Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Faut-il quitter son entreprise pour évoluer ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Faut-il quitter son entreprise pour évoluer ?

    L'enquête de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) intitulée « Mobilité 2006 » montre que pour la quatrième année consécutive, près de 8 cadres (tous secteurs confondus) sur 10 n'ont pas connu de changement dans leur vie professionnelle au cours de l'année écoulée et 13 % ont évolué au sein de leur entreprise.

    L'enquête relève que, dans les entreprises de plus de 50 salariés, les cadres sont moins enclins à envisager de changer d'entreprise quand la mobilité interne est encouragée et facilitée. Si l'on peut relier les évolutions salariales au turnover, l'étude de l'Apec évoque d'autres raisons qui poussent les cadres à changer.

    Plus d'un tiers des cadres en informatique, hors SSII, estiment que le climat social de leur entreprise est susceptible de se dégrader dans les prochains mois contre 22 % en moyenne. 16 % disent qu'il y a eu un plan social dans leur entreprise contre 8 % au global et 15 % des licenciements économiques contre 12 % au global. Le climat de l'entreprise est donc moins favorable pour les informaticiens hors SSII que pour leurs confrères des SSII, générant insatisfactions et craintes pour l'avenir.

    Les conditions et la qualité du travail sont donc aujourd'hui prises en considération par les salariés. Ces derniers examinent les avantages et les inconvénients d'une mission en régie ou au forfait, par exemple. Ainsi, le turnover, qui s'était fortement ralenti, s'est accéléré ces six derniers mois.

    Faire attention aux signes

    PHILIPPE HAMEAU Consultant, ancien président de PriceWaterHouseCoopers Consulting.


    « Je répondrais plutôt oui, même si, bien sûr, tout dépend des cas. C'est une bonne chose de changer d'entreprise, de ne pas faire toute sa carrière au même endroit. C'est une façon de s'enrichir, d'évoluer, d'être plus compétent, de se remettre en question. D'être à la fois plus heureux et plus valable. Quand on reste toujours dans la même société, on finit par acquérir des réflexes puisque tous les patrons ont leurs tabous, leurs habitudes. Et même lorsque l'on travaille dans une grande entreprise, je note que ces dernières ont des cultures qui à la longue vous déforment. Elles tendent à faire voir le monde toujours de la même manière.

    » À la question de savoir quand il faut changer, évidemment c'est compliqué, mais la réponse est simple : quand on commence à s'ennuyer. Il faut savoir faire attention aux signes indubitables, par exemple le fait de ne plus avoir envie d'aller travailler le matin, de ne pas vouloir rester le soir. Dans ces cas-là, il vaut mieux partir, car il sera assez délicat et peu probable de négocier. »

    Il n'est effectivement pas simple d'aller voir son patron pour lui parler de son ennui. Sans compter que peu d'entreprises offrent des possibilités de réellement changer. À mon avis, il est plus facile de regarder l'ensemble du marché que de regarder une seule entreprise. En conclusion, il est plus pertinent d'ouvrir les yeux et d'aller voir ailleurs.

    » Bien sûr, il ne s'agit pas de changer systématiquement. Tout dépend de ce que l'on cherche. »

    Toujours être à l'affût


    FLORENCE VIANETTI Coordinatrice du pôle « changer sa vie professionnelle » à la Cité des métiers.

    « Je ferai une réponse de Normand : tout dépend de votre job, de votre entreprise et de votre personnalité ! Mais, de manière générale, on peut dire que les gens pensent pouvoir changer pour postuler à un emploi plus évolué. Or, beaucoup de choses ont été mises en place qui permettent de parler à son employeur, à sa hiérarchie pour notamment mieux gérer son projet professionnel.

    « Je pense qu'il faut être à l'affût des propositions qui existent aussi bien en interne qu'en externe. Il faut sensibiliser les salariés sur leurs propres compétences et leur apprendre à déterminer les capacités d'évolution de leur poste. Si votre poste est évolutif, il est fondamental de rester compétent et donc d'acquérir des nouvelles méthodes de travail, se former à de nouveaux outils.

    « Le droit individuel à la formation (Dif) a été créé en 2004. Depuis lors, la formation est à l'initiative du salarié avec l'accord de l'employeur. Avant, ce dernier demandait à son collaborateur de se former. La formation continue met donc le salaire et l'employeur sur la même balance et permet aux deux de dialoguer. Qui dit dialogue dit que le salarié peut exprimer des souhaits. N'oublions pas non plus l'entretien professionnel. Ce dernier permet aux salariés de devenir les acteurs de leur évolution.

    « En cas d'évolution en externe, si le dialogue ne s'est pas vraiment installé, si l'employeur refuse le DIF, bien sûr il faut peut-être aller chercher ailleurs. Si un salarié souhaite prendre des responsabilités, notamment en terme de management d'équipe et que son entreprise ne lui propose rien, il est clair qu'il doit partir.»

    Par Le Figaro

  • #2
    ..Evolution..

    Tous les chemins menent à Rome...

    Commentaire

    Chargement...
    X