouvance bassiste syrienne, le Fatah al-Islam est un groupuscule sunnite fondamentaliste. C’est un mouvement islamiste, presque salafiste, qui compte entre 50 et 200 combattants. Il est solidaire de Al Qaîda dans le «combat saint» que mène l’organisation terroriste, sans en faire partie». Toutefois, avec cette apparition publique de son chef, Chaker Abssi, nous avons bel et bien vu l’étendard noir en arrière-plan, avec les mêmes écrits que ceux adoptés par Al Qaîda, la même façon de communiquer et la même portée idéologique du discours.

    Par L'Expression
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