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Soyouz toujours robuste et fiable fête ses 50 ans

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  • Soyouz toujours robuste et fiable fête ses 50 ans

    Malgré un abord vétuste, l'usine TsSKP-Progress de Samara, située à deux pas de la Volga, n'a presque rien perdu de son lustre d'antan. C'est là, à 1 000 kilomètres à l'est de Moscou, qu'ont été fabriquées les 1 720 fusées Soyouz qui, depuis le premier satellite Spoutnik en octobre 1957, ont été lancées des cosmodromes de Plessetsk (Russie) et Baïkonour (Kazakhstan). À l'entrée de l'immense hangar érigé à la fin des années 1940, trônent les portraits des ingénieurs méritants désignés chaque trimestre, comme au temps de l'ex-URSS. Sur une photo, on voit Youri Gagarine, premier homme à voyager dans l'espace, aux côtés de Sergueï Korolev, le père du programme spatial soviétique. Durant la guerre froide, l'usine « sortait » jusqu'à 60 fusées par an. La plupart lançaient les satellites militaires chargés d'espionner l'Occident.

    Certains vieux réflexes n'ont pas disparu. Impossible, par exemple, de connaître le nombre de lancements prévus en 2007. Le chef d'atelier, à la poignée de main *ferme mais amicale, estime qu'« il y a des questions plus importantes » et refuse de répondre.

    Depuis une dizaine d'années, l'usine de Samara ne produit plus que dix fusées par an en moyenne, six fois moins qu'à la fin des années 1980. Après la période de déshérence qui a suivi « la destruction de l'URSS », l'industrie spatiale russe s'est remise à tourner grâce, no*tamment, à une coopération fructueuse avec l'Europe, concrétisée par la création, en 1996, de la société mixte Starsem (Roscosmos, TsSKB-Progress, Arianespace, EADS-Astrium) et à la desserte de la Station spatiale internationale (ISS) en équipage et en fret.

    Par rapport au modèle de base, d'une hauteur de 45 mètres, inchangé depuis cinquante ans, avec ses quatre boosters latéraux adossés au corps central surmonté du bloc I, qui fait office de troisième étage, plusieurs améliorations notables ont été apportées. Il y a d'abord eu en 2000 le premier lancement d'une fusée Soyouz équipée du dernier étage Fregat. Avec ses moteurs capables de se rallumer plusieurs fois, ce module financé par Starsem a augmenté les performances du lanceur pour des missions demandant un surcroît de puissance : placement de satellites en orbite géostationnaire (GTO), envoi de sondes planétaires...

    Digne du Guinness des records


    Puis, l'an dernier, à l'initiative de Starsem, deux nouveaux modèles ont effectué avec succès leurs vols inauguraux. Dotée d'un sys*tème de contrôle de vol numérique (et non plus analogique) et d'une coiffe de 4 m de diamètre pour 11 m de hauteur, la Soyouz 2-1a a lancé le satellite météorologique européen Metop. Puis, en décembre, le modèle 2-1b a mis en orbite le satellite Corot du Cnes dédié à la recherche de planètes extra*solaires.

    Ce sont ces fusées de dernière génération qui partiront au tout début 2009 du Centre spatial de Kourou, en Guyane, à un rythme de deux puis quatre tirs par an, tandis que les Russes continueront à lancer leurs propres satellites depuis leur territoire. « La situation de Kourou à proximité de l'équateur permettra de lancer 3 t de charge utile en orbite GTO contre moins de 2 t depuis Baïkonour », souligne Jean-Yves Le Gall, président-directeur général d'Arianespace et de Starsem qui signera au Salon du Bourget le contrat de production des quatre premiers lanceurs tirés depuis la Guyane.

    Ce transfert a nécessité l'ajout d'ultimes modifications ayant trait à la sécurité. En effet, contrairement à Baïkonour, qui est situé en plein désert kazakh, le Centre spatial guyanais se trouve à proximité de zones habitées, ce qui impose des précautions supplémentaires.

    Jean-Yves Le Gall est, en tout cas, partisan de « ne plus toucher » à Soyouz. « Avec les dernières modifications, ce lanceur extraordinairement fiable, robuste et polyvalent peut encore fonctionner pendant cinquante ans », confiait-il mardi soir en contemplant la fusée dressée sur son pas de tir de Baïkonour. Le taux de réussite du Soyouz est « digne du livre Guinness des records », souligne Dmitri Baranov, adjoint au directeur du site de Samara. Il est de 96,6 %.

    Par le figaro

    Arrivée du lanceur Soyouz-Frégate sur le pas de tir

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