Bravo, c'est un véritable combat de coq qui s'est déroulé au Parlement turc lors du débat sur la réforme de la constitution. Certes on voit ainsi qu'ils sont des hommes comme les autres mais c'est vraiment un manque total de maitrise de soi et la violence n'a jamais été une bonne argumentation et c'est affligeant.
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Le débat sur une réforme de la Constitution visant notamment à faire élire le président de la République au suffrage universel s'est une nouvelle fois avéré particulièrement houleux, lundi 28 mai, au Parlement turc, plusieurs députés en étant venus aux mains.
Adopté une première fois par le Parlement le 10 mai, le texte a été rejeté vendredi par le président Ahmet Necdet Sezer. Les députés sont donc à nouveau appelés à voter par bulletin secret pour un premier tour de scrutin et, selon la procédure, devront confirmer leur vote lors d'un second tour organisé au moins 48 heures plus tard, en l'occurrence jeudi.
C'est du député indépendant Ümmet Kandogan qu'est venu la controverse. Pendant son discours devant les députés, il a brandi un journal qui a publié une photo du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, et du président Sezer assis côte-à-côte, le visage grave, lors d'exercices militaires le week-end dernier où, selon les médias, ils ne se sont pas adressés la parole. M. Kandogan a accusé le président de ressentir de la "haine" contre le chef du gouvernement, ce qui a entraîné une bagarre entre plusieurs députés du Parti de la justice et du développement (AKP) et du principal parti d'opposition, CHP (Parti républicain du peuple). La séance a été temporairement suspendue.
EN CAS D'ADOPTION, LE PRÉSIDENT NE POURRA PLUS S'OPPOSER AU PROJET
Ce projet de réforme de la Constitution turque pour faire élire le président au suffrage universel et non plus par le Parlement a été élaboré par la majorité de l'AKP au pouvoir, issu de la mouvance islamiste. L'AKP l'a mis en branle après son échec début mai à faire élire son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, au terme d'une crise et d'une confrontation avec l'armée, gardienne sourcilleuse de la laïcité, qui a amené le gouvernement à convoquer des législatives anticipées le 22 juillet.
Outre l'élection du chef de l'Etat au suffrage populaire, le texte en suspens prévoit d'instaurer un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une fois, contre un septennat unique à l'heure actuelle, et d'organiser des élections générales tous les quatre ans, au lieu de cinq. Le CHP et une grande partie de la société civile sont opposés à ces réformes, estimant qu'elles sont proposées sans un débat préalable au sein de la société.
Le texte sur lequel les députés doivent se prononcer est le même que le texte rejeté par le président Sezer. Il n'a pas été modifié par la commission des affaires constitutionnelles qui l'a examiné dimanche. S'il est de nouveau adopté par les députés, sans modifications, le président ne pourra plus s'y opposer, il pourra seulement le soumettre à référendum.
Par le Monde
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Le débat sur une réforme de la Constitution visant notamment à faire élire le président de la République au suffrage universel s'est une nouvelle fois avéré particulièrement houleux, lundi 28 mai, au Parlement turc, plusieurs députés en étant venus aux mains.
Adopté une première fois par le Parlement le 10 mai, le texte a été rejeté vendredi par le président Ahmet Necdet Sezer. Les députés sont donc à nouveau appelés à voter par bulletin secret pour un premier tour de scrutin et, selon la procédure, devront confirmer leur vote lors d'un second tour organisé au moins 48 heures plus tard, en l'occurrence jeudi.
C'est du député indépendant Ümmet Kandogan qu'est venu la controverse. Pendant son discours devant les députés, il a brandi un journal qui a publié une photo du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, et du président Sezer assis côte-à-côte, le visage grave, lors d'exercices militaires le week-end dernier où, selon les médias, ils ne se sont pas adressés la parole. M. Kandogan a accusé le président de ressentir de la "haine" contre le chef du gouvernement, ce qui a entraîné une bagarre entre plusieurs députés du Parti de la justice et du développement (AKP) et du principal parti d'opposition, CHP (Parti républicain du peuple). La séance a été temporairement suspendue.
EN CAS D'ADOPTION, LE PRÉSIDENT NE POURRA PLUS S'OPPOSER AU PROJET
Ce projet de réforme de la Constitution turque pour faire élire le président au suffrage universel et non plus par le Parlement a été élaboré par la majorité de l'AKP au pouvoir, issu de la mouvance islamiste. L'AKP l'a mis en branle après son échec début mai à faire élire son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, au terme d'une crise et d'une confrontation avec l'armée, gardienne sourcilleuse de la laïcité, qui a amené le gouvernement à convoquer des législatives anticipées le 22 juillet.
Outre l'élection du chef de l'Etat au suffrage populaire, le texte en suspens prévoit d'instaurer un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une fois, contre un septennat unique à l'heure actuelle, et d'organiser des élections générales tous les quatre ans, au lieu de cinq. Le CHP et une grande partie de la société civile sont opposés à ces réformes, estimant qu'elles sont proposées sans un débat préalable au sein de la société.
Le texte sur lequel les députés doivent se prononcer est le même que le texte rejeté par le président Sezer. Il n'a pas été modifié par la commission des affaires constitutionnelles qui l'a examiné dimanche. S'il est de nouveau adopté par les députés, sans modifications, le président ne pourra plus s'y opposer, il pourra seulement le soumettre à référendum.
Par le Monde