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Les IDE ont augmenté de 60 % par rapport à 2005, il aura fallu attendre MEDA pour attirer les investissements.
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Le Golfe a détrôné l’Europe en 2006 comme premier investisseur dans les pays méditerranéens partenaires de l’Union européenne (UE) dans le programme MEDA, où les investissements étrangers continuent de croître, selon Anima, réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements.
Les projets d’investissements directs étrangers (IDE) déclarés en 2006 « n’ont jamais été aussi nombreux ni importants » avec 788 projets et un flux annoncé d’environ 65 milliards d’euros (+ 60 % par rapport à 2005, après des taux de croissance de 113 % en 2005 et 121 % en 2004), estime un rapport d’Anima qui a tenu mercredi et hier à Marseille sa 5e et dernière conférence annuelle.
« Ces résultats témoignent du dynamisme retrouvé de la région MEDA et de son formidable potentiel », estime Anima en soulignant que les IDE constatés devraient dépasser en 2006, selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, 40 milliards de dollars contre une dizaine en 2000, époque où cette région constituait « une zone oubliée sur la carte des investisseurs mondiaux ».
Les pays MEDA sont les pays méditerranéens partenaires de l’UE depuis le lancement du processus de Barcelone en 1995 (Algérie, Autorité palestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie et Turquie). Malte et Chypre ont accédé à l’UE en 2004, la Libye est observateur.
Les pays du Golfe ont représenté 21,8 % des projets en 2006 et sont devenus les premiers investisseurs en valeur (36 %), devançant les États-Unis/Canada (18 % des projets, 31 % en valeur) et l’Europe (UE + Association européenne de libre-échange, 43 % des projets, 25 % en valeur) qui « n’est plus majoritaire en 2006 ». L’Asie-Océanie compte pour 8,9 % des projets et 4 % en valeur (contre 0,3 % en 2003).
Plus de la moitié des 26 projets supérieurs à un milliard d’euros annoncés viennent du Golfe, Émirats en tête : en Égypte, le groupe Damac prévoit d’investir 16 milliards de dollars dans le projet immobilier et touristique Gamsha Bay sur la Mer Rouge et Dubai Ports World annonce 8,7 milliards de dollars pour un nouveau port et terminal commercial à Eastern Port Said, tandis qu’en Tunisie, Bukhater va réaliser Tunis Sports City pour 5 milliards de dollars.
Le regain d’intérêt pour la région MEDA est lié, selon Anima, aux « efforts réels » de réforme de ces pays, au nouvel attrait des projets énergétiques et à l’établissement ou au rachat des réseaux bancaires (Égypte, Syrie, Algérie).
Il tient également à une « très forte accélération » dans l’immobilier, le BTP et le tourisme, tandis que les investisseurs européens trouvent ce marché accessible pour se délocaliser et que du côté de la Chine ou d’autres pays émergents, « beaucoup d’industriels n’ayant pas froid aux yeux s’installent sans complexes sur des marchés jusqu’ici relativement protégés comme l’Égypte ou l’Algérie (industrie lourde, chimie, métallurgie, BTP) ».
Trois pays ont attiré en 2006 les deux tiers des projets en valeur (Égypte 24,4 %, Turquie 21,6 % et Israël 21,1 %), mais tous les pays de la région progressent, notamment la Syrie et la Tunisie.
Le réseau Anima, mené par l’Agence française pour les investissements internationaux accompagnée de l’Institut italien pour le commerce extérieur et la Direction des investissements du Maroc, s’est constitué en association en juin 2006, présidée par la Marocaine Laïla Sbiti, alors que s’achève la 1re phase du programme de coopération euro-méditerranéen sur l’investissement lancé en 2002.
Un appel d’offres a été lancé en avril par la Commission européenne pour la 2e phase qui doit débuter en 2008, avec un budget de 9 millions d’euros sur trois ans.
01 Juin 2007. L'Orient-Le Jour.
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Le Golfe a détrôné l’Europe en 2006 comme premier investisseur dans les pays méditerranéens partenaires de l’Union européenne (UE) dans le programme MEDA, où les investissements étrangers continuent de croître, selon Anima, réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements.
Les projets d’investissements directs étrangers (IDE) déclarés en 2006 « n’ont jamais été aussi nombreux ni importants » avec 788 projets et un flux annoncé d’environ 65 milliards d’euros (+ 60 % par rapport à 2005, après des taux de croissance de 113 % en 2005 et 121 % en 2004), estime un rapport d’Anima qui a tenu mercredi et hier à Marseille sa 5e et dernière conférence annuelle.
« Ces résultats témoignent du dynamisme retrouvé de la région MEDA et de son formidable potentiel », estime Anima en soulignant que les IDE constatés devraient dépasser en 2006, selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, 40 milliards de dollars contre une dizaine en 2000, époque où cette région constituait « une zone oubliée sur la carte des investisseurs mondiaux ».
Les pays MEDA sont les pays méditerranéens partenaires de l’UE depuis le lancement du processus de Barcelone en 1995 (Algérie, Autorité palestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie et Turquie). Malte et Chypre ont accédé à l’UE en 2004, la Libye est observateur.
Les pays du Golfe ont représenté 21,8 % des projets en 2006 et sont devenus les premiers investisseurs en valeur (36 %), devançant les États-Unis/Canada (18 % des projets, 31 % en valeur) et l’Europe (UE + Association européenne de libre-échange, 43 % des projets, 25 % en valeur) qui « n’est plus majoritaire en 2006 ». L’Asie-Océanie compte pour 8,9 % des projets et 4 % en valeur (contre 0,3 % en 2003).
Plus de la moitié des 26 projets supérieurs à un milliard d’euros annoncés viennent du Golfe, Émirats en tête : en Égypte, le groupe Damac prévoit d’investir 16 milliards de dollars dans le projet immobilier et touristique Gamsha Bay sur la Mer Rouge et Dubai Ports World annonce 8,7 milliards de dollars pour un nouveau port et terminal commercial à Eastern Port Said, tandis qu’en Tunisie, Bukhater va réaliser Tunis Sports City pour 5 milliards de dollars.
Le regain d’intérêt pour la région MEDA est lié, selon Anima, aux « efforts réels » de réforme de ces pays, au nouvel attrait des projets énergétiques et à l’établissement ou au rachat des réseaux bancaires (Égypte, Syrie, Algérie).
Il tient également à une « très forte accélération » dans l’immobilier, le BTP et le tourisme, tandis que les investisseurs européens trouvent ce marché accessible pour se délocaliser et que du côté de la Chine ou d’autres pays émergents, « beaucoup d’industriels n’ayant pas froid aux yeux s’installent sans complexes sur des marchés jusqu’ici relativement protégés comme l’Égypte ou l’Algérie (industrie lourde, chimie, métallurgie, BTP) ».
Trois pays ont attiré en 2006 les deux tiers des projets en valeur (Égypte 24,4 %, Turquie 21,6 % et Israël 21,1 %), mais tous les pays de la région progressent, notamment la Syrie et la Tunisie.
Le réseau Anima, mené par l’Agence française pour les investissements internationaux accompagnée de l’Institut italien pour le commerce extérieur et la Direction des investissements du Maroc, s’est constitué en association en juin 2006, présidée par la Marocaine Laïla Sbiti, alors que s’achève la 1re phase du programme de coopération euro-méditerranéen sur l’investissement lancé en 2002.
Un appel d’offres a été lancé en avril par la Commission européenne pour la 2e phase qui doit débuter en 2008, avec un budget de 9 millions d’euros sur trois ans.
01 Juin 2007. L'Orient-Le Jour.