Le ministre des AE iranien revient à la charge
L’Algérie, qui considère que le droit à la technologie de pointe est inaliénable, recommande toutes les mesures prudentielles en ce qui concerne le nucléaire, d’autant qu’elles sont consignées dans le détail par l’AIEA, une agence multilatérale faisant partie du système onusien.
L’Iran ne désespère pas d’obtenir le soutien de l’Algérie, notamment sur ce que Téhéran qualifie de droit au nucléaire. Son ministre iranien des AE, Manouchehr Mottaki, a effectué une visite en Algérie où, dès son arrivée, il devait tenir une séance de travail avec son hôte, le ministre d’État, ministre des AE, Mohamed Bedjaoui, et au terme de laquelle, il devait déclarer avoir eu des discussions “fructueuses et constructives”. Avec, cependant, la précision de taille que les deux pays ont décidé “de poursuivre” leurs échanges.
Une conclusion très diplomatique pour signifier que si le courant passe bien entre Téhéran et Alger sur les relations bilatérales et que dans les volets politique, régional et international, en Irak, en Afghanistan, au Liban et en Palestine, l’Algérie et l’Iran ont des points de vue communs, sur la question du nucléaire, ce n’est pas le cas. L’Algérie, qui considère que le droit à la technologie de pointe est inaliénable, recommande toutes les mesures prudentielles en ce qui concerne le nucléaire, d’autant qu’elles sont consignées dans le détail par l’AIEA, une agence multilatérale faisant partie du système onusien. Par ailleurs, il a sûrement été rappelé au ministre iranien que l’Algérie ambitionne également de se lancer incessamment dans la technologie du nucléaire pour passer de la recherche à ses applications, notamment en tant que substitut à l’énergie fossile non renouvelable. Et, que les dirigeants algériens ont non seulement ratifié toutes les conventions internationales sur cette question, mais qu’ils ont également pris l’initiative de coopérer le plus ouvertement avec l’AIEA dont les inspecteurs savent que les portes d’Alger leur sont toujours ouvertes. Les liens entre Alger et l’AIEA dépassent le cadre de simple coopération pour atteindre, aujourd’hui, celui d’un véritable partenariat. C’est, par ailleurs, cette symbiose avec l’AIEA, qui a permis à l’Algérie de conclure rapidement avec les États-Unis un accord sur le nucléaire autorisant jusqu’à des transferts de technologie.
En fait, ça ne sera pas la première fois que Téhéran tente d’obtenir l’appui de l’Algérie, considérée comme stratégique, ne serait-ce que par sa situation géographique, à cheval entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique.
Le 16 janvier dernier, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait annulé à la dernière minute une escale technique qu’il devait effectuer à Alger où il devait rencontrer le président Bouteflika et discuter avec lui du nucléaire iranien.
Auparavant, et comme pour appâter la partie algérienne, Ahmadinejad avait déclaré que l’Iran “était prêt à faire profiter l’Algérie de son expérience” dans le domaine nucléaire, lorsqu’il a reçu en novembre 2006, à Téhéran, le ministre algérien de l’Énergie Chakib Khelil.
L’Algérie, qui soutient le programme nucléaire civil iranien, préconise à Téhéran la voie qu’elle a elle-même délibérément empruntée en toute souveraineté, dans le cadre de l’AIEA, pour que son programme nucléaire ne prête pas à la moindre confusion ni ne puisse faire l’objet de manipulations médiatiques tendancieuses du genre : le détourner à des fins militaires.
L’Iran ne désespère pas d’obtenir le soutien de l’Algérie, notamment sur ce que Téhéran qualifie de droit au nucléaire. Son ministre iranien des AE, Manouchehr Mottaki, a effectué une visite en Algérie où, dès son arrivée, il devait tenir une séance de travail avec son hôte, le ministre d’État, ministre des AE, Mohamed Bedjaoui, et au terme de laquelle, il devait déclarer avoir eu des discussions “fructueuses et constructives”. Avec, cependant, la précision de taille que les deux pays ont décidé “de poursuivre” leurs échanges.
Une conclusion très diplomatique pour signifier que si le courant passe bien entre Téhéran et Alger sur les relations bilatérales et que dans les volets politique, régional et international, en Irak, en Afghanistan, au Liban et en Palestine, l’Algérie et l’Iran ont des points de vue communs, sur la question du nucléaire, ce n’est pas le cas. L’Algérie, qui considère que le droit à la technologie de pointe est inaliénable, recommande toutes les mesures prudentielles en ce qui concerne le nucléaire, d’autant qu’elles sont consignées dans le détail par l’AIEA, une agence multilatérale faisant partie du système onusien. Par ailleurs, il a sûrement été rappelé au ministre iranien que l’Algérie ambitionne également de se lancer incessamment dans la technologie du nucléaire pour passer de la recherche à ses applications, notamment en tant que substitut à l’énergie fossile non renouvelable. Et, que les dirigeants algériens ont non seulement ratifié toutes les conventions internationales sur cette question, mais qu’ils ont également pris l’initiative de coopérer le plus ouvertement avec l’AIEA dont les inspecteurs savent que les portes d’Alger leur sont toujours ouvertes. Les liens entre Alger et l’AIEA dépassent le cadre de simple coopération pour atteindre, aujourd’hui, celui d’un véritable partenariat. C’est, par ailleurs, cette symbiose avec l’AIEA, qui a permis à l’Algérie de conclure rapidement avec les États-Unis un accord sur le nucléaire autorisant jusqu’à des transferts de technologie.
En fait, ça ne sera pas la première fois que Téhéran tente d’obtenir l’appui de l’Algérie, considérée comme stratégique, ne serait-ce que par sa situation géographique, à cheval entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique.
Le 16 janvier dernier, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait annulé à la dernière minute une escale technique qu’il devait effectuer à Alger où il devait rencontrer le président Bouteflika et discuter avec lui du nucléaire iranien.
Auparavant, et comme pour appâter la partie algérienne, Ahmadinejad avait déclaré que l’Iran “était prêt à faire profiter l’Algérie de son expérience” dans le domaine nucléaire, lorsqu’il a reçu en novembre 2006, à Téhéran, le ministre algérien de l’Énergie Chakib Khelil.
L’Algérie, qui soutient le programme nucléaire civil iranien, préconise à Téhéran la voie qu’elle a elle-même délibérément empruntée en toute souveraineté, dans le cadre de l’AIEA, pour que son programme nucléaire ne prête pas à la moindre confusion ni ne puisse faire l’objet de manipulations médiatiques tendancieuses du genre : le détourner à des fins militaires.
D. Bouatta (Liberté)
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