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13e Festival des musiques sacrées du monde à Fès

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  • 13e Festival des musiques sacrées du monde à Fès

    Le 13e Festival des musiques sacrées du monde à Fès au Maroc, se tiendra jusqu'au 9 juin sous le thème "Souffle du temps, esprit des lieux".

    L'un des participants au Festival des musiques sacrées du monde à Fès , le Français Robert Lion, président du Conseil national français du développement durable, a particulièrement souligné les dangers de la mondialisation au niveau culturel, s'attirant les applaudissements nourris de l'assistance, lors d'un colloque tenu samedi en marge du festival.

    Robert Lion a défendu "la nécessité de protéger les cultures oubliées" de par le monde, tout en reconnaissant ne pas savoir "si ce genre de festivals et de concerts (pouvait) arrêter la marche de la globalisation, du fanatisme, de l'intégrisme et du totalitarisme".

    Dans un message au festival lu par un membre du cabinet royal, Mohammed VI s'est, lui, montré inquiet face au "rouleau compresseur d'une mondialisation débridée", qui s'accompagne du "réveil des démons du fanatisme, de l'extrémisme, de la violence et du terrorisme".

    "La modernité dénuée du sacré risque de se transformer en un sacré unique sans âme", a affirmé le roi, déplorant par ailleurs "la propagation des idées mystificatrices sur un prétendu choc des civilisations".

    Michael Barry, directeur du département d'art islamique au Metropolitan Museum of Art de New York, a évoqué "les douleurs de la globalisation dans un monde qui se déchire". "Mais heureusement, il y a la culture qui nous réunit", déclare-t-il à l'AFP.

    "Nous voulons conforter le respect des identités culturelles car gommer nos différences, c'est en réalité gommer nos âmes et nos cultures", estime-t-il voyant dans le festival de Fès "une oasis où l'on appelle au dialogue et à la confraternité".

    Le festival s'incrit "dans une démarche qui refuse le choc des civilisations", souligne de son côté André Azoulay, un intellectuel juif marocain, conseiller du roi Mohammed VI, qui a formé l'espoir que le monde actuel soit "porteur de beaucoup de richesses, de valeurs, de tolérance et d'équité envers les autres".

    L'écrivain turc Nedim Gürsel a fustigé "l'exclusion et le rejet" par l'occident des autres identités. Il a notamment critiqué le président français Nicolas Sarkozy qui s'est opposé, lors de la campagne électorale pour les présidentielles, à l'entrée de la Turquie au sein de l'Union européenne.

    "Le refus français de la Turquie est un problème qui concerne bien l'identité de l'Europe, et M. Sarkozy, sur ce sujet, se nourrit plus de la géographie que de l'histoire de l'Europe et de la Turquie", a-t-il dit déclaré lors du colloque.

    Plusieurs personnalités ont assisté vendredi à l'ouverture du festival dont la reine Rania de Jordanie, Bernadette Chirac, l'épouse de l'ancien président français Jacques Chirac et la princesse Lalla Salma, l'épouse du roi du Maroc.

    Quelque 35 orchestres et groupes de chants continuaient à animer des concerts à Fès, ville qui se prépare à rendre hommage au poète musulman soufi (mystique) Jalal Eddine Erroumi né il y a environ 800 ans.

    Le Festival des musiques sacrées du monde, selon sa directrice Naïma Tagemouati, devrait donner lieu à une réflexion sur le lien "entre la modernité et les valeurs sacrées, celles de la foi, de la culture, et du patrimoine".

    Par La Dépêche de Kabylie
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