Une importante cargaison d’aide humanitaire algérienne est bloquée depuis sept mois au terminal de Rafah à la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, en Palestine, où sont entassées des tonnes d’aides envoyées par d’autres pays arabes afin de soulager le peuple palestinien, soumis au plus dur des blocus israélo-américains depuis la création de l’Autorité palestinienne.
Des responsables égyptiens ont affirmé, hier, que les aides humanitaires envoyées par des pays arabes, dont l’Algérie, s’entassent dans la partie égyptienne du terminal depuis au moins sept mois en raison du refus israélien de laisser entrer une quelconque marchandise à Gaza.
Des tonnes de marchandises et d’aides humanitaires, dont des équipements et du matériel médical, risquent de s’avarier faute de conditions de stockage adéquates alors que les dépôts sont déjà saturés, ont indiqué ces responsables. L’Algérie avait envoyé le 13 novembre 2006 des aides d’urgence aux Palestiniens, notamment pour les populations de Beït Hanoun et Beït Lahya, dans le sud de la bande de Gaza, qui avaient alors subi des bombardements israéliens terrestres et aériens massifs qui ont fait de nombreuses victimes dont 19 femmes et enfants.
Cette cargaison est composée de 37 tonnes de produits alimentaires et médicaux ainsi que 3 000 couvertures. Ces aides ordonnées par le président Bouteflika avaient été acheminées par avion militaire jusqu’au Caire, puis par camion jusqu’à Rafah.
Les autorités égyptiennes et la Croix-Rouge internationale craignent que ces aides ne pourrissent et ne deviennent inutilisables pour les Palestiniens. Cela d’autant que des aides envoyées par la Tunisie, le Yémen, les Emirats et l’Arabie saoudite, arrivées en août 2006, attendent l’autorisation de passer la frontière.
Les contacts entrepris par les Egyptiens pour convaincre les Israéliens de laisser passer une partie des aides ont essuyé une fin de non-recevoir. Le veto israélien constitue une violation de l’accord tripartite signé en novembre 2005 entre l’Autorité palestinienne, l’Egypte et l’Union européenne instaurant une gestion partagée du terminal de Rafah.
En dépit de cet accord, Israël ferme souvent le passage, seule issue vers le monde extérieur pour les Palestiniens, notamment les voyageurs, les malades qui se soignent à l’étranger et les pèlerins. Les Israéliens évoquent à chaque fois des raisons sécuritaires pour fermer le terminal.
Les Palestiniens se plaignent de l’obstruction faite par l’armée d’occupation israélienne aux agents de l’Union européenne logés en Israël, en leur interdisant de traverser le passage de Karni, conduisant vers le terminal de Rafah, côté israélien.
L’absence des agents de l’UE conduit systématiquement à la fermeture du terminal, étant donné que l’accord tripartite exige la présence sur le site de représentants des trois parties. L’Algérie constitue l’un des pourvoyeurs financiers et humanitaires de l’Autorité palestinienne, notamment par le biais des canaux de la Ligue arabe.
L’Algérie avait récemment fait un don de 52 millions de dollars, versés sur les comptes de la présidence palestinienne.
Par le Jeune indépendant
Des responsables égyptiens ont affirmé, hier, que les aides humanitaires envoyées par des pays arabes, dont l’Algérie, s’entassent dans la partie égyptienne du terminal depuis au moins sept mois en raison du refus israélien de laisser entrer une quelconque marchandise à Gaza.
Des tonnes de marchandises et d’aides humanitaires, dont des équipements et du matériel médical, risquent de s’avarier faute de conditions de stockage adéquates alors que les dépôts sont déjà saturés, ont indiqué ces responsables. L’Algérie avait envoyé le 13 novembre 2006 des aides d’urgence aux Palestiniens, notamment pour les populations de Beït Hanoun et Beït Lahya, dans le sud de la bande de Gaza, qui avaient alors subi des bombardements israéliens terrestres et aériens massifs qui ont fait de nombreuses victimes dont 19 femmes et enfants.
Cette cargaison est composée de 37 tonnes de produits alimentaires et médicaux ainsi que 3 000 couvertures. Ces aides ordonnées par le président Bouteflika avaient été acheminées par avion militaire jusqu’au Caire, puis par camion jusqu’à Rafah.
Les autorités égyptiennes et la Croix-Rouge internationale craignent que ces aides ne pourrissent et ne deviennent inutilisables pour les Palestiniens. Cela d’autant que des aides envoyées par la Tunisie, le Yémen, les Emirats et l’Arabie saoudite, arrivées en août 2006, attendent l’autorisation de passer la frontière.
Les contacts entrepris par les Egyptiens pour convaincre les Israéliens de laisser passer une partie des aides ont essuyé une fin de non-recevoir. Le veto israélien constitue une violation de l’accord tripartite signé en novembre 2005 entre l’Autorité palestinienne, l’Egypte et l’Union européenne instaurant une gestion partagée du terminal de Rafah.
En dépit de cet accord, Israël ferme souvent le passage, seule issue vers le monde extérieur pour les Palestiniens, notamment les voyageurs, les malades qui se soignent à l’étranger et les pèlerins. Les Israéliens évoquent à chaque fois des raisons sécuritaires pour fermer le terminal.
Les Palestiniens se plaignent de l’obstruction faite par l’armée d’occupation israélienne aux agents de l’Union européenne logés en Israël, en leur interdisant de traverser le passage de Karni, conduisant vers le terminal de Rafah, côté israélien.
L’absence des agents de l’UE conduit systématiquement à la fermeture du terminal, étant donné que l’accord tripartite exige la présence sur le site de représentants des trois parties. L’Algérie constitue l’un des pourvoyeurs financiers et humanitaires de l’Autorité palestinienne, notamment par le biais des canaux de la Ligue arabe.
L’Algérie avait récemment fait un don de 52 millions de dollars, versés sur les comptes de la présidence palestinienne.
Par le Jeune indépendant
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