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Le HCR rouvre ses portes au Maroc

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  • Le HCR rouvre ses portes au Maroc

    C’était prévisible. Ils dérangeaient ! Les réfugiés subsahariens (ww.leconomiste.com), qui depuis le 18 mai, s’étaient rassemblés devant le HCR de Rabat, ont été délogés le vendredi 24 au soir, par les forces de l’ordre.
    Une soixantaine d’agents de la CMI (Compagnie mobile d’intervention) et une dizaine de policiers et d’agents des renseignements, ont procédé à l’évacuation des réfugiés dans deux fourgonnettes de police, direction Salé. Passage obligatoire au poste de police. Menaces de déplacement vers Oujda, pressions (confiscations des documents…) Grosse frayeur et état de choc garantis… Bilan de cette nuit catastrophe, pour ces hommes et femmes au destin tragique : une équipe de Médecins du monde, et des membres d’ONG humanitaires ont accompagné quatre réfugiés vers les urgences de l’hôpital Ibn-Sina, pour les examens cliniques d’usage, avant de retourner près de la cathédrale de Rabat, pour une autre nuit passée à la belle étoile.

    Une situation au dénouement plutôt malheureux, orchestrée par Johannes Van Der Klaauw (chef de mission du HCR) avec le soutien officiel de Mourad Wahba, Représentant résident du Pnud au Maroc. Depuis lors, c’est l’accalmie.

    Les bureaux de Rabat sont ouverts depuis vendredi 24 mai, et une reprise des dialogues entre les deux parties est même prévue. Les revendications des associations des réfugiés sont toujours à l’ordre du jour : assistance financière mensuelle pour tous les réfugiés, et arrêt du programme des microprojets. Côté onusien, la stratégie est encore la même : action et plaidoyer auprès des autorités marocaines pour la reconnaissance du statut de réfugié, ainsi que la régularisation de leur séjour.

    Depuis maintenant quelques jours, la création d’une plateforme de discussion entre les différentes associations de réfugiés est envisagée. Une réunion collective est programmée pour le lundi 4 juin. Un soutien de certaines ONG nationales (AMDH notamment) et internationales (SOS Migrants Bruxelles…) spécialisées dans les droits de l’Homme est même déjà obtenu. Cette structure offrirait la possibilité de pouvoir présenter les nombreuses requêtes des réfugiés au HCR, d’une seule et même voix. Car il y a un « besoin de dialogue continu avec les associations de réfugiés », précise Van Der Klaauw, qui reconnaît la précarité de la situation et des conditions de vie des réfugiés au Maroc.

    Alexis Bensaad
    Source: L'Economiste
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