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Conférence sur la survie des espèces menacées à La Haye

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  • Conférence sur la survie des espèces menacées à La Haye

    Quelque 2.500 représentants de 171 pays, préoccupés par la survie de milliers d'espèces, de l'éléphant à l'orchidée, ont entamé dimanche à La Haye un marathon de deux semaines de négociations pour renforcer les règles de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, la CITES.

    "Les enjeux sont importants. Nos décisions affecteront nos enfants et nos petits enfants partout dans le monde", a averti lors de la cérémonie d'ouverture Gerda Verburg, ministre néerlandaise de l'Agriculture. Car "si le commerce international des espèces sauvages se fait de façon irresponsable et illicite, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques", a-t-elle ajouté.

    Le commerce international des espèces sauvages représente entre 10 et 20 milliards d'euros par an et porte sur près de 350 millions de spécimens de plantes et d'animaux.

    Mais cette 14e conférence triennale, qui se tient pour la première fois dans un pays européen, devrait également permettre aux participants de se pencher sur le sort des populations des pays pauvres qui dépendent directement de la nature pour leur subsistance.

    Plusieurs pays, dont ceux de l'Union européenne, demandent ainsi que la CITES tienne compte des effets potentiels de ses décisions concernant la réglementation commerciale des espèces sauvages sur les populations démunies. La question sera débattue lors de cette conférence, a assuré Willem Wijnstekers, secrétaire général de la CITES.

    Il faut continuer de protéger les espèces menacées mais "l'application d'une réglementation commerciale doit prendre en compte les moyens d'existence des pauvres", a-t-il estimé.

    "Par exemple, quand l'interdiction du commerce international d'une espèce est nécessaire, il existe dans de nombreux cas, des moyens de permettre à certaines activités de continuer", a-t-il expliqué. "J'attache une grande importance à ce que la CITES peut faire à ce sujet", a-t-il assuré, balayant les arguments de ceux qui estiment au contraire que la CITES devrait s'en tenir strictement à son rôle de protection des espèces sauvages.

    Au total, les représentants des gouvernements à cette conférence, ont à examiner une quarantaine de propositions visant à améliorer les règles du commerce des espèces menacées.

    Les participants s'attendent à de vifs débats sur des sujets traditionnellement sensibles comme le sort des éléphants d'Afrique et le commerce de l'ivoire.

    La CITES a interdit le commerce international de l'ivoire en 1989 mais a autorisé le Botswana, la Namibie, l'Afrique du sud et le Zimbabwe a procéder ponctuellement à des ventes d'ivoire, estiment que la situation des éléphants dans ces pays le permettait.

    En revanche, des pays comme le Kenya et le Mali, dont les éléphants disparaissent, victimes d'un braconnage à grande échelle, demandent un moratoire international de vingt ans sur le commerce de l'ivoire, afin de préserver leurs pachydermes.

    Au delà des grands mammifères, une place importante devrait également être consacrée aux espèces marines, comme le requin-taupe et l'aiguillat commun, victimes du succès des restaurants fish and chips et très prisés en Asie pour leur ailerons, ou les anguilles européennes, ainsi qu'à diverses essences de bois dont l'exploitation commerciale génère une industrie florissante.

    "L'attention disproportionnée accordée aux grands mammifères conduit à des choix qui sont plus émotionnels que rationnels", a commenté à l'AFP Juan Carlos Vasquez, conseiller juridique de la CITES.

    Par AFP
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