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JO de Pékin: Mia Farrow dénonce les Jeux du génocide

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  • JO de Pékin: Mia Farrow dénonce les Jeux du génocide

    Les JO de Pékin secouent le cinéma mondial: si l'actrice américaine Mia Farrow dénonce les "Jeux du génocide" en raison du soutien de la Chine au Soudan, des réalisateurs étrangers mettent leur talent au service de la capitale chinoise pour la promouvoir.

    A l'occasion des XXIXe Olympiades, qui s'ouvriront le 8 août 2008, la Chine ne veut pas seulement engranger les succès sportifs. Elle doit remporter la bataille de l'image.

    "C'est la tentative la plus ambitieuse de Pékin d'obtenir une légitimité internationale depuis le massacre de la place Tiananmen", juge l'universitaire américain Eric Reeves, qui dénonce le génocide au Darfour et le soutien de Pékin au régime soudanais. "Nous voulons montrer au monde entier les progrès économiques et sociaux de la Chine", répète le président du Comité d'organisation, Liu Qi, également membre du Bureau politique et numéro un du Parti communiste chinois à Pékin.

    Dans cette bataille, la Chine a enrôlé cinq cinéastes étrangers, qui ont été chargés de réaliser chacun un court-métrage de cinq minutes destiné à promouvoir Pékin, hors des frontières, avant les JO. Quatre se sont déjà rendus dans la capitale chinoise pour tourne l'Italien Giuseppe Tornatore, l'Iranien Majid Majidi, l'Anglais Daryl Goodrich et le Français Patrice Leconte, le dernier, l'Américain Oliver Stone est attendu.

    "C'est un film qui doit donner une image positive de Pékin, puisque la consigne est de faire un film qui donne envie à des personnes qui ne connaissent pas Pékin de s'y rendre", explique Patrice Leconte, qui a tourné cette semaine dans plusieurs endroits emblématiques de la ville, comme le stade olympique, le Temple du Ciel, la Grande Muraille, le Palais d'Eté, le marché aux puces, l'une des gares... "Des endroits touristiques dont j'espère donner une image moins conventionnelle que les cartes postales qu'on y vend", explique-t-il, fasciné par l'environnement.

    Cependant dans cette bataille de l'image, les détracteurs ne manquent pas, la plus remarquée étant aussi une personnalité du cinéma, l'actrice américaine Mia Farrow, qui a popularisé l'expression "Jeux du génocide".

    Ambassadrice du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), Mia Farrow a accusé le cinéaste Steven Spielberg, impliqué dans la préparation des cérémonies pour les JO, et des entreprises américaines sponsors d'aider à organiser les JO malgré la crise humanitaire dans la province soudanaise du Darfour et le soutien persistant de Pékin à Khartoum. "Est-ce que M. Spielberg veut vraiment finir comme la Leni Riefenstahl des Jeux de Pékin ?", a-t-elle demandé.

    Eric Reeves pense que "la question pour Spielberg est de savoir si la culpabilité de la Chine est importante pour lui".

    Le cinéaste français Patrice Leconte estime, lui, ne pas avoir de réponse. "Je me suis posé la question, j'ai retourné le problème dans tous les sens, c'est un questionnement essentiel, mais je n'ai pas su y répondre", dit le réalisateur. "Donc je n'ai pas voulu me déjuger en disant: "Non, tout compte fait, je ne viens pas car la Chine se conduit mal au Darfour, je ne préfère pas cautionner" Je pense que ce n'était pas très bien de ne pas venir", poursuit-il.

    Spielberg semble avoir été touché par les critiques, rendant publique au début du mois de mai une lettre qu'il a envoyée à au président chinois Hu Jintao pour l'enjoindre à faire pression sur le gouvernement soudanais afin de mettre fin au "génocide" dans la région du Darfour.

    Par AFP
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