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Les nouvelles techniques de lutte contre la drogue en Algérie

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  • Les nouvelles techniques de lutte contre la drogue en Algérie

    Les cadres de la Sûreté nationale en Algérie , qui débattent des nouvelles techniques de lutte contre la drogue, entameront durant cette semaine une formation sur le terrain, tout le long de la frontière algéro-marocaine qui s’étend sur plus de 170 kilomètres.

    Lors de cette rencontre, inaugurée par le wali, qui a brossé un tableau sur ce fléau, les séminaristes ont soulevé, de leur part, la gravité du problème de la drogue qui augmente inexorablement d’année en année. De plus en plus agressifs, les cartels de la drogue poursuivent leur expansion, en s’attaquant à de nouveaux marchés à l’aide de nouveaux stupéfiants, tout en redoublant d’ingéniosité quant à la dissimulation et le traitement du produit de leurs ventes.

    Plus préoccupant encore, et ce n’est un secret pour personne, les cartels, comme le cas de Zendjabil Ahmed, qui utilisent leur fortune grandissante pour s’immiscer dans le processus démocratique et économique des pays, en faisant pression sur le monde politique et en prenant le contrôle de secteurs vitaux des affaires et des finances.

    Lors de cette rencontre qu’abrite le siège de la sûreté de wilaya, les intervenants ont, indique-t-on, souligné les chiffres d’affaires annuels réalisés par la vente illicite des stupéfiants, ce qui démontre que la stabilité politique, sociale et économique d’un ou des Etats est, de ce fait, menacée par le trafic de stupéfiants. Séduits par ces substances à l’égard desquelles ils deviennent dépendants, les jeunes en sont les principales victimes, ce qu’ils continuent d’être. Quoi qu’il en soit, s’il semble que la criminalité urbaine, toujours plus apparente, restera une menace pour notre sécurité, c’est l’énorme extension du pouvoir d’organisations criminelles de premier plan, existant et se développant grâce au trafic de stupéfiants, qui constitue le danger majeur de notre époque.

    Si Tlemcen a été choisie pour abriter une telle rencontre, c'est tout simplement parce qu’elle constitue une zone de passage de premier plan, et les ès trafiquants ont les moyens de recruter une armada de jeunes et même des écoliers qui livrent des colis sans qu’ils le sachent.

    A travers la frontière, tous les moyens sont utilisés par les narcotrafiquants, notamment les moyens de transport, de télécommunications, etc. Les multiples saisies de quantités croissantes de stupéfiants, par les services de la Douane, la police et la gendarmerie, montrent que les fréquences de volume de drogue en circulation augmentent, et que la coopération, entre forces de police et services de Douane et de gendarmerie en matière de lutte contre le trafic de drogue, est beaucoup plus efficace ces derniers temps. Toutefois, l’équipement est toujours inadapté et les effectifs sont insuffisants.

    A ce sujet, le chef de l’exécutif s’est engagé à donner plus d’aides pour contrecarrer ce fléau car il s’agit, en fait, de l’un des plus graves problèmes de la société contemporaine, suite au nombre de victimes causées, de familles plongées dans l’angoisse, de jeunes fauchés au seuil de la vie. Le phénomène de la drogue est une manifestation de la criminalité qui s’impose au marché et à la société avec une arrogance incroyable, spéculant sur d’immenses et déshonnêtes gains, mais il apparaît aussi comme le symptôme d’un grand malaise qui touche la culture et l’éthique, plus particulièrement celle des sociétés les plus évoluées économiquement.

    Dans un rapport, il est souligné que le pays voisin est responsable de 40% de la production mondiale de résine de cannabis et demeure aussi le principal fournisseur de l’Europe avec 80%, dont la majorité a transité par Tlemcen via les ports de Ghazaouet et d’Oran. L’année dernière, sur pas moins de 1 300 tonnes saisies, 70% provenaient de l’Etat chérifien. Et que dire de la marchandise qui a profité des mailles des services de sécurité pour inonder le marché national et international ? D’ailleurs, à ce sujet, les policiers, qui sortiront sur terrain pour l’étudier et s’embusquer, procéderont, sans nul doute, à des saisies en cette période estivale, où le kif est beaucoup consommé par les jeunes.

    Si la police s’engage à mettre en place des stratégies de répression, les parents, les enseignants et tous ceux qui se sentent concernés par le bien-être des jeunes et le devenir de notre société doivent, à leur tour, expliquer les effets des drogues, avec des campagnes de sensibilisation. Si, cependant, les parents jouent un rôle majeur, aussi bien pour résoudre que pour prévenir le problème de la drogue, et ce, pour un seul but, celui de créer une société sans drogue, les associations doivent s’y impliquer aussi, avant qu’il ne soit trop tard.

    Par La Tribune
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