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Les reconversions forcées des enseignants palestiniens

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  • Les reconversions forcées des enseignants palestiniens

    HEBRON, Cisjordanie (Reuters) - Moins de deux ans après ses débuts dans l'enseignement, Zakariya al Djamal a démissionné de son poste de professeur d'arabe dans une école palestinienne pour s'enrôler sur des chantiers de construction.

    Comme la plupart des fonctionnaires palestiniens, Djamal a été la victime de l'embargo financier imposé par les puissances occidentales à l'Autorité palestinienne après l'arrivée au pouvoir des islamistes du Hamas, en mars 2006.

    Les salaires n'ont plus été versés dans leur intégralité, et Djamal, comme d'autres enseignants, n'avait plus les moyens de subvenir à ses besoins.
    Alors, pour joindre les deux bouts, un nombre croissant d'enseignants de Cisjordanie, souvent parmi les plus jeunes, se sont reconvertis, contraints et forcés, en chauffeurs de taxi ou en serveurs.

    Depuis qu'il travaille sur des chantiers de construction de Cisjordanie, Djamal, 28 ans, gagne une centaine de shekels (25 dollars) par jour. Mais, tandis qu'il finit de carreler le sol d'un nouvel immeuble de bureau de Hébron, il s'inquiète: "Les autorités devraient trouver du travail pour toutes les personnes diplômées."

    Il y a deux mois, les Palestiniens ont espéré que le gouvernement d'unité formé entre le Hamas et le Fatah laïque du président Mahmoud Abbas aboutirait à un allègement de la pression financière extérieure.

    Avec l'aval de l'administration Bush, les virements d'aide internationale ont repris sur un compte bancaire contrôlé par le ministre des Finances, Salam Fayyad. Mais les sommes en question couvrent à peine la moitié des salaires des fonctionnaires.

    "TRISTE ET HONTEUX"

    Assistant à l'université de Bir-Zeit, Nachat al Aktach explique que les jeunes diplômés palestiniens sont de plus en plus "fatigués par la situation". "Le gouvernement d'unité palestinien a échoué et il ne réussira jamais (du fait des pressions israéliennes)", dit-il.

    Dans une société palestinienne où le taux d'alphabétisation frôle les 90%, le corps enseignant jouit d'une très haute réputation. Dans ces conditions, voir de jeunes diplômés renoncer à leur travail est, ainsi que le dit le ministre de l'Information Moustafa al Barghouthi, "triste et honteux".

    "Les responsables, ce sont les Israéliens", ajoute le ministre.

    Pour amener le Hamas à reconnaître son existence, renoncer à la violence et entériner les accords passés, Israël a gelé la rétrocession des taxes qu'il perçoit au nom de l'Autorité palestinienne.

    Au ministère palestinien de l'Education, on indique que chaque année 3.000 nouveaux enseignants rejoignent les écoles publiques de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Une large partie d'entre eux renoncent rapidement.

    Mohammad Saouifa est de ceux-là. Diplômé de l'université al Qods, il a commencé sa carrière de professeur de physique dans une école de la région de Hébron. Moins de quatre mois après, il devenait chauffeur de taxi. "Je préfère conduire un taxi plutôt que d'enseigner sans être payé. De toutes façons, il n'y pas d'offres d'emploi et même si on trouve du travail, il n'y a pas d'argent", dit-il.

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    Le comble, les pays Occidentaux creent Israel sur la terre de Palestine, en font chasser les habitants, puis les font crever de faim ...
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
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