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Sida en Algérie: Les tabous ont la vie dure

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  • Sida en Algérie: Les tabous ont la vie dure

    Il y a dix millions de préservatifs en Algérie que le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière n'arrive pas à distribuer non pas parce qu'il n'y pas de demande sur ce produit, mais tout simplement à cause du tabou qui entoure les infections transmissibles sexuellement.

    En effet, le sida (VIH) demeure un tabou en Algérie, ce qui se répercute sur le dépistage précoce, le traitement et la prise en charge des patients atteints, ont affirmé, hier, les spécialistes à la première journée médico-chirurgicale d'Oran organisée par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP).

    La majorité des sidéens se présentent aux centres de dépistage à un stade avancé de la maladie, ce qui pousse nombre de chirurgiens à exiger une sérologie dans le bilan préopératoire à tous les malades pour se protéger des risques de contamination. «Rien n'empêche le chirurgien du point de vue de la déontologie ou celui juridique de demander un test aux patients qui veulent être opérés», a affirmé le Pr Mesbah de l'hôpital Guettar d'Alger.

    D'autres spécialistes, par contre, à l'exemple du Pr Nouasria du CHU Sétif, ont assuré que le chirurgien ne doit pas exiger de façon systématique une sérologie à tous ses patients, insistant sur le consentement du malade. «Il faut respecter les normes d'hygiène pour éviter la contamination. Le chirurgien est contraint d'être franc avec son malade pour avoir son consentement», insiste le Pr Nouasria, précisant que le risque de contamination par le VIH en milieu hospitalier n'est que de 0,3%, ce qui est très faible par rapport à d'autres infections virales comme l'hépatite B (33%) ou l'hépatite C avec un risque de 3%.

    Il existe 48 centres de dépistage volontaire à travers le pays qui assurent la confidentialité aux patients. Cependant, l'obstacle majeur rencontré est que les gens ne viennent pas volontairement faire le dépistage, déplorent les spécialistes.

    La majorité des cas attendent l'apparition des derniers symptômes pour se manifester. «Nous avons commencé avec 40 cas dépistés et on est arrivé aujourd'hui à plus de 2.000 au niveau national. Il existe aussi sept centres de référence pour la prise en charge des séropositifs et le ministère prévoit d'ouvrir deux autres prochainement à Ouargla et Bechar», précise le Pr Mesbah.

    Par Le Quotidien d'Oran
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