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Statu quo des cours du pétrole avant la saison estivale

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  • Statu quo des cours du pétrole avant la saison estivale

    Les cours du pétrole ont terminé la semaine quasiment au même niveau que la semaine précédente, alors que débute, ce week-end, la «driving season», la saison des grands déplacements en voiture, qui marque le pic de la consommation de carburant aux Etats-Unis.

    Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a clôturé en hausse de 1,02 dollar à 65,20 dollars. Il avait clôturé à 64,94 dollars vendredi dernier.

    Les marchés seront fermés lundi, alors que les Etats-Unis célèbrent la fête de Memorial day.


    Les investisseurs ont couvert leurs positions, vendredi, avant un long week-end, hautement symbolique pour les marchés énergétiques.
    Le week-end du Memorial day donne traditionnellement le coup d’envoi de la «driving season» aux Etats-Unis, période des grands déplacements en voiture qui dure jusqu’au début du mois de septembre et marque le pic de la consommation d’essence dans ce pays, premier consommateur de pétrole au monde.Or, tandis que la demande américaine d’essence reste solide, les réserves des Etats-Unis sont, elles, bien en dessous de leur niveau habituel et en baisse de 6,9% sur un an.

    Le département américain de l’Energie (DoE) avait annoncé, mercredi dernier, une troisième hausse consécutive des réserves d’essence, la semaine dernière aux Etats-Unis, de 1,5 million de barils. Mais cela reste insuffisant aux yeux des analystes. «Deux millions de barils d’essence doivent être ajoutés aux réserves chaque semaine durant les huit prochaines semaines» pour faire face au rebond prévu de la demande, estime ainsi Bart Melek, analyste chez BMO Capital Markets.

    L’instabilité au Nigeria préoccupe également le marché alors que l’offre du sixième exportateur mondial est toujours amputée de quelque 800 000 barils par jour, soit environ 25%. Des hommes armés ont à nouveau enlevé vendredi plusieurs travailleurs du secteur pétrolier dans le sud du Nigeria, parmi lesquels figurent au moins quatre Britanniques, trois Américains et un Sud-africain.

    Loin des marchés pétroliers, en Equateur exactement, le gouvernement a décidé de changer les règles sur l’investissement étranger pour que l’Etat reçoive 70 à 80% des profits de l’exploitation pétrolière et minière. C’est ce qu’a annoncé le ministre équatorien de l’Intérieur, M. Gustavo Larrea. «Il n’est pas possible qu’il y ait des contrats dans lesquels l’Etat équatorien ait une participation de 20% des gains et l’entreprise qui investit 80% des gains», a estimé le ministre. Il est prévu «dans les nouveaux contrats pétroliers que le pourcentage de profits accordés à l’entreprise privée variera entre 20 et 30% et celui accordé à l’Etat entre 70 et 80%.» «Telles sont les règles au Brésil, en Colombie, au Mexique et au Venezuela… et telles seront les règles en Equateur, ainsi que pour le secteur minier», a-t-il souligné.

    Le ministre a annoncé que ces réformes seront adoptées en septembre par l’Assemblée constituante qui rédigera la nouvelle carte politique du pays.
    Cinquième pays producteur de pétrole d’Amérique du Sud, avec une production de 560 000 barils par jour, l’Equateur dispose de réserves estimées à 4,8 milliards de barils pour les 25 prochaines années. En 2006, quelque 70% de ses exportations ont rapporté 6 934 millions de dollars au pays. Dans le chapitre de la coopération, M. José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a appelé à «entretenir de bonnes relations énergétiques avec nos principaux fournisseurs, dans le cas du gaz, avec la Russie, la Norvège et l’Algérie» et préconise l’instauration d’un cadre juridique pour l’énergie avec les pays voisins. Intervenant au cours d’un séminaire sur l’énergie et le changement climatique, M. Barroso a annoncé que l’UE va «travailler à l’instauration d’un cadre juridique pour l’énergie dans la politique européenne de voisinage, dans lequel la dimension méditerranéenne sera extrêmement importante».

    M. Barroso a estimé que «la dépendance énergétique en soi n’est pas nécessairement un risque. C’est le comportement des fournisseurs qui peut l’être». La raison est que l’UE a besoin du pétrole et du gaz de ces pays, et eux ont besoin du marché européen. «Cette interdépendance est mutuellement bénéfique tant qu’elle relève du jeu du marché, et non d’une partie d’échec géopolitique.»

    L’inquiétude n’est pas due au fait que l’Europe achète du gaz à l’extérieur de ses frontières, mais «à la capacité du marché de nos principaux fournisseurs à honorer les commandes», a-t-il argué. L’UE intensifie actuellement ses efforts pour renforcer les relations énergétiques dans la région euro-méditerranéenne, «notamment par une coopération accrue avec l’Algérie, l’Egypte, les pays du Machrek et le Moyen-Orient, y compris le Qatar qui détient d’importantes ressources gazières». En France, le nouveau Premier ministre, François Fillon, a estimé qu’il n’y a «pas urgence à décider» sur la fusion entre Gaz de France (GDF) et Suez, tout en jugeant «valable» ce projet qui était soutenu par son prédécesseur, Dominique de Villepin. «L’idée de la fusion GDF-Suez est une idée qui est valable et que je ne rejette pas», a déclaré M. Fillon sur les ondes de la radio Europe 1, ajoutant cependant qu’«il y a d’autres options». Il a indiqué que sur ce dossier, «on peut encore se donner quelques semaines», en fixant le délai à «fin juin, début juillet» prochains afin d’«examiner les différentes options possibles». «Une chose est certaine : nous ne laisserons pas GDF dans la situation d’aujourd’hui, car ce serait la fragiliser», a dit M. Fillon. Il a précisé que «tout cela est sur la table et on va très vite expertiser toutes les solutions pour choisir la meilleure». Il a confirmé, par ailleurs, que le dossier de rapprochement entre les deux groupes gaziers serait du ressort du ministre de l’Economie, Jean-Louis Borloo, précisant que le ministre de l’Ecologie, Alain Juppé, «aura son mot à dire et sera associé à la décision».

    Le président-directeur général de Suez, Gérard Mestrallet, avait indiqué début mai que la fusion avec Gaz de France, actuellement suspendue, était «de toutes les opérations que l’on peut envisager sans aucun doute la plus forte, la plus logique». L’idée de fusion entre GDF et Suez, lancée en février 2006 et soutenue par l’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, se trouve depuis dans une impasse. Le projet était voulu par le gouvernement français d’alors afin de contrer l’Offre publique d’achat (OPA) lancée au début de l’année dernière par l’électricien italien Enel.

    Par La Tribune
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