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Et si Hanoune était au pouvoir

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  • Et si Hanoune était au pouvoir

    On saura à peu près tout du prochain gouvernement dès lors que le Président aura nommé quelqu’un pour le conduire. Il ne sera même plus besoin d’attendre pour cela de connaître les titulaires portefeuille par portefeuille. Et moins encore de patienter jusqu’à ce que le nouveau Chef du gouvernement présente son programme à la nouvelle Assemblée pour obtenir son approbation.
    Aussi la seule question qui vaille la peine pour l’heure d’être posée, c’est de savoir si le Chef du gouvernement encore en fonction est sortant pour rentrer, ou s’il l’est pour s’en aller vraiment. Si, arrivant à El Mouradia pour déposer sa démission, il en ressort avec une nouvelle nomination en poche. Ou si, sacrifiant à l’usage, il ressort du palais présidentiel avec les remerciements du Président qui lui résonnent encore dans le creux de l’oreille et le sentiment désagréable du devoir inaccompli.
    Cette dernière éventualité n’est évoquée que par acquit de conscience. Le plus probable est que l’actuel titulaire soit reconduit dans ses fonctions.
    A vrai dire, l’identité du nouveau Chef du gouvernement importe peu. Le Président algérien, de par ses prérogatives, ne fait pas que présider, il gouverne aussi. Si bien que le Chef du gouvernement ne gouverne pas en réalité et que sa fonction réelle est pour l’essentiel celle d’un chef de cabinet.
    Cet aspect-là n’est pas particulier à nos institutions, soit dit en passant. Il en est de même dans tous les régimes présidentiels, y compris là où l’on a pris un certain soin de distinguer les domaines respectifs du Président et du premier d’entre les ministres. Néanmoins, que ce poste soit dévolu à son détenteur actuel, c’est-à-dire à Abdelaziz Belkhadem, ou à quelqu’un d’autre, n’est pas tout à fait insignifiant au point de vue du symbole.
    Dans le premier cas, on veut souligner la continuité de l’action gouvernementale au début d’une nouvelle législature, pourtant pas si différente de la première en termes de majorité. On tient à montrer qu’on est déterminé à faire de l’ancien avec de l’ancien, que ça plaise ou non. Et dans le second cas, on veut au contraire donner le sentiment qu’on est disposé à apporter de telles corrections au programme suivi jusque-là qu’il n’est guère crédible de les confier à la même personne.
    Tout est affaire de nuance à cet égard.
    Pourtant, il reste deux postes ministériels dont l’attribution comptera peut-être plus que l’identité de la personne désignée à la tête du gouvernement. Ce dont il est question ici, c’est moins de postes que de personnes elles-mêmes.
    Tout le monde attend fébrilement de voir si Louiza Hanoune, cette Makhlouka comme l’ont appelée les membres de la commission Bouchaïr, va ou non obtenir le départ de A. Temmar et celui de C. Khelil, dont elle demande le renvoi depuis belle lurette déjà.
    Et si d’aventure, elle obtient l’une ou l’autre tête, ou, mieux encore, les deux à la fois, il ne sera plus permis de faire comme si elle avait fulminé contre eux en pure perte pendant si longtemps. Comme si on ne savait pas que le PT était déjà au pouvoir à travers son porte-parole. Comme s’il n’avait exercé que le ministère de la parole dans le gouvernement sortant.
    M. H.(Le Jour d'Algérie)
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