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Constat alarmant des infrastructures touristiques en Algérie

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  • Constat alarmant des infrastructures touristiques en Algérie

    A la lecture des chiffres relatifs aux structures touristiques, il ressort un retard exorbitant à rattraper par rapport aux pays voisins, dont le Maroc et la Tunisie sont très développés dans ce domaine.

    Selon M. Boulenour, secrétaire général de l’UGCAA, le nombre de 478 356 touristes étrangers ayant visité l’Algérie au cours de 2006 est une "catastrophe" pour notre pays notamment lorsqu’on sait que la Tunisie réalise ce chiffre en un mois. Ce qui représente, ajoute M. Boulenouar, 200 millions de dollars, soit 21% des exportations hors hydrocarbures. Dérisoire ! Sur les 680 hôtels urbains d’une capacité de 44 561 lits, 60 hôtels sont gérés par des SGP rattachées au ministère de la Participation, non pas celui du tourisme. "Il n’est pas possible d’encourager le tourisme international alors que le tourisme intérieur n’existe pas", a-t-il constaté.

    Pour ce qui est de la capitale, celle-ci compte 165 infrastructures hôtelières de différentes gammes, 40 restaurants touristiques et 43 plages autorisées à la baignade. Il rappelle que 35 hôtels ont été fermés pour des raisons liées au manque d’hygiène et de sécurités alors qu’un quart des agences de voyages ne font que dans la sous-traitance. Intervenant, M. Okbi Kheidinne, directeur commercial de la chaîne hôtelière, Eden, établie dans l’ouest d’Alger, pose la problématique de l’absence de professionnels dans la gestion de certaines entreprises touristiques. Ceci nonobstant la floraison des écoles de formation en tourisme en Algérie et la richesse des variétés touristiques dont le balnéaire, le saharien et la climatique et celui des affaires. Il relève l’absence de sécurité, d’hygiène et d’animation culturelle et sportive dans certains complexes. Le conférencier s’attaque vertement aux pseudo-tenanciers d’hôtels lesquels, selon lui, n’hésite pas à conférer à leur "dortoir" des étoiles sans aucun constat d’une commission d’enquête du ministère du Tourisme.

    D’autres établissements, déplore-t-il, n’ont même pas pensé à des sorties de secours. M. Okbi nuance, cependant ses propos, en estimant qu’il y a une remise à niveau des infrastructures touristiques décidée par le département de Nourdinne Moussa. Sur un ton euphorique, il présente sa chaîne hôtelière comme un exemple de réussite car, dit-t-il, elle n’a rien à envier au Sheraton ou au Hilton, en affirmant que sa chaîne est conforme aux "normes internationales".

    S’agissant des demandes d’investissements, M. Belanouar précise une courbe ascendante puisque 34 000 demandes de lits sont enregistrées entre 2003 et 2007. Prenant la parole, M. Mabrouk Kouara, investisseur et architecte de son état, rappelle les circonstances du parcours de combattant pour l’acquisition de son terrain auprès d’un privé pour la réalisation d’un hôtel de 20 chambres, destiné pour le tourisme d’affaires dans la région de Aïn Taya. Le premier responsable de l’UGCAA a mis l’index dans ce tableau, au demeurant négatif, le rôle de certaines direction locales du tourisme qui, selon ses propos, "ne font rien".

    Les deux intervenants ont relevés la nécessité, voire l’urgence d’accorder plus d’importance à ce secteur à travers la valorisation des sites et des destinations touristiques. Il va sans dire que ce constat tranche grandement avec l’optimisme béat du ministre du Tourisme qui, lors de l’ouverture du salon international du tourisme, récemment, à Alger, affirmait avec conviction la nécessité d’offrir aux nationaux et aux étrangers de nouvelles sensations. Est-il possible avec 80% d’un parc hôtelier aussi désuet ?

    Par La Dépêche de Kabylie
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