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Oxford Business Group: L’Algérie veut combler le déficit américain en GNL

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  • Oxford Business Group: L’Algérie veut combler le déficit américain en GNL

    Parallèlement à la croissance de la demande en gaz, avec une consommation estimée à environ 1,7 milliard m3 par jour, les Etats-Unis d’Amérique doivent faire face à l’épuisement de ses ressources domestiques, à l’instar du champ pétrolier du golfe du Mexique qui approche sa fin de vie commercial,e avec une production journalière en baisse de 1,2 million de mètres cubes depuis 2001.
    C’est ce que relève le dernier rapport du bureau londonien Oxford Business Group (OBG). Selon ce dernier, cette situation est une aubaine pour l’Algérie qui entend en tirer profit.
    L’Algérie veut faire passer le volume de ses exportations de 62 milliards de mètres cubes, en 2006, à 85 milliards de mètres cubes à l’horizon 2010. Plus d’un tiers de ce volume sera dédié au marché américain.
    «L’Algérie ne manquera pas la chance de conquérir une partie du marché américain et contribuera à combler le déficit américain en gaz», a dit récemment Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines. En marge des travaux de la seconde session du sommet producteurs-consommateurs de GNL, M. Khelil a indiqué que le marché américain du GNL est un marché d’avenir et d’importance pour l’industrie gazière algérienne. «Nous travaillons pour augmenter la part de nos exportations qui y sont actuellement de l’ordre de 4 à 5 milliards mètres cubes par an», a-t-il souligné.
    Le ministre de l’Energie et des Mines a, dans ce même contexte, révélé que l’Algérie cherche à développer des partenariats avec des sociétés américaines opérant dans l’aval et l’amont pour, dira-t-il, tirer profit des avantages qu’offre ce marché en nette progression, pouvoir accéder à des équipements et des technologies de pointe et bénéficier des réseaux et des expertises dont elles disposent, entre autres.
    «Nous avons développé de tels partenariats avec des entreprises en Espagne, Portugal, France, Royaume-Uni et d’autres pays. Pourquoi pas avec les Etats-Unis, d’autant que le marché du gaz connaît une explosion rapide qui va devoir mobiliser tous les intervenants sur la chaîne», a noté Khelil. Présentant une communication sur le rôle de l’Algérie dans les exportations de GNL vers les pays du Bassin atlantique (Etats-Unis d’Amérique, Royaume-Uni, France, Portugal, Espagne), M. Khelil a fait valoir l’importance des projets de développement de l’industrie gazière nationale, «pour surtout pouvoir satisfaire aux besoins de diversification de notre clientèle, actuellement exclusivement européenne, mais aussi pouvoir augmenter nos exportations».
    Le Groupe Sonatrach envisage de tripler ses exportations de gaz à destination des Etats-Unis-d’Amérique à l’horizon 2015, pour les faire passer de 4 à 12 milliards de mètres cubes, a indiqué récemment, Mohamed Meziane, P-DG dudit Groupe.
    Le gaz algérien sur le marché américain ne représente actuellement que 5% la demande intérieure, une situation qui ne devrait pas tarder à changer, selon M. Meziane.
    L’importance du marché américain s’inscrit dans le cadre de la stratégie algérienne visant à tirer profit de ses ressources gazières et à diversifier ses marchés. Sonatrach a récemment indiqué qu’à l’avenir, 50% du gaz destiné à la consommation extérieure serait transporté par le biais de gazoducs, principalement à destination de l’Europe qui achète du gaz algérien pour couvrir environ 70% de ses besoins et 50% par des tankers vers d’autres marchés plus lointains comme les Etats-Unis d’Amérique et l’Asie. Sur un autre chapitre, les Etats-Unis d’Amérique, selon OBG, se réjouissent à l’idée de voir l’Algérie s’engager dans des contrats de long terme et d’accepter ses prix de manière à soutenir les propositions de création d’une Opep du gaz. Washington, ainsi que l’Europe, ne s’avèrent pas très enchantés de l’appel de quelques-uns des principaux producteurs mondiaux, en l’occurrence la Russie, le Venezuela et l’Algérie, en faveur de la mise en place d’une organisation des producteurs de gaz, par crainte d’une augmentation des prix et qu’ils ne fassent main basse sur le marché. A l’occasion de sa visite aux Etats-Unis d’Amérique, en mai dernier, M. Khelil a voulu apaiser ses craintes. L’Algérie ne souhaite ni «à contrôler le marché du pétrole et du gaz, ni à fixer les prix», a-t-il dit lors d’une conférence de presse, après s’être entretenu avec Samuel Bodman, le secrétaire américain à l’Energie.
    M. Khelil a, par ailleurs, soulagé les crispations américaines à propose de l’étroite collaboration entre Sonatrach et le géant russe Gazprom, affirmant que leur relation était du même type que celle entretenue avec des entreprises américaines et européennes.

    Bahia A ( La Nouvelle République)
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