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La promotion de la destination Algérie par le biais de l'ONT

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  • La promotion de la destination Algérie par le biais de l'ONT

    La promotion de la destination Algérie est l’un des axes de la stratégie de développement tracée par le gouvernement. C’est aussi l’une des missions de l’Office national du tourisme (ONT) qui essaye tant bien que mal de redonner à l’Algérie l’image d’antan à travers sa participation aux manifestations internationales en attendant la réouverture des représentations de l’ONT à l’étranger. Une démarche qui dépend de la volonté de l’administration, a tenu à souligner notre interlocuteur.

    La Tribune : Quelle est la mission de l’ONT ?

    M. Meghmoul : L’ONT est une institution nationale chargée de la promotion de l’image de l’Algérie à travers la vulgarisation de l’information touristique aux professionnels du secteur et aux touristes, afin d’attirer le maximum d’opérateurs pour arriver à un flux touristique important et régulier surtout. La réalisation de cette mission passe bien sûr par plusieurs étapes : la récolte de l’information, le recensement des potentialités touristiques nationales qu’on peut promouvoir à l’échelle internationale, la réalisation des supports promotionnels répondant aux exigences linguistiques et aux besoins des médias. Afin de mieux communiquer nous avons mis à la disposition des touristes un site Internet établi en trois langues (arabe, français et anglais). Le touriste algérien établi à l’étranger ou le touriste étranger pourront avoir une idée générale sur le tourisme algérien, les différents sites touristiques, les publications de l’ONT et les événements du secteur. Mais l’un des plus importants axes de notre mission est la participation aux grands événements et salons internationaux spécialisés. Nous avons, depuis le mois de janvier de l’année en cours à aujourd’hui participé à pas moins de 11 manifestations internationales, que nous considérons comme des rendez-vous déterminants pour la destination Algérie.

    La participation de l’Algérie au Salon mondial du tourisme organisé à Paris a été, d’après les organisateurs, remarquable. Quel est l’apport de cette participation au secteur du tourisme algérien ?

    Notre participation a cet événement a été programmée pour répondre à des besoins précis, dont la réintégration et le positionnement de l’Algérie sur le marché français, premier émetteur des touristes vers l’Algérie. Cette occasion permet également à nos professionnels de tisser des liens avec les opérateurs étrangers présents à cette manifestation. Les gens s’intéressent de plus en plus à l’Algérie, d’ailleurs les agences de voyages qui ont participé ont pu remarquer l’intérêt porté par les étrangers à notre pays peu connu chez certains d’entre eux. Les résultats ont été sentis sur place, nous avons distribué quelque 2 millions de dépliants représentant différents endroits de l’Algérie ; cela a eu un grand effet. Nous avons pu constater sur place que le touriste français s’intéresse particulièrement au tourisme balniaire, le tourisme culturel. C’est le cas de la population des pieds-noirs et de certains Français du troisième âge qui veulent renouer avec le passé et revivre d’anciens souvenirs, en organisant des visites guidées au niveau des anciennes villes algériennes.

    Abordant le sujet des grandes villes algériennes, nous vous communiquons les préoccupations de quelques responsables d’agences de voyages françaises. Ils se plaignent du comportement de certains responsables d’agences de voyages algériennes, qui ne répondent pas aux besoins des touristes du troisième âge intéressés par la visite des anciennes villes algériennes notamment Blida, Tizi Ouzou, Constantine… L’ONT pourrait-il intervenir face à des situations similaires ?

    Je dirai que c’est l’une des raisons de la refonte de la structure légale régissant les agences de voyages qui est actuellement en cours. Cette démarche nous permettra de mettre l’activité à niveau, et ce, afin de pouvoir rejoindre le développement des autres pays dans ce domaine précis. Il est utile de rappeler qu’actuellement les agences de voyages au niveau international ont réussi à convaincre les touristes de signer avec eux des conventions directes. Je reviens pour vous dire que la destination Algérie est en cours de construction, cela ne nous désengage pas de la responsabilité de la réorganiser et de la réadaptation de notre dispositif législatif afin de pouvoir assurer la meilleure offre aux touristes.

    Quels sont les résultats qui ressortent de vos participations aux manifestations organisées à l’étranger ?

    Je tiens à signaler que nous avons remarqué un manque flagrant des services commerciaux des agences de voyages algériennes, celui des hôtels et des compagnies aériennes au niveau des manifestations organisées à l’étranger. Ce qui a «obligé» l’ONT à répondre aux préoccupations des investisseurs et des touristes et des agences de voyages étrangères. Revenons à votre question. Je dirai que nos rapports de fin de mission ont permis la réaction des pouvoirs publics qui ont procédé comme vous le savez, à la révision du statut légal des agences de voyages et celui des guides du tourisme.

    Nous ne pouvons pas évoquer le côté commercial sans aborder le sujet relatif aux infrastructures d’accueil. Pensez-vous que l’Algérie a les capacités d’accueil d’importants flux de touristes étrangers ?

    En fait, la situation est plus complexe, nous sommes face à un dilemme. Je pense que chacun des acteurs du secteur du tourisme doit faire l’effort et investir dans son domaine.

    Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, où les compagnies aériennes demandent les listes des clients afin de tracer les programmes des vols. Les agences de voyages de leur côté, demandent les programmes des vols afin de pouvoir drainer plus de clients, et certains hôteliers attendent que les flux des touristes arrivent en Algérie pour investir davantage, ce qui a participé au retard du développement du secteur.

    Hélas, ils doivent comprendre qu’à ce rythme, les choses n’avancent pas, chacun des acteurs doit déployer des efforts et effectuer des investissements pour réaliser une dynamique permanente et constante.
    En plus clair, je dirai que certains opérateurs économiques apprennent à prendre des risques.

    Qu’en est-il de la réouverture de la représentation de l’ONT à l’étranger ?

    Ce sujet revient à chaque fois qu’on aborde le développement du tourisme en Algérie. Cela dit, cet aspect est sérieusement pris en charge puisque le cadre légal relatif aux représentations de l’ONT à l’étranger existe, il a été préparé par le ministère du Tourisme, celui des Affaires étrangères et la chefferie du gouvernement.

    Je reviens au travail de notre organisme qui a donné une meilleure visibilité à la destination Algérie après une année d’activité.

    Mais je reviens pour dire que l’ouverture des représentations de l’ONT à l’étranger relève de l’administration, c’est une décision administrative qui peut être prononcée d’un moment à l’autre mais cela doit sans doute, être accompagné par le développement de plusieurs aspects relatifs à l’activité, notamment la formation des cadres.

    Je considère que les choses ne demandent pas beaucoup d’efforts. L’Algérie doit exploiter les compétences universitaires qu’elle recèle. Assurer la formation de communication d’une durée ne dépassant pas un mois pourrait faire avancer les choses puisque le jeune universitaire algérien a d’importantes capacités d’assimilation.

    Par La Tribune
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