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Les maladies de la thyroïde

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  • Les maladies de la thyroïde

    A partir de l'iode que contient notre organisme, la glande thyroïde produit des hormones qui stimulent le métabolisme des glucides, des lipides et des protides. Elle contribue aussi au bon déroulement de la croissance.

    La perturbation de la sécrétion de ces hormones - la tri-iodotyrosine (T3) et la thyroxine (T4), dans le sens d'une production excessive, l'hyperthyroïdie, ou insuffisante, l'hypothyroïdie - va donc avoir des conséquences sur de nombreux organes : coeur, système nerveux, appareil digestif, muscle, oeil, peau...

    L'hyperthyroïdie toucherait de 1 % à 2 % de la population. Les femmes sont atteintes 10 fois plus souvent que les hommes, avec un pourcentage plus élevé chez les personnes de plus de 60 ans. Généralement, elle apparaît entre 20 et 40 ans.

    L'hypothyroïdie accompagnée de signes cliniques atteindrait 0,35 % de la population et prédomine nettement chez les femmes, deux à trois fois plus concernées que les hommes. "Environ 40 % des femmes de plus de 70 ans ont une hypothyroïdie", souligne le professeur Jean-Louis Wemeau, chef du service d'endocrinologie du CHRU de Lille (Nord) et président du groupe de recherches sur la thyroïde.

    La forte prédominance féminine tient vraisemblablement à l'action des oestrogènes lors de la puberté. La thyroïde possède des récepteurs pour ces hormones féminines qui diminuent la pénétration de l'iode dans la glande. Le rôle des grossesses est également évoqué, les cellules thyroïdiennes du foetus entraînant, une fois la grossesse terminée, une réaction auto-immune au niveau de la glande.

    L'activité hormonale de la thyroïde est contrôlée par des structures cérébrales, l'hypothalamus et l'hypophyse. Celles-ci sécrètent chacune une hormone stimulant la thyroïde : la TRH, pour ce qui est de l'hypothalamus, et la TSH, pour l'hypophyse. La stimulation cesse lorsque les taux sanguins d'hormones thyroïdiennes sont suffisamment élevés.

    Le dosage de la TSH permet de dépister et de surveiller une hyper- ou une hypothyroïdie. "C'est un excellent indicateur et bien souvent ce seul test suffit. Il est donc inutile de multiplier les dosages hormonaux", insiste le professeur Wemeau. Dans le cas d'une hyperthyroïdie, le taux de TSH est abaissé tandis qu'il s'élève dans l'hypothyroïdie. Le dosage de la T4 et de la T3 peut être associé. Le bilan hormonal est parfois complété par le dosage de l'iode sanguin et la recherche d'anticorps antithyroïdiens retrouvés dans des maladies auto-immunes.

    Comme l'explique le professeur Jean-Louis Wemeau, "l'hyperthyroïdie provoque une véritable intoxication par les hormones thyroïdiennes, la thyrotoxicose. Elle entraîne une constellation de désagréments et d'inconforts et expose à des complications cardiaques, osseuses et générales liées à une accélération du métabolisme". Les malades vont alors éprouver un amaigrissement avec fatigue, un trouble de la régulation de la température (des mains chaudes et moites), des palpitations cardiaques, une hypertension artérielle, une tendance à la diarrhée, de la nervosité et, parmi d'autres signes, une saillie caractéristique des globes oculaires, l'iris devenant entièrement visible ou l'apparition d'un goitre à la base du cou.

    L'identification de la cause de l'hyperthyroïdie va déterminer le type de traitement à mettre en oeuvre. En Europe, la maladie de Basedow est responsable de la majorité (45 % à 60 %) des cas. Touchant de manière prédominante l'adulte jeune, cette affection auto-immune est caractérisée par la présence d'anticorps stimulant excessivement la thyroïde. Le traitement fait appel de manière prolongée à des médicaments antithyroïdiens de synthèse, "qui entraînent la rémission dans 60 % des cas", indique le professeur Wemeau. D'autres causes existent, depuis des nodules thyroïdiens, traités par chirurgie, jusqu'à la prise de certains médicaments riches en iode.

    L'hypothyroïdie entraîne des signes opposés : ralentissement du rythme cardiaque, crampes musculaires, une constipation, une frilosité, ainsi qu'une élévation du cholestérol. Si elle est loin d'avoir disparue, la carence en iode n'est plus la principale cause d'hypothyroïdie. Une thyroïdite d'origine auto-immune et les traitements, comme l'iode radioactif, susceptibles d'altérer la glande sont en cause.

    Il n'est pas nécessaire de mettre sous traitement par la T4 de synthèse toutes les personnes ayant une élévation isolée de la TSH. "Cinq circonstances rendent le traitement nécessaire, affirme le professeur Wemeau. Tout d'abord, une grossesse en cours, car une insuffisance hormonale chez la mère retentirait sur le cerveau du foetus qu'elle porte. Il en est de même pour les femmes souhaitant une grossesse et engagées dans une démarche d'aide à la procréation médicalement assistée. Les trois autres circonstances sont la présence d'un goitre, d'une élévation du cholestérol avec le risque cardiovasculaire qui y est lié, et enfin la présence dans le sang d'anticorps antithyroïdiens."

    Dans le cas d'une hyperthyroïdie uniquement biologique (TSH abaissée), le traitement se justifie chez les personnes présentant un risque cardiaque, comme des troubles du rythme, ou osseux, avec de l'ostéoporose.

    Par Le Monde

  • #2
    En Algérie, l'état à bien cerné le probléme en ajoutant de l'iode au sel. Si les gens du nord ( surtout les villes cotières) ont la chance de manger du poisson ( qui apporte naturellement de l'iode) les gens du sud sont plus éxposé, si ce n'est l'iodisation ( ou plutôt iodification?) du sel!

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