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Un bus fou sème la terreur à Constantine

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  • Un bus fou sème la terreur à Constantine

    Et ce n'est pas la premiere fois que cela arrive...

    Alors que le bus de transport urbain de marque Sonacome commençait à prendre de la vitesse à partir de la caserne de la police, certains habitants de la rue Besbes Tahar, de la ville de Constantine, qui se trouvaient devant les bâtiments des HLM, comprirent qu'un drame allait se jouer. Il était environ 18 heures, hier. Des personnes commencèrent à crier quand le mastodonte difficilement maîtrisable commença à lécher des voitures stationnées des deux côtés de la rue qui relie le quartier du Bosquet à la rue principale Smaïn Mahdjoub de Sidi Mabrouk inférieur. L'alerte heureusement a été donnée, le bus avait pris de la vitesse, les gens couraient dans tous les sens pour éviter d'être écrasés. Le bus fou avait perdu ses freins et son chauffeur faisait un véritable slalom pour limiter les dégâts. Le pire était à craindre au premier croisement.

    Des citoyens essayèrent alors d'alerter le chauffeur d'une Renault Clio qui allait amorcer le tournant près du kiosque à tabac. Mais il n'aura pas le temps d'arrêter son véhicule. Il sera heurté de plein fouet. Les gens commencèrent à accourir, mais la violence du second choc quand le bus heurta l'arrière d'une Mercedes garée sur le côté gauche pour aller ensuite emboutir une Renault 16 détourna le regard de la foule médusée.

    Quand le bus atteignit le croisement principale de Sidi Mabrouk, il dévalait à grande vitesse la pente. Le choc était terrible. Le premier véhicule, une Renault Clio classique, qui dépassait le croisement sera carrément projeté en l'air. Heureusement, le chauffeur du bus avait donné un sérieux coup de volant. Ce qui sera peut-être le geste qui sauvera d'une mort certaine les trois occupants de la Clio classique, deux homme et un enfant de deux ans, qui habitent juste à quelques dizaines de mètres du lieu de l'accident.

    Mais en donnant le coup de volant, le chauffeur du bus fou montera carrément sur un 4x4 Fox Volkswagen puis projettera un jeune enfant qui montait un vélo et un homme de 50 ans qui se trouvait tout juste sur le trottoir. Le spectacle était hallucinant, amplifié par la violence du choc qui pouvait se confondre avec une explosion. Le mastodonte entraînera l'enfant et l'homme dans sa course pour arracher un arbre centenaire et défoncer le mur d'une villa et s'arrêter net.

    Les habitants du quartier accoururent vers les blessés. Les portes de la Renault Clio résistaient aux efforts des citoyens qui voulaient sortir les blessés. L'enfant sera vite extirpé du véhicule. Il n'était pas gravement blessé. Mais l'état de son père, un jeune de 35 ans, était sérieux. Kheiredine était évanoui, la tête tout ensanglantée. Il ne bougeait pas, mais respirait encore. L'autre homme qui était assis à côté de lui était lui aussi sérieusement blessé mais son cas n'inquiétait pas autant que celui du chauffeur. Alors que certains des riverains s'affairaient à sortir les occupants de la Clio, d'autres qui se sont dirigés vers le 4x4 Fox ne savaient pas quoi faire. Le chauffeur sera après d'immenses efforts retiré de l'amas de ferraille. «Elle est vivante, elle est vivant», criaient deux jeunes qui tenaient une personne entre leurs bras. D'autres jeunes entrèrent dans le jardin de la villa à travers le mur éventré. Tout l'avant du bus était à l'intérieur, il touchait presque le mur de la maison. Dadi, un habitant du quartier, tenait l'index en l'air et invoquait le Tout-Puissant, il était tout en sang. L'enfant à côté de lui d'une quinzaine d'années était gravement blessé. Le chauffeur du bus sera lui aussi retiré de l'habitacle sérieusement blessé. Un fourgon est arrêté et Kheiredine est évacué vers les urgences du centre hospitalo-universitaire.

    La conductrice du 4x4 également. Dix minutes après, l'ambulance de la protection civile arriva suivie d'une seconde ambulance. Les derniers blessés sont évacués vers l'hôpital. C'est la consternation.


    - Le Qutidien d'Oran
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