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La troïka européenne en Turquie sur fond de violences

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  • La troïka européenne en Turquie sur fond de violences

    La troïka européenne, chargée d'évaluer les progrès de la Turquie dans ses négociations d'adhésion, est arrivée lundi à Ankara dans un contexte tendu, dominé par l'escalade de la violence dans le sud-est de la Turquie et l'accroissement de la tension avec le nord de l'Irak. Ce même jour, huit gendarmes ont trouvé la mort et six autres ont été blessés dans une caserne de la province de Tunceli. Les autorités ont attribué cette attaque à la grenade, au cours de laquelle un des trois assaillants a été tué, aux séparatistes kurdes du PKK.

    L'attentat s'est produit peu de temps après les avertissements d'Abdullah Gül, le ministre turc des Affaires étrangères, adressés à Washington, Bagdad et aux re*belles kurdes repliés de l'autre côté de la frontière, en Irak. « Nous avons tous les droits de prendre des mesures contre les activités terroristes dirigées contre (la Turquie) depuis le nord de l'Irak », a-t-il insisté, s'adressant aux trois représentants européens, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, le sous-secrétaire d'État portugais aux Affaires étrangères, João Cravinho, et le commissaire européen à l'Élargissement, Olli Rehn. « L'Union européenne est du côté de la Turquie dans la lutte contre la terreur », a sobrement garanti ce dernier.

    Des tirs d'artillerie turcs contre les camps du PKK dans les montagnes irakiennes sont rapportés depuis dimanche, des troupes sont massées le long de la frontière, et l'état-major réclame une intervention de grande ampleur dans la région du Kurdistan autonome, en dépit de l'opposition des États-Unis. Depuis l'attentat suicide qui fit sept morts sur un marché d'Ankara le 22 mai, les accrochages entre soldats et sépara*tistes sont quotidiens.

    « Crises politiques »

    Concernant la feuille de route d'Ankara pour rejoindre l'Union européenne, la « troïka » s'est voulue rassurante en réaffirmant que trois nouveaux chapitres de négociations (économie et politique monétaire, statistiques et contrôle financier) s'ouvriront bien le 26 juin, à la date prévue. Au-delà de ces aspects purement techniques, « il est désormais important d'avoir un nouveau gouvernement capable de renforcer le processus de réformes et de rapprocher la Turquie de l'Union européenne », a souligné Olli Rehn. Et João Cravinho, dont le pays prendra la présidence tournante de l'UE le 1er juillet prochain, a espéré que le rythme « s'accélère après les élections » législatives programmées le 22 juillet. Abdullah Gül leur a répondu que malgré « les crises politiques (...) le processus de réformes se poursuivra avec toute sa vigueur ».

    Depuis l'intervention de l'armée dans l'élection présidentielle le 27 avril, le pays est plongé dans la tourmente, et sa mise aux normes des standards démocratiques européens, paralysée : les améliorations réclamées par Bruxelles à propos de la liberté d'expression, des droits syndicaux ou des minorités sont au point mort.

    Par Le figaro
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