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Plus de 25 000 spécialistes sont réunis depuis vendredi à Chicago par l'American Society of Clinical Oncology (ASCO). Durant 5 jours, plus de 4 000 communications en séances plénières, présentations orales et autres poster-sessions seront au programme de travail d'une foule de participants, venus du monde entier.
Chicago cette semaine, se veut le lieu où les soignants passent de la recherche à la pratique quotidienne. Leur horizon : répondre aux attentes et aux espoirs de millions de malades. Avec plus de 7 millions de morts par an, les cancers représentent en effet la 2ème ou 3ème cause de mortalité selon le niveau de développement des pays concernés.
« Un peu moins de 1,5 million de nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués cette année aux Etats-Unis et 560 000 personnes en mourront » ont fait valoir les dirigeants de l'ASCO lors de la journée inaugurale. Une note positive, « pour la première fois en 70 ans le nombre des morts par cancers aux Etats-Unis a baissé en 2003. Modestement certes (369 morts de moins), mais la tendance a été plus marquée l'année suivante avec à nouveau 3 041 décès de moins. » Rassurants pour les Américains, ces chiffres méritent d'être mis en perspective avec ceux de la vieille Europe (et de la France). Lesquels sont pour l'heure, rien moins qu'inquiétants…
Quant au niveau mondial, force est de constater que les cancers accompagnent souvent les pays sur la voie du développement. « Une personne sur trois dans sa vie a eu ou aura un cancer, et les projections laissent prévoir 15 millions de cas par an à l'horizon 2020 » explique ainsi David Loew, du groupe suisse Roche. « Pourtant dans l'état actuel des connaissances, 33% des cancers pourraient être guéris s'ils étaient détectés et traités à temps. »
Guéris et non pas seulement « contrôlés », voilà une distinction d'importance ! Depuis une dizaine d'années en effet la cancérologie a connu des évolutions qui s'apparentent à des… révolutions. « L'ajout d'Herceptin en chimiothérapie adjuvante au traitement des cancers du sein exprimant l'antigène HER-2 – lequel induit la multiplication incontrôlée des cellules déclenchant le cancer, n.d.l.r. – a augmenté de 50% le taux de guérison de ce cancer », nous a par exemple expliqué l'un des nombreux participants français au congrès de l'ASCO, le Pr Xavier Pivot du CHU de Besançon.
Qu'il s'agisse d'anticorps monoclonaux comme dans le cas de l'Herceptin, d'inhibiteurs de l'angiogénèse ou d'inducteurs de l'apoptose… les traitements modernes des cancers sont aujourd'hui de mieux en mieux ciblés. Les associations thérapeutiques sont régulièrement améliorées, les médecins pouvant les prescrire de manière plus assurée grâce aux progrès de la génomique et de la protéomique. Moins éprouvants pour le patient, ces traitements offrent des possibilités de survie – et surtout de guérison – très supérieures.
Mais tous ne reposent pas sur les techniques de pointe. Les médecines différentes jouent très souvent une part qui leur est propre… même si elle est souvent mise en cause. Ainsi la phytothérapie, certaines médecines douces voire parallèles ont-elles eu cette année, les honneurs du programme de l'ASCO ! Nous y reviendrons au fil des jours, comme sur de nombreuses communications présentées à Chicago.
Par American Society of Clinical Oncology
Chicago cette semaine, se veut le lieu où les soignants passent de la recherche à la pratique quotidienne. Leur horizon : répondre aux attentes et aux espoirs de millions de malades. Avec plus de 7 millions de morts par an, les cancers représentent en effet la 2ème ou 3ème cause de mortalité selon le niveau de développement des pays concernés.
« Un peu moins de 1,5 million de nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués cette année aux Etats-Unis et 560 000 personnes en mourront » ont fait valoir les dirigeants de l'ASCO lors de la journée inaugurale. Une note positive, « pour la première fois en 70 ans le nombre des morts par cancers aux Etats-Unis a baissé en 2003. Modestement certes (369 morts de moins), mais la tendance a été plus marquée l'année suivante avec à nouveau 3 041 décès de moins. » Rassurants pour les Américains, ces chiffres méritent d'être mis en perspective avec ceux de la vieille Europe (et de la France). Lesquels sont pour l'heure, rien moins qu'inquiétants…
Quant au niveau mondial, force est de constater que les cancers accompagnent souvent les pays sur la voie du développement. « Une personne sur trois dans sa vie a eu ou aura un cancer, et les projections laissent prévoir 15 millions de cas par an à l'horizon 2020 » explique ainsi David Loew, du groupe suisse Roche. « Pourtant dans l'état actuel des connaissances, 33% des cancers pourraient être guéris s'ils étaient détectés et traités à temps. »
Guéris et non pas seulement « contrôlés », voilà une distinction d'importance ! Depuis une dizaine d'années en effet la cancérologie a connu des évolutions qui s'apparentent à des… révolutions. « L'ajout d'Herceptin en chimiothérapie adjuvante au traitement des cancers du sein exprimant l'antigène HER-2 – lequel induit la multiplication incontrôlée des cellules déclenchant le cancer, n.d.l.r. – a augmenté de 50% le taux de guérison de ce cancer », nous a par exemple expliqué l'un des nombreux participants français au congrès de l'ASCO, le Pr Xavier Pivot du CHU de Besançon.
Qu'il s'agisse d'anticorps monoclonaux comme dans le cas de l'Herceptin, d'inhibiteurs de l'angiogénèse ou d'inducteurs de l'apoptose… les traitements modernes des cancers sont aujourd'hui de mieux en mieux ciblés. Les associations thérapeutiques sont régulièrement améliorées, les médecins pouvant les prescrire de manière plus assurée grâce aux progrès de la génomique et de la protéomique. Moins éprouvants pour le patient, ces traitements offrent des possibilités de survie – et surtout de guérison – très supérieures.
Mais tous ne reposent pas sur les techniques de pointe. Les médecines différentes jouent très souvent une part qui leur est propre… même si elle est souvent mise en cause. Ainsi la phytothérapie, certaines médecines douces voire parallèles ont-elles eu cette année, les honneurs du programme de l'ASCO ! Nous y reviendrons au fil des jours, comme sur de nombreuses communications présentées à Chicago.
Par American Society of Clinical Oncology