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G8:Le Nepad s’impose en tant que partenaire

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  • G8:Le Nepad s’impose en tant que partenaire

    C’est demain que doit s’ouvrir, en Allemagne, dans la petite ville côtière du nord, sur la mer Baltique, Heiligendamm, les travaux du sommet du G8, auquel devront prendre part, aux côtés des chefs d’Etat et de gouvernement des pays les plus industrialisés, les 5 présidents africains, initiateurs, voilà 6 ans, du Nepad ainsi que l’actuel président de l’Union africaine. Précédé, comme à chaque fois, de manifestations organisées par les altermondialistes et anti-globalisation pour protester et dénoncer les politiques néolibérales, " inhumaines et spoliatrices ", prônées par les pays riches ainsi que par les institutions financières mondiales, ce sommet devra être consacré, en grande partie, deux jours durant, aux problèmes de pollution et de l’aide à apporter à l’Afrique qui ne manque, en dépit de la " compassion ", à chaque fois exprimée par les personnalités occidentales, de divers bords, ni d’atouts ni de potentialités. C’est justement en prévision de cette rencontre et pour mieux faire entendre la voix de l’Afrique que l’Algérie avait accueilli, en mars dernier, le sommet du Nepad auquel avaient pris part une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement du Continent noir, à l’initiative du président Bouteflika dont le combat pour une redistribution plus équitable des richesses de la planète, un renforcement de la coopération mutuellement fructueuse et le règlement pacifique des conflits, nés, très souvent, de la colonisation, lancé il y a plus de trente ans, n’a pas, depuis, pris une ride. Il faut dire, comme le notent les observateurs, que les principaux pays riches et à leur tête les Etats-Unis, ont une conception plutôt erronée et unilatérale de ce que doivent être les rapports entre le Nord et le Sud, d’autant plus que ce sont les pays industrialisés qui " empiètent ", voire pillent les richesses des Etats pauvres, mais lorsqu’il s’agit d’apporter leur contribution matérielle au développement dans cette région du monde, ces puissances se font discrètes, parfois muettes comme elles le furent lors de la conférence, tenue en 2002, au Mexique et consacrée au financement du développement, tout comme elles ont brillé par leur absence à la conférence de la FAO, à Rome, de juin 2002 sur la faim dans le monde, confirmant les présomptions, lourdes, que font peser sur eux, à juste titre, les anti-globalisation et certains leaders du tiers- monde. En effet, l’Afrique qui sera représentée à cet important forum par cinq chefs d’Etat devra peser de tout son poids pour parvenir à arracher quelques " droits " que le G8, à une ou deux exceptions, risquerait d’assimiler à des avantages, pouvant même les soumettre à " conditionnalités ", notamment le fameux concept " de bonne gouvernance " ou encore " le préalable de la libéralisation des économies ". En un mot, certains Etats du G8 n’hésiteront pas pour exiger des pays africains qu’ils " bradent", au nom de l’efficacité économique et de la performance, leurs richesses et d’ouvrir leurs pays à l’invasion commerciale de l’Occident, en boutant les pays émergents, à l’image de la Chine et de l’Inde, de plus en plus conquérants, hors de leurs frontières. Si, par ailleurs, les participants à ce sommet ne manqueront pas d’aborder le contentieux qui commence à prendre corps et à s’amplifier, opposant Moscou à Washington, sur la question du bouclier antimissiles, il n’est pas exclu, non plus, que Bush, comme à son habitude, s’appuiera sur ce "prétexte" pour bouder le sommet en renvoyant aux calendes grecques son adhésion au protocole de Kyoto, consacré à la réduction des gaz à effets de serre qui menacent de plus en plus la planète.

    K. Naceur (Le Courrier d'Algérie)
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