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La Chine et l'Inde au sommet du monde

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    L'économie indienne a progressé en 2006/2007 à un taux record de 9,4% sur un an, un chiffre encore meilleur que prévu, dopé par les services et l'industrie et par le bond des investissements indiens à l'étranger. L'Inde conforte ainsi sa place de deuxième économie à la croissance la plus forte au monde, derrière la Chine dont le produit intérieur brut (PIB) a crû de 11,1% au premier trimestre 2007 et de 10,7% en 2006.

    Pour l'exercice 2006/2007 clos fin mars, le gouvernement indien s'attendait à une croissance du PIB de 9,2%. Non seulement le taux publié jeudi est supérieur, mais le rythme effréné de croissance s'accélère, puisque le PIB avait progressé de 9% sur un an en 2005/2006, s'est réjoui le bureau central des statistiques.

    Au cours du quatrième trimestre 2006/2007, le PIB a crû de 9,1% sur un an et les chiffres des trois trimestres précédents ont été révisés à la hausse.

    En Inde, les statistiques sont calculées sur des exercices budgétaires décalés et non sur des années calendaires. Le dernier trimestre 2006/2007 correspond donc au premier trimestre 2007.

    Ce sont les secteurs des services et de l'industrie qui portent la croissance. La production agricole, qui représente plus de 20% du PIB et qui fait vivre les deux tiers du 1,1 milliard d'Indiens, progresse à un rythme bien plus lent.

    "Il n'y a pas de vraies surprises. Nous nous attendions à ce que la croissance de la production manufacturière mène la charge", a commenté Bidisha Ganguly, économiste chez le courtier BRICS Securities. De fait, en 2006/2007, la production industrielle a bondi de 11,3% sur un an. L'industrie compte pour environ un quart du PIB, contre 55% pour les services.

    Mais dans ce contexte euphorique, l'économie indienne, qui pèse 1.000 milliards de dollars, risque la surchauffe, a souvent prévenu la banque centrale. L'institut a plusieurs fois relevé ses taux d'intérêt pour tenter de juguler l'inflation, qui avait flirté ces derniers mois avec un taux de 7%. Depuis, elle est retombée au-dessus de 5%.

    S'attendant à de nouveaux resserrements monétaires, la banque JP Morgan prévoit une croissance marquant légèrement le pas en 2007/2008, à 8%, a indiqué son analyste Rajeev Malik. La banque centrale table sur un taux de 8,5% pour cet exercice achevé fin mars 2008 et le ministre des Finances P. Chidmabaram espère 9%.

    Ce dernier a tenu devant la presse à "dissiper les doutes persistants et le scepticisme à l'égard d'une croissance durable et encore plus élevée", seul moyen, selon lui, de sortir de la pauvreté les deux à trois cents millions d'Indiens survivant avec moins d'un dollar par jour.

    Mais l'Inde a "grossi trop vite ces derniers mois", a tempéré D.K Joshi, de l'agence de notation Crisil.

    En pleine forme, la quatrième économie d'Asie profite de l'appétit insatiable de ses entreprises lancées sans complexe depuis un an à l'assaut de groupes étrangers. Les champions du sous-continent ont dépensé en 2006 le montant record de 23 milliards de dollars pour avaler des concurrents étrangers, cinq fois plus qu'en 2005.

    L'achat le plus spectaculaire reste celui en janvier du sidérurgiste anglo-néerlandais Corus par l'indien Tata Steel, pour 10,6 milliards d'euros, la plus grosse opération internationale jamais réalisée par un groupe indien. En 2007, les investissements à l'international de sociétés indiennes devraient dépasser ceux des étrangers en Inde.

    source : AFP
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